FINI DE RIRE | CharlieHebdo et la Liberté d’Expression. La liberté de la presse a encore reculé en 2015. Faire sauter le verrou médiatique, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, octobre 2015) Les tentatives de rupture avec les politiques néolibérales se multiplient. Après l’espérance grecque, l’élection imprévue de M. Jeremy Corbyn au Royaume-Uni, demain peut-être le réveil de l’Espagne… Ces essais ne sont pas toujours transformés, on l’a mesuré à Athènes en juillet dernier. Mais quelques-uns des obstacles sont dorénavant bien identifiés : les marchés financiers, les entreprises multinationales, les agences de notation, l’Eurogroupe, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE), la politique monétariste allemande et ses caudataires sociaux-libéraux. La puissance de ces agents ainsi que la convergence de leurs préférences expliquent pour partie les prudences et les capitulations des uns, les souffrances et les hésitations des autres.
Bien que pertinent, un tel diagnostic est incomplet. L’un d’eux, M. Patrick Drahi, vient également de débouler en tête des fortunes d’Israël (2). On verra bien ? Chaque concentration semble favoriser la suivante M. Ces débats médiatiquement corrects, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, mars 1999) Depuis plus de vingt ans, c’est pour un petit jury inamovible d’éditorialistes, de politologues, d’organisateurs de « débats » que les manifestants devraient défiler, les intellectuels réfléchir, les citoyens se laisser sonder. Quand chacun se plie à une telle imposition, devenue naturelle, y résister expose soit à l’accusation, banale, de « refuser le débat », soit à l’imputation, plus savante puisque badigeonnée de références à Jürgen Habermas, de s’isoler hors de « l’espace public ».
Et c’est aussi dans cette obligation de déférer aux sommations médiatiques à comparaître que se situe le terrorisme intellectuel de nos sociétés. Patrick Champagne l’a bien établi : « Rien n’est plus trompeur que l’image, souvent évoquée à propos de la presse, du forum, du lieu où tout pourrait être publiquement discuté. Faire consommer de l’opinion tiède Dans ces conditions, comment refuser le simulacre ? Violences économiques, violences mondaines En allant son chemin morose. Philippe Merlant gesticule à Lyon 2 - Lyon Bondy Blog. Le LBB était présent à la conférence gesticulée « Le mystère du journalisme jaune », animée par Philippe Merlant à l’Université Lyon 2, le 31 mars dernier. La conférence s’articule autour des questions des métiers du journalisme. Le journaliste et écrivain nous parle de son éthique, ses regards, ses convictions et de la bulle… médiatique.
Depuis maintenant deux ans Philippe Merlant anime une conférence gesticulée « Le mystère du journalisme jaune ». Dans le cadre des Journées des Arts et de la Culture dans l’Enseignement Supérieur (JACES), il a présenté sa conférence à l’Université Lyon 2. Explicative, analytique, drôle et participative, cette conférence est enrichie par de nombreux exemples de l’exercice du métier journalistique. Philippe Merlant part du constat que le journalisme est un crime et que le journaliste en est le criminel principal. Retrouvez la conférence « Le mystère du journalisme jaune » sur YouTube Jelena Dzekseneva Les derniers articles par Jelena Dzekseneva (tout voir) «Informer n’est pas un délit» : un livre contre les censures - Page 1. Nothing to hide - Un documentaire indépendant sur la surveillance.
Nous avons la chance de résider dans la capitale allemande. Après les révélations Snowden, Berlin est devenue la nouvelle place forte des défenseurs de la vie privée et des « exilés digitaux » (S. Harrison de Wikileaks, L. Poitras, Citizen Four, J. Appelbaum, de Tor Project…). Durant une année nous avons travaillé sur la question de la protection des données, enquêté sur la scène digitale et rencontré ses protagonistes. Ces six derniers mois, nous nous sommes focalisés sur ce que nous considérons être la clé de voute de la surveillance moderne : son acceptation au sein de la population, justifiée par l’affirmation « je n’ai rien à cacher ». La logique du « Nothing to Hide » La logique de l’argument « rien à cacher » est la suivante : nous nous accordons généralement à dire que les régimes de surveillance sont intrinsèquement liberticides et dangereux.
Un choix de Société La problématique de la surveillance est particulièrement difficile à appréhender. The "Nothing to Hide" logic. Médias citoyens: réconcilier médias et démocratie. Née en 2005, la revue Altermondes se relance avec une nouvelle formule papier et nouveau site, mais aussi avec un statut juridique original, celui d'une Société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui garantit son indépendance. David Eloy, son rédacteur en chef, ainsi que les journalistes Malek Khadraoui (Inkyfada.com), Philippe Merlant, (Reporter Citoyen) et Edwy Plenel (Mediapart) défendent ici cette nouvelle forme de presse que sont les médias citoyens, et qui peuvent se fédérer autour de « valeurs et de pratiques communes ».
Chaque année, le baromètre La Croix-TNS Sofres confirme le peu de crédit que les Français accordent aux journaux, radios et télés : environ la moitié des personnes interrogées estime que les choses ne se passent pas vraiment comme ces médias le leur racontent. Et trois sur cinq pensent que les journalistes ne sont pas indépendants des pouvoirs politique et économique. Un fossé de défiance s’est creusé entre médias et citoyens. Premiers signataires : Combat pour une presse libre, par Edwy Plenel. « Imaginons un pays doté d'un acte fondateur sur la liberté de l'information, imposant à tout détenteur d'une parcelle d'autorité publique de répondre aux curiosités des citoyens, aux questions des journalistes, aux investigations des médias, et les contraignant à dévoiler tout document administratif nécessaire à l'information du public. Imaginons un président et une majorité qui, loin de s'effrayer d'un tel libéralisme politique, décident de l'accentuer, en proclamant que "la transparence est prioritaire". » – Edwy Plenel Face aux trois crises – démocratique, économique, morale – qui minent l'information en France, sa qualité et son utilité, son honnêteté et sa liberté, et à des mesures sous tutelle politique qui ne font que renforcer un rapport clientéliste des médias à l'État, Edwy Plenel, président et fondateur de Mediapart, journal d'information numérique, indépendant et participatif, lance un Manifeste pour une presse libre et indépendante, profondément repensée et refondée.
De la presse en démocratie. La presse est l’institution non gouvernementale la plus indispensable et la plus redoutable pour la démocratie – c’est du moins la conviction qui a longtemps animé les discours théoriques et politiques sur la place du journalisme dans les régimes modernes. Indispensable, car, dans des sociétés de grande taille, elle seule peut assurer la découverte et la circulation des informations, la diffusion et la confrontation des opinions, en un mot l’institution des conditions du débat public nécessaire à la formation des volontés individuelles des citoyens. Redoutable, car elle peut aussi, en déformant, sélectionnant ou escamotant ces informations et opinions, exercer une influence néfaste sur la formation de ces volontés.
Le rôle démocratique de la presse Ce rôle lui confère un pouvoir dont elle peut mal user ou abuser. Le rôle de la presse ne se réduit certes pas à sa fonction d’institution du débat public. La dernière révolution médiatique Le marché des idées et la délibération de masse. La Presse Libre - L’abonnement simple et à tarif réduit à la presse en ligne.