À l'école des filles, « on cherchait avant tout à former des épouses et des mères » Des Européennes en situation coloniale - Presses universitaires de Provence. #Edubase #HEG #HistoireMixte #ClasseInversée #Différenciation Nouvelle proposition ac-lille. Deux enseignants proposent, sur le thème "Des femmes qui ont fait l’histoire au XIX° siècle. Bonnie Smith. Les bourgeoises du Nord 1850-1914. Bonnie SMITH.
Les bourgeoises du Nord 1850-1914, Perrin, Paris, 1989, 234 p. L'ouvrage est la traduction d'un livre publié en 1981 par les presses de l'Université de Princeton. L'auteur, anthropologue et sociologue, a voulu savoir ce qu'était une bourgeoise. Dans ce but, elle a eu de nombreux entretiens et accès à des sources familiales dont l'intérêt est très grand. Le résultat, malheureusement, ne correspond ni à l'intérêt du sujet ni à celui que présentaient les sources, et le livre rendra peu de services aux historiens. L'ouvrage est étonnamment schématique, rempli d'affirmations gratuites du genre de celle-ci : "le Nord est dérouté par l'avènement de l'industrie moderne". Un précurseur de la mixité : Paul Robin et la coéducation des sexes. 1Esprit fécond et personnalité aux multiples facettes1, Paul Robin est connu pour avoir clairement posé les principes de l’éducation intégrale2 et surtout pour les avoir mis, le premier, en pratique à l’Orphelinat Prévost, à Cempuis (Oise).
L’expérimentation entreprise dans cet établissement relevant du Conseil général de la Seine s’est poursuivie sur une durée assez longue (1880-1894) et surtout sur un nombre d’enfants assez important3 pour qu’elle soit significative, même si elle s’est mal terminée pour son initiateur. En 1894 en effet, une campagne de presse menée par deux journaux à grand tirage friands de sensationnel, La Libre Parole et Le Matin, a dénoncé à l’opinion le scandale de « la porcherie municipale de Cempuis ».
En se déchaînant contre son directeur et ses pratiques, la presse a entraîné irrémédiablement la révocation de ce dernier4. 2Un des caractères les plus originaux de l’éducation donnée à l’Orphelinat Prévost est la mixité ou mieux la « coéducation des sexes ». Christine Bard, avec Frédérique El Amrani et Bibia Pavard, Histoire des femmes dans la France des XIXe et XXe siècles (Magali Guaresi)
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Maria Deraismes, féministe, journaliste et franc-maçonne - Presse RetroNews-BnF. Féministe engagée, oratrice de génie, première femme à avoir été initiée à la franc-maçonnerie, Maria Deraismes (1828-1894) est l'une des grandes figures de son époque.
Née dans une famille bourgeoise aisée et libérale, elle accumule les connaissances dans de nombreux domaines – religieux, philosophiques, scientifiques... Idéaliste et libertaire, elle croit dans les valeurs transmises par les Lumières. Redoutable oratrice, elle multiplie les conférences et promeut inlassablement l’émancipation politique et civile de la femme. Reconnue de son vivant, elle ne s'attire pas moins l'ironie voire l'hostilité des conservateurs de son temps. La lecture du compte-rendu de l'une de ses conférences dans La Presse, en 1869, en donne un éloquent aperçu : « [...] En 1882, Maria Deraismes fait scandale : elle est la première femme dans l'histoire à être initiée selon les règles à la franc-maçonnerie, dans la loge « Les Libres Penseurs ». C'est un coup de tonnerre chez les francs-maçons. C'était en 1897. "La Fronde", premier quotidien féministe au monde, était ridiculisé.
Celle qui osa briguer le baccalauréat en 1861. Il est certains droits qu’on n'obtient qu’en les arrachant.
Dans la France du milieu du XIXe siècle, celui de passer le baccalauréat quand on était une femme en faisait partie. Julie-Victoire Daubié, fille de petits bourgeois, avait reçu une éducation ordinaire et obtenu son brevet élémentaire jusqu'au jour où elle dut donner des leçons pour vivre ; elle compléta alors elle-même son instruction, se prit de passion pour le latin et fut bientôt capable de traduire les auteurs les plus difficiles. Le jour où elle s’en sentit capable, elle décida de passer son baccalauréat, quand bien même aucune femme ne l'avait fait jusque-là. Julie-Victoire Daubié le sait : aucun texte de loi ne le lui interdit. La manière dont elle procéda est rapportée dans quelques journaux, comme dans Le Petit Parisien en 1879. « Notre étudiante (en chambre) se rendit à la Faculté des lettres et pria qu'on voulut bien l'inscrire pour les examens. Et le journalise de commenter :