La résistance s'organise : et si l'économie se mettait au service de l'humanité? 20h13 , le 19 décembre 2020 A l'occasion des Etats Généraux de Thinkers & Doers, en partenariat avec le JDD, les membres du think tank ont établi une carte des actions collectives pour faire changer (vraiment) le modèle économique et mettre ce dernier (enfin) au service des enjeux écologiques et sociaux.
Experts, décideurs, politiques, philosophes, sociologues se sont rassemblés toute la journée pour débattre et travailler à travers le monde, via une plateforme digitale. L'avenir est devenu insaisissable et invisible. "Si nous voulons sérieusement changer le monde", alerte, depuis Washington, Bertrand Badré, l'ancien directeur de la Banque Mondiale, "nous devons ouvrir le moteur de nos économies et changer les problèmes de fond de nos sociétés, notamment le système financier général. Le profit doit être un moyen en vue d'une fin, celle de répondre aux enjeux de la planète et de ses habitants". Cette crise doit être une refondation et non une restauration de nos économies. 5 idées à retenir de … « Ultrasensibles au travail », Bien-être au travail. « Aujourd’hui, protéger l’environnement et faire du business, ça va de pair » - Et demain notre ADN. Laurence Pessez est directrice RSE de BNP Paribas, dont elle a créé la fonction en 2010.
Pour Et Demain Notre ADN, elle revient sur les jalons franchis, les effets de la crise sur la transition et sa conviction quant à la nécessité d’une relance qui (ré)concilie économique, politique et environnemental. Quels sont les fondamentaux de la démarche RSE de BNP Paribas ? Comment irrigue-t-elle votre groupe ? Laurence Pessez : Nous avons défini notre démarche en 2010-2011. Elle est structurée autour de quatre champs de responsabilités : économique, sociale, civique et environnementale. La responsabilité sociale couvre toute la politique de ressources humaines du groupe : diversité, gestion du capital humain, attraction et rétention des talents. Au siège, je dirige une équipe d’une trentaine d’experts avec des missions spécifiques comme le dialogue avec des parties prenantes, l’environnement & la transition écologique, la gestion des risques ESG, etc.
Aujourd’hui seul, on ne peut rien faire. GRAND ENTRETIEN. Thomas Piketty, économiste, dessine l'après-coronavirus : "Il faudra demander un effort aux plus aisés" Lorsque l'on évoque le dernier livre de Thomas Piketty, Capital et Idéologie (éd.
Seuil, 2019), l'économiste de 49 ans ne peut pas s'empêcher de s'excuser. "Il est un petit peu long", glisse-t-il, avant de rassurer le lecteur : "Mais il est très lisible ! L'économie, ce n'est pas de la mécanique quantique. On n'est pas en train d'envoyer une fusée sur la Lune. " Et en pleine crise sanitaire et économique, les 1 200 pages de son ouvrage regorgent d'idées pour repenser un système à bout de souffle. Le moment est venu de créer un revenu d’existence en démocratisant la monnaie. Le président Macron, dans son discours du lundi 13 avril, a conclu sur les mots du Conseil National de la Résistance « nous retrouverons les jours heureux ».
Or, le Covid-19 l’a révélé au monde entier, nous ne pourrons retrouver les jours heureux qu’en changeant radicalement de société. Pour remédier à la crise économique et sociale consécutive à la pandémie du Covid-19, de nombreuses initiatives, en France, mais aussi d’autres pays occidentaux, proposent l’instauration rapide d’un « revenu d’existence ». L’objectif est de distribuer un revenu de base pour, à la fois, limiter les situations d’extrême pauvreté et aussi éviter une trop forte contraction de la demande.
En tant que spécialistes de l’économie sociale et solidaire, nous proposons le revenu d’existence RECRE, permettant à la fois de dépasser le capitalisme et de renouveler la démocratie. Le RECRE est le versement mensuel, individuel et inconditionnel d’un revenu permettant de vivre dans la dignité sans obligation de travailler. En plein krach, la finance française mise encore sur le pétrole et le gaz de schiste. « Les banques et investisseurs français s’entêtent à soutenir massivement l’une des industries les plus sévèrement frappées par la crise, et les plus nocives pour les populations, l’environnement et le climat : les pétrole et gaz de schiste nord-américains. » C’est ce que révèle, ce mercredi 13 mai, le nouveau rapport des Amis de la Terre France et de Reclaim Finance intitulé « La Place financière de Paris au fond du puits : le pari perdant des banques et investisseurs français sur le pétrole et gaz de schiste ».
Les deux ONG appellent à l’arrêt des soutiens financiers publics et privés à ce secteur. Elles dévoilent ces données alors que les grands groupes financiers français débutent, ces jours-ci, des assemblées générales annuelles à huis clos. Société générale a financé, à elle seule, le secteur du pétrole pour près de 11 milliards de dollars depuis 2016. Les acteurs financiers français misent gros.