L'actualité TSA : « L'application des contraintes légales s'est considérablement rigidifiée sur le terrain » Le travail social est atteint par une grave crise de sens : le sujet n'est hélas par nouveau, il était au cœur des États généraux du travail social.
Mais par-delà le constat collectif, comment cette mise en question résonne-t-elle individuellement, pour les professionnels du secteur ? Comment et à quel moment chacun peut-il être amené dans son travail à se regarder et à se demander : « mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? ». Lorsque la réalité de terrain s'éloigne trop de l'idéal qu'on s'était forgé de sa mission, comment surmonter le décalage ? Décide-t-on de fermer les yeux en investissant d'autres pans de sa vie, de tout lâcher, de militer, de ruser avec les contraintes, de les enfreindre ?
Si chacun n'a d'autre choix que de s'inventer ses propres réponses, rien n'empêche d'aller puiser de l'inspiration dans l'expérience d'autres collègues. On connaît Jean-Marie Vauchez dans sa fonction de président de l'Organisation nationale des éducateurs spécialisés (ONES). Non. Nouvelles technologies : "on sent qu'une vraie demande émerge des professionnels" La « révolution » du numérique n’est pas un mot creux dans le champ social et médico-social.
Pour la première fois de leur histoire, les travailleurs sociaux sont confrontés à un ensemble de technologies qui influencent leurs relations avec les usagers. Dans les services, la diffusion des objets connectés s’accompagne de nouvelles formes de médiations éducatives. L’habileté des personnes souffrant de déficiences intellectuelles à maîtriser ou non l’ordinateur brouille toutes les classifications traditionnelles du handicap. La réalité virtuelle ouvre sur des modes d’apprentissage inédits, tant auprès des professionnels que des usagers et des familles.
C’est jusqu’à la façon de concevoir l’intervention sociale sur les territoires qui, en quelques années, s’est modifiée. TSA : Quel est le contexte de la recherche à laquelle vous participez et quel est son objectif ? Peut-on parler de freins culturels propres au travail social ? Certainement. P.37 - Peut on encore parler de fracture numérique ? Simulateur d'aides sociales en ligne: encore un peu de patience avant d’aider vraiment les plus précaires.
François Hollande avait testé l’application en octobre 2014, il a pourtant fallu attendre le 24 septembre 2015 pour que le simulateur mes-aides.gouv.fr soit officiellement présenté en présence de deux secrétaires d’État, Clotilde Valter, en charge de la Simplification et de la Réforme de l’État, et Ségolène Neuville, chargée de la Lutte contre l’exclusion à Melun, en Seine-et-Marne.
L’outil doit permettre aux usagers de connaître, en partant de leur situation, les aides (RSA, allocations logements, AAH…) auxquelles ils ont droit. Mais après un an de tests et de retours, le dispositif n’en est même pas encore à la phase de déploiement mais juste du lancement de l’expérience pilote dans le département, soit presqu’un an de retard. Les acteurs du social de ce territoire travaillent sur la simplification de l’accès aux droits depuis 2013, lorsqu’il était question de mettre en place un dossier unique pour six minimas sociaux. Emmaüs Connect à Lille : ne pas ajouter une fracture numérique à la fracture sociale. Travailler autrement pour changer la relation à l’usager. Selon Samia Jaber, vice-présidente du conseil général du Territoire de Belfort, déléguée à l’action sociale territoriale, les travailleurs sociaux sont confrontés à une situation inédite : « Ils ont face à eux des personnes embourbées dans les difficultés, sans marge de manœuvre.
Avant, on parlait d’“accidents de la vie”, sur lesquels le professionnel pouvait intervenir. Aujourd’hui, il est souvent impuissant. » Intervention sociale comment gagner en cohérence. Travail social, lien social et Internet. Comme pour d’autres produits de consommation, « La présence d’enfants dans le foyer est un motif d’équipement puisque plus de 80 % de ces foyers possèdent un micro.
À l’inverse, l’informatisation des seniors reste très faible, avec moins d’un foyer sur quatre équipé chez les 65 ans et plus, tandis qu’il est de 80 % chez les 25-34 ans. » De tels chiffres soulignent que la fracture numérique est aussi un clivage générationnel. Il faut mettre en perspective le monde dans lequel ont grandi ces seniors, soit au moins quarante ans en arrière, c’est-à-dire les années 1960. Si celles-ci ont fait « sauter » un certain nombre de « verrous sociétaux », il n’en est pas moins vrai que leur environnement technique a peu à voir avec le nôtre.
Autrement dit, le premier constat à faire est que les jeunes d’aujourd’hui sont nés avec Internet, et même s’ils n’ont pas un accès direct, ce média existe dans leur réalité quotidienne. Cinquième constat et quatrième clivage par le capital culturel. Les médias sociaux et la pratique du travail social.