Pourquoi nous avons publié la photo du petit Aylan. Le jeune Aylan Kurdi, 3 ans, originaire de Syrie, mort en tentant de rejoindre la Grèce depuis la Turquie.
(AP Photo/DHA, File) Il y a des images qui font l’effet d’une gifle. Depuis plusieurs semaines, les fils d’agence photo et vidéo regorgent d’images de réfugiés venus de Syrie, d’Erythrée ou d’ailleurs qui affluent vers l’Europe, de leurs passages de frontières sous des barbelés, de leurs périples entassés dans des trains, de leur attente désespérée en gare, de leur sauvetage par des gardes-côte.
Rien que dans la matinée du 1er septembre, une vingtaine de vidéos étaient parvenues à la rédaction sur le seul fil de l’agence Reuters : à la gare de Budapest, à la frontière serbo-hongroise, en Autriche, en Allemagne… Nous en avions fait une compilation qui montrait une journée de migration en Europe. Tout en sachant que malheureusement, le lendemain, des images semblables nous arriveraient à nouveau.
(AP Photo/DHA, File) Nous sommes responsables des images que nous montrons. Pourquoi nous n'avons pas publié la photo d'Aylan. Comment avons-nous pu, à Libération, ne pas publier la photo d’Aylan Shenu (d'abord appelé Aylan Kurdi par les médias turcs, avant que son véritable nom ne soit découvert), tout jeune enfant retrouvé mort noyé sur une plage turque ?
Depuis que la quasi-totalité de la presse anglaise et une partie de la presse européenne a mis la terrible photo en une, son absence des journaux français pose en effet question. Je ne peux répondre pour les confrères. Nous vous devons une explication, sans autoflagellation excessive. La réponse est malheureusement simple : nous ne l’avons pas vue. Pour être précis, ceux qui l’ont vue ont eu un mouvement de recul (la première image diffusée par les agences est un gros plan d’Aylan) ou n’ont pas tiré la sonnette d’alarme. Jugée trop dure, trop rapidement Dans un quotidien, passer à côté d’une information est possible mais il y a toujours un journaliste, un service pour alerter le journal à temps et s’interroger sur ce qu’il convient de faire.
Erreur collective. « Closer » condamné après avoir diffusé une photo volée de Julie Gayet. Deux responsables de Closer ont été condamnés chacun, mardi 2 septembre, à une amende avec sursis de 3 000 euros pour avoir publié en janvier une photo volée de l'actrice Julie Gayet au volant de sa voiture, une semaine après les révélations sur sa liaison avec François Hollande.
Lire notre enquête : A l'Elysée, la nuit où « Closer » est paru Le paparazzi Laurent Viers, reconnu par le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) comme l'auteur du cliché, s'est vu condamné à une amende avec sursis de 1 000 euros. « La décision est importante, s'est félicité Me Jean Ennochi, avocat de Julie Gayet. C'est la première fois que les dirigeants de Closer sont condamnés par une juridiction correctionnelle dans ce dossier et cela va figurer sur leur casier judiciaire. » Les atteintes à la liberté de la presse-Jalons. Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971) Préambule Le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain.
Ce droit du public de connaître les faits et les opinions procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics. La mission d’information comporte nécessairement des limites que les journalistes eux-mêmes s’imposent spontanément. Tel est l’objet de la déclaration des devoirs formulés ici. Mais ces devoirs ne peuvent être effectivement respectés dans l’exercice de la profession de journaliste que si les conditions concrètes de l’indépendance et de la dignité professionnelle sont réalisées. Exemple de séance pédagogique sur les droits et liberté des médias.
Parler de la liberté de la presse à partir des Unes sur l'attentat à Charlie Hebdo. La liberté d’expression été attaquée.
Les journaux français et étrangers ont répondu par des Unes explicites, des hommages poignants et la réaffirmation de leur conviction dans la défense des principes de la démocratie. Ces documents constituent un excellent support pour aborder le drame du 7 janvier, aborder la liberté d’expression et au-delà engager une action d’éducation aux médias, à travers des comparaisons, des discussions, une réflexion.
Il peut être intéressant de tenter de classer ces unes par type : symbolique, explicative, hommage, combattive, informative… Vous trouverez ci-dessous l’intégralité des unes des journaux de la PQR du 7 janvier : Parmi les supports pédagogiques disponibles, il est possible de se reporter à notre fiche sur les fonctions de l’illustration et celle consacrée à la comparaison des unes de quotidiens de la PQR . Le Huffingtonpost propose une sélection relativement complète de ces Unes (cliquer sur l’image pour accéder à la sélection).