L’essentiel, l’inutile et le nuisible (suite) Par Eloi Laurent Comment savoir de quoi nous pouvons nous passer tout en continuant à bien vivre ?
Pour éclairer cette question délicate l’analyse économique offre un critère central, celui de l’utile, qui renvoie lui-même à deux notions voisines : l’usage et l’utilité. Est utile, d’abord et fidèlement à l’étymologie, ce dont les personnes se servent effectivement pour satisfaire leurs besoins. Est donc inutile ce qui, du point de vue humain, ne sert à rien. Amazon a ainsi annoncé le 17 mars que ses entrepôts ne stockeraient désormais plus que des « biens essentiels » jusqu’au 5 avril et les définit de la manière suivante dans le contexte de la crise du Covid-19 : « articles ménagers, produits médicaux et autres denrées très demandées ». Plus encore, ce premier critère de l’usage ouvre sur la variété océanique des préférences humaines qui rythme les mouvements de marché.
Il en va ainsi notamment du commerce d’animaux vivants en Chine, à l’origine de la crise sanitaire du Covid-19. Léon Walras, fondateur de l'économie néoclassique. Ironie de l'histoire, Léon Walras, le fondateur de l'économie néoclassique, dénoncée aujourd'hui par certains comme une théorie réactionnaire, était un socialiste convaincu.
Walras a, jusqu'à ses derniers jours, fait montre d'activisme de gauche, tout en marquant sa défiance vis-à-vis des chefs socialistes, en qui il voyait des hypocrites et des démagogues irresponsables. Léon Walras naît à Evreux en 1834. Son père, Auguste Walras, normalien, mène une carrière universitaire brillante qui se termine par un poste d'inspecteur d'académie à Lyon. Féru d'économie, Auguste Walras anime les réunions de la société d'économie politique locale, avec son ami Augustin Cournot. Ce dernier, polytechnicien, est passionné d'économie. Vivant d'expédients, critique d'art ou journaliste d'un jour, il s'engage dans l'action militante.
. - Pour comprendre l'origine des prix, il identifie trois théories. Jean-Marc Daniel, professeur à l'ESCP-EAP Le Monde. La loi du prix unique est-elle vérifiée sur les marchés aux poissons ? - PSE-Ecole d'économie de Paris. Lien court vers cet article : Les économistes s’interrogent depuis longtemps sur la validité de la loi du prix unique qui stipule que sur un marché en concurrence parfaite, des biens identiques devraient être vendus au même prix.
Il est possible qu’en réalité, cette loi ne soit pas vérifiée parce qu’il existe des « imperfections » du fait de problèmes locaux de rationnement, d’une information limitée sur les biens disponibles à la vente ou de coûts de déplacements. Se pose par ailleurs le problème pratique de pouvoir étudier des biens homogènes ou similaires pour tester cette loi. Dans cet article, Laurent Gobillon et François-Charles Wolff s’intéressent au marché français du poisson et testent dans quelle mesure des poissons d’espèces et de caractéristiques similaires sont vendus au même prix sur l’ensemble des criées en France. ......................© Colibri - Fotolia.com.
Jean-Pierre Delas : Le thème du marché dans les projets de programme de SES. Les projets de programme de SES sont contestés par la majorité des professeurs comme le prouve le succès de la pétition lancée par leur association l’APSES (plus de 5300 signatures au 20 novembre, dont 450 d’universitaires).
Ils se caractérisent d’abord par la faible place accordée à la description, un travail de conceptualisation et de mesure dont tout enseignant sait qu’il est difficile et chronophage, mais qu’il est essentiel de l’aborder avant le nécessaire apprentissage des grilles de lecture que sont les approches théoriques. Ils privilégient l’entrée par les modèles théoriques (jusqu’à la caricature sur le thème du marché) plutôt que par les « objets », c.à.d. des thèmes qui permettent d’associer faits empiriques et pluralité des grilles théoriques, alors qu’ils s’adressent à des jeunes de 15 à 17 ans qui n’ont jamais bénéficié du moindre enseignement économique ou sociologique et ne disposent souvent pas des connaissances empiriques les plus élémentaires. Jean-Pierre Delas. Football : « Le marché des transferts a quand même une logique » Loïc Ravenel, collaborateur scientifique au Centre international d’études du sport (CIES), décrypte le fonctionnement du marché des transferts après celui, historique, de Paul Pogba vers Manchester United pour 110 millions d’euros.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Comment Pogba est devenu le joueur le plus cher de l’histoire Pourquoi les dirigeants de Manchester United ont-ils dépensé 110 millions d’euros pour s’attacher les services de Paul Pogba ? La loi du prix unique est-elle vérifiée sur les marchés aux poissons ? - PSE-Ecole d'économie de Paris.