Facebook, Google, Apple : merci, mais la solidarité, c'est payer ses impôts en France. Connus pour leur réactivité, les géants américains du web n’ont pas tardé à exprimer leur compassion après les attentats du 13 novembre.
Le soir des attaques, Facebook est le premier à se faire le champion de cet élan de solidarité. Les membres du réseau social résidant en région parisienne sont aussitôt invités à se signaler « en sécurité » d’un simple clic. Un moyen efficace de rassurer ses proches, utilisé par plus de cinq millions de personnes. Le lendemain, nouvelle initiative : Facebook propose de recouvrir sa photo de profil d’un filtre bleu-blanc-rouge. Là encore, de très nombreux internautes adoptent rapidement ce signe de fierté nationale répondant à une tragédie tout aussi nationale.
D'autres multinationales embraient rapidement. Tout cela est louable, disons-le. Petit rappel : Facebook n’a payé que 319.167 euros au fisc en 2014. Attentats à Paris : ces héros qui ont sauvé des vies - L'Obs. Ils ont tiré sur un terroriste, secouru un blessé, caché quelqu'un...
Au coeur des ténèbres provoqués par les attentats de Paris vendredi 13 novembre, outre les centaines de pompiers, policiers, et autres personnels médicaux mobilisés, de nombreux anonymes se sont distingués par les gestes héroïques qu'ils ont eu. En voici quelques-uns. Le commissaire qui a abattu un kamikaze Vendredi soir, alors que le Bataclan est pris d'assaut par trois terroristes et que des spectateurs s'enfuient, un commissaire de police et son chauffeur pénètrent dans la salle de concert, raconte "Le Parisien". Les deux hommes se retrouvent alors face à un des assaillants qui se trouve sur scène, et tire à la kalachnikov dans leur direction. Bruno, qui a sauvé Edith en la cachant La publication est partagée plus de 10.300 fois et relayée sur Twitter.
Ludovic, mort pour sauver une femme à La Belle Equipe. Enquête. Ce que veut vraiment l’Etat islamique. Cette grande enquête publiée dans The Atlantic offre un éclairage sans précédent sur les objectifs et les fondements idéologiques de Daech.
Soutenant la thèse selon laquelle l’organisation se définit essentiellement par sa lecture littérale du Coran, elle a suscité de nombreuses réactions. En voici, en exclusivité, l’essentiel. Qu’est-ce que l’Etat islamique [EI, Daech en arabe] ? D’où vient cette organisation et quelles sont ses intentions ? La simplicité de ces questions peut être trompeuse, et rares sont les dirigeants occidentaux qui connaissent les réponses.
L’organisation s’est emparée de Mossoul, en Irak, en juin 2014 et règne déjà sur une zone plus vaste que le Royaume-Uni. Nos lacunes sur l’EI sont d’une certaine façon compréhensibles : l’organisation a fondé un royaume isolé et peu de gens en sont revenus. Nous avons mal compris la nature de l’EI pour deux raisons. Ben Laden a organisé la terreur sous la forme d’une entreprise comptant des franchises. Mahomet à la lettre. Les attentats à Paris révèlent les limites de Daesh. Photo FLORENCE, Italie — Comme l’a déclaré le Président François Hollande, la France est bien en guerre contre Daesh.
La France considère le groupe Islamiste comme son ennemi numéro un. Elle le combat en première ligne avec les Américains au Moyen-Orient, et comme seule nation occidentale dans le Sahel. Elle a engagé dans cette lutte, commencée au Mali en 2013, un pourcentage de son armée bien supérieur à celui des troupes américaines. Vendredi soir la France en a payé le prix. Au Moyen-Orient, les principaux acteurs ont d’autres adversaires qui leur semblent plus importants. Le gouvernement turc est très clair : son ennemi principal c’est l’irrédentisme kurde. Les Kurdes, qu’ils soient syriens ou irakiens, ne cherchent pas à écraser Daesh, seulement à défendre leurs nouvelles frontières. Pour les Kurdes d’Irak, la menace principale c’est la reconstitution d’un état central fort à Bagdad, qui pourrait contester l’indépendance de fait dont jouit le Kurdistan irakien aujourd’hui. Les attentats de Paris mettent Daech en grande difficulté. Selon un journaliste spécialiste de l’État islamique et de son idéologie, les massacres de vendredi 13 novembre sont le signe d’une perte de contrôle de l’organisation sur ses troupes ou d’un changement de stratégie imbécile.
Le journaliste Graeme Wood avait publié une enquête d’une grande profondeur sur l’idéologie et l’imaginaire de l’État islamique dans The Atlantic il y a quelques mois. Il a pris la plume dans Politico le 14 novembre après les attentats de Paris et Saint-Denis. Et, selon ce grand spécialiste du djihadisme et de Daech, ces attaques meurtrières sont, malgré le bilan effroyable et les douleurs engendrées, loin de marquer une victoire de l’EI.
Il présente l’alternative suivante: soit les tueries du 13 novembre montrent que l’état-major de l’État islamique est désormais débordé par certains éléments de sa base, soit l’organisation islamiste a radicalement changé sa stratégie, perdant tout sens des réalités militaires. Communication artisanale Position intenable.