Espace (philosophie) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Dans une vue synthétique, on peut résumer à partir de l'article du Dictionnaire des concepts [4], à trois types de positions l'attitude des philosophes vis-à-vis de la question de l'espace : L'espace entendu comme réceptacle ou contenant des corps matériels et théâtre des rapports entre ces corps, dans lequel le vide est possible et nécessaire.L'espace défini comme somme des lieux occupés par des corps dans lequel le vide est exclu dont les plus illustres représentants sont Aristote et Descartes.L'espace transcendant comme condition a priori de l'entendement avec Kant.
À l'époque d'Aristote, il est admis que la Terre est sphérique et se maintient en équilibre, sans aucun support physique, au centre d'un Ciel clos lui aussi sphérique. Toutefois cet Univers sphérique, ou Cosmos écrit Alexandre Koyré[5], n'est pas à penser comme une boule flottant sur du vide, « car au dehors il n'y a rien, pas même du vide ». Guiseppe Longo - Logique et épistémologie de l’espace. Dans le cadre des activités de la chaire Blaise Pascal 2013-2015 de Ana Soto, au sein de l’équipe République des savoirs à l’ENS, conférence de Giuseppe Longo.
Logique et épistémologie de l’espace : de la peinture italienne aux espaces théoriques de la biologie. Il n’existe pas de mathématiques de l’espace ni du plan dans la géométrie grecque. L’Infini actuel n’est pas mathématisé non plus, même s’il est utilisé dans « la pratique » et clairement distingué de l’infini potentiel d’Aristote. À la fin du Moyen-Age, la notion d’infini se précise dans un débat théologique qui conduisit plus tard à la structuration de l’espace dans les peintures au début de la Renaissance italienne, souvent par le travail de peintres-théologiens/prêtres. En examinant quelques peintures importantes, nous verrons de quelle façon la ligne ou le point projectif introduisent l’infini actuel dans l’espace comme forme de (pré-)représentation mathématique de la perspective (linéaire).
Pour des références, voir : G. Pensée de l'espace (La) - Gilles-Gaston Granger. Luciano Boi - Réflexions épistémologiques à propos de la perception spatiale.
Jean-Louis Chrétien - l'espace interieur (introduction) Des frontières comme ligne de front : une question d'intérieur et d'extérieur. L’espace est thématisé comme illimité, au sens de l’apeiron d’Anaximandre, comme chaos primordial, dès les premiers commencements de la réflexion sur le monde en totalité.
Par rapport à cette donnée première, la frontière est ce qui circonscrit, ce qui délimite un espace, et contribue ainsi à distinguer un « dehors » et un « dedans ». Or tout se passe comme si l’instauration d’une telle démarcation participait nativement de l’avènement de tout organisme vivant ; au regard de l’espace, la structure la plus générale déterminant le monde de la vie consiste dans la distinction entre le dehors et le dedans, distinction redoublée, et pour ainsi dire surdéterminée, par cette autre, entre le familier et l’étranger. Cette structure topographique duelle organise la première mise en territoire d’un milieu autrement infini et illimité. Ce processus de territorialisation est l’expression d’une procédure d’appropriation du monde par laquelle l’homme s’y installe pour y trouver demeure.
Références sur l'espace. La référence bachelardienne de l'espace dans le travail de Michel Foucault. Return to Equinoxes, Issue 11: Printemps/Été 2008 Article ©2008, Razvan Amironesei RAZVAN AMIRONESEI, Université Laval Le concept d’espace occupe une place centrale chez Michel Foucault et sa propension pour les métaphores spatiales à l’intérieur de son œuvre est bien connue.1 Disqualifié au profit du temps, l'espace, soutient Foucault, fait partie de l'histoire.
Pourtant, cette historicisation de l'espace devrait être doublée d'un mouvement inverse, à savoir d'une spatialisation de l'histoire. Pour mieux souligner cette dernière approche, ajoutons que son usage de l’espace devrait être compris comme une pratique cohérente de spatialisation du langage qui ne cesse d’être historique et qui se déploie tout le long de son œuvre à travers sa problématisation des concepts centraux tels que, l'archéologie,2 le pouvoir,3 le savoir,4 etc., pour n’en nommer que quelques-uns; ou bien à travers ses commentaires des oeuvres littéraires5. L'expérience émotionnelle de l'espace - Pierre Kaufmann. Jean-Marie Breuvart - L'expérience émotionnelle de l'espace de Pierre Kaufmann.
Peter Sloterdijk: "Finitude et ouverture: vers une éthique de l'espace" (2000) EspaceTemps.net : Penser les humains ensemble.