Usages du numérique : « La question du temps d’écran, c’est le degré zéro de l’analyse » Entre obligations de confinement et incitations à rester chez soi pour lutter contre la propagation du Covid-19, l’année 2020 a bousculé nos pratiques numériques.
Télévision, réseaux sociaux, jeux vidéo… ont vu leur usage s’intensifier dans les foyers français, à tous les âges. Selon une étude publiée en juin 2020, les enfants entre 6 et 12 ans auraient passé 7 h 16 par jour sur leurs écrans en moyenne pendant le premier confinement de l’année 2020. Des chiffres mis en avant lors de la conférence organisée le 8 février par le ministère de l’éducation nationale et plusieurs associations à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux usages numériques, mardi 9 février.
Pour mieux comprendre l’impact auprès des plus jeunes, Le Monde a interrogé Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialiste des pratiques numériques. Sommes-nous vraiment en train de fabriquer des “crétins digitaux" ? J’ai l’impression que le discours sur les jeunes et les écrans est en train de changer.
Alors qu’il y a quelques années, on vantait les compétences de ces digital natives - certes un peu accro à leurs écrans, mais tellement habiles à les manipuler - aujourd’hui, ce qu’on entend, ce sont le plus souvent des discours très alarmistes. Pour ne prendre qu'un exemple, en septembre dernier, un livre a connu un gros succès commercial et médiatique “La fabrique du crétin digital”, d’un neuroscientifique du nom de Michel Desmurget. Sa thèse : les écrans sont un danger pour les jeunes - enfants et ados -, les études neuroscientifiques le prouvent. On est en train de fabriquer une génération perdue, qui aura le choix entre l’obésité, l’addiction, et toutes sortes de troubles émotionnels et cognitifs.
Evidemment, ce discours me parle. Eduspot : André Tricot : Le numérique améliore-t-il les apprentissages ? "Avec le numérique notre école va devenir encore plus importante. Il va falloir plus de temps pour l'éducation". A ceux qui espèrent diluer les difficultés d'apprentissage dans le numérique, André Tricot, professeur de psychologie Espe de Midi-Pyrénées, André Tricot est venu au Salon Eduspot, le 9 mars, briser quelques mythes sur le numérique et aussi montrer à quelles conditions celui-ci peut améliorer les apprentissages. Une vraie révolution numérique "Le discours sur le numérique est souvent plein d'enthousiasme ou de craintes démesurées. On est dans un contexte de révolution numérique", déclare André Tricot en ouvrant la conférence organisée par l'Académie de Versailles au salon Eduspot.
Mystérieuse EMI. Expliquer ce qu’est l’éducation aux médias et à l’information (EMI), et sur quelles connaissances des pratiques des élèves s’appuyer pour mettre en œuvre cet enseignement : tel est l’objectif du Dossier de Veille de l’IFÉ n°115 : EMI : partir des pratiques des élèves.
Qu’est-ce que l’EMI ? Cet acronyme désigne l’éducation aux médias et à l’information, qui fait l’objet de ressources et de formations de plus en plus nombreuses. André Tricot : "Si l'efficacité d'un système éducatif ne tenait qu'à ses outils, que ce serait simple !" Membre du laboratoire Cognition Langues Langages Ergonomie du CNRS, André Tricot est un des meilleurs spécialistes du numérique éducatif.
Impact des exerciseurs, de l'apprentissage de la programmation, utilisation des data pour orienter l'enseignement, appel au numérique pour répondre aux carences du système éducatif, André Tricot revient sur les propositions du rapport de l'Institut Montaigne. Pour lui, c'est un texte militant. Depp ni 2015 43 lecture support numerique fin college 502675. Connectes-pour-apprendre-les-eleves-et-les-nouvelles-technologies-principaux-resultats.
Peut-on éduquer et protéger à l'ère du numérique ? Entre angoisse et inconscience, la question de la protection personnelle, des mineurs plus particulièrement, sur Internet et plus généralement dans la société actuelle, envahie par le numérique, remonte à la surface de manière récurrente.
Est-ce à dire qu'on ne résout pas la question ? Est-ce à dire que cela évolue "tellement" vite qu'il faut remettre à jour ? Est-ce à dire qu'on a bien du mal à formuler des propositions claires et stables ? Il y a la loi, et le travail de la CNIL est essentiel pour la rappeler, la mettre en œuvre et la faire évoluer. Cette page récemment mise à jour de leur site est suffisamment explicite pour qu'on ne reparle pas de cette question. Éduquer c'est protéger pour apprendre à se protéger ! - Celui qui apprend les règles hors situation avant d'agir en situation risque de se trouver en difficulté si le contexte est essentiel pour la compréhension du lien entre règles et actions.
Bruno Devauchelle. Médias sociaux en classe : deux études montre leur importance dans la définition de l’identité des élèves. Lorsqu’on parle du rôle des technologies dans les salles de classe, on doit sans cesse se rappeler que ce n’est pas la technologie qui est bonne ou mauvaise en soi, mais l’usage qu’on en fait.
De récents travaux suggèrent que les médias sociaux en classe peuvent aider les jeunes à s’affirmer et à se définir. Explications. S’épanouir en utilisant le Web 2.0 On entend beaucoup parler de la toxicité de certains échanges sur les médias sociaux ces jours-ci. Mais on parle rarement des bienfaits d’une saine utilisation de ces derniers, encore moins lorsqu’il s’agit de leur utilisation en classe. Arrêtons se surestimer les compétences numériques de nos élèves ! Nicolas Roland, dans le webinaire ITyPA, et Perine Brotcorne, dans un article publié sur Educavox ont un point commun : ils ont observé les étudiants utiliser les outils numériques lors de leurs apprentissages.
Sur un certain nombre d’éléments, leurs observations convergent. On imagine nos élèves nés avec une souris à la main. On croit leur maîtrise des technologies innée. Or, selon Nicolas Roland, ils ne sont pas nécessairement compétents en technologie et pas nécessairement détenteurs de stratégies. Créer une page Facebook pour travailler de manière collective n’est pas nécessairement un signe de compétence. La fracture numérique existe aussi chez les «digital natives» Temps de lecture: 2 min — Repéré sur ECDL Foundation Le mythe selon lequel les «digital natives» ou génération née avec le numérique et Internet serait plus à l’aise avec les technologies de l’information et de la communication (TIC) est de plus en plus fréquemment attaqué.
Un article de l’ECDL Foundation, une autorité de certification de programmes de formation aux compétences informatiques, en rajoute une couche [PDF]. Selon les auteurs de cet article publié en janvier 2015, une proportion non négligeable de jeunes enfants comme d’étudiants n’ont que des connaissances rudimentaires du fonctionnement et de l’utilisation des TIC. Ils sont encore moins nombreux à avoir des compétences critiques et une capacité de recul vis-à-vis des outils de recherche d’information en ligne. Or dans les économies tertiaires, ces lacunes risquent d’en faire une «génération perdue», incapable de tirer profit des outils des TIC dans leurs rôles de travailleurs, étudiants, entrepreneurs et citoyens.
Apprendre à apprendre avec le numérique ? Oui, mais … Quand j’annonce à mes deux classes de 4ème l’échéance du contrôle après avoir terminé un gros chapitre de Géographie (Les espaces majeurs de production et d’échanges et Les échanges de marchandises), c’est la traditionnelle désolation : « madame, je ne sais jamais comment apprendre « , « j’apprends par cœur et après je me souviens de rien » etc etc.
Ce coup-ci, je sors ma carte jocker : le prochain cours sera consacré aux révisions … et nous mettrons en ligne leur travail sur le blog et sur l’ENT Edmodo… Les élèves sortent de la classe quelque peu soulagés… Et je les retrouve le lendemain. Cinq ateliers sont proposés, les élèves s’y inscrivent librement, et peuvent faire deux ateliers dans l’heure. Apprendre à apprendre avec le numérique ? Oui, mais …