Exclusion sociale. L’expression « exclusion sociale » trouve son origine dans l’ouvrage de René Lenoir, Les Exclus, paru en 1974. Dans les années 1960-1970, c’est un concept qui n’existe pas : on parle simplement de « retrait social » qui désigne une pauvreté essentiellement économique, en voie de disparition du fait de la croissance économique et des institutions de protection sociale. Depuis, la pauvreté est analysée de façon multidimensionnelle et l’exclusion sociale est mieux prise en compte. Le concept d’exclusion sociale dépasse celui de pauvreté puisqu’il correspond à la non-réalisation des droits sociaux de base garantis par la loi. Pour le sociologue Robert Castel, dans son article « Cadrer l’exclusion » [1], « les exclus sont à l’aboutissement de trajectoires, et de trajectoires différentes.
Il ne s’agit plus d’une pauvreté qu’on pourrait qualifier d’intemporelle ou de résiduelle, mais d’une pauvreté qui apparaît à la suite d’une dégradation par rapport à une situation antérieure. » L'isolement relationnel, une fracture sociale. « L’isolement social est la situation dans laquelle se trouve la personne qui, du fait de relations durablement insuffisantes dans leur nombre ou leur qualité, est en situation de souffrance et de danger. Les relations d’une qualité insuffisante sont celles qui produisent un déni de reconnaissance, un déficit de sécurité et une participation empêchée. Le risque de cette situation tient au fait que l’isolement prive de certaines ressources impératives pour se constituer en tant que personne et accéder aux soins élémentaires et à la vie sociale. » C’est la définition proposée par le Conseil Economique, Social et Environnemental dans son ‘avis Combattre l’isolement social pour plus de cohésion et de fraternitéqui préconise notamment « d’adopter une définition de l’isolement social et de doter les territoires des outils nécessaires à son observation et à sa compréhension.
L’isolement social existe à tous les âges de la vie mais augmente et devient massif pour les plus vieux. L'Observatoire des inégalités voit plutôt le verre à moitié vide. Comme tous les deux ans, l'Observatoire des inégalités publie son "Rapport sur les inégalités en France".
Ce document toujours très attendu (176 pages, 9 euros sur le site de l'Observatoire) compile un grand nombre de données issues de différentes sources – à commencer par l'Insee –, pour en tirer des analyses qui n'hésitent jamais à bousculer certaines idées toutes faites. Il s'est d'ailleurs rapidement imposé comme une référence incontournable sur la question. Un "changement historique" dans l'évolution des inégalités L'édition 2019 intervient dans un contexte un peu particulier, avec la crise des gilets jaunes et la montée des populismes. Hasard de calendrier : l'ouvrage est publié quelques jours après l'étude de l'IAU d'Île-de-France (Institut d'aménagement et d'urbanisme), qui met en évidence la montée des inégalités – notamment spatiales – au sein de la région (voir notre article ci-dessous du 3 juin 2019).
Le halo du mal-emploi Des salariés plus exposés, mais des jeunes mieux formés. Lutte contre l’exclusion. Notre "État de la pauvreté en France 2018" Statistiques Grand Est Les résultats de nos statistiques d’accueil 2017 et notre analyse sur les départements des Ardennes (08), Aube (10), Marne (51), Haute-Marne (52), Meuse (55), Meurthe-et-Moselle (54), Moselle (57), Vosges (88), Haut-Rhin (68) et Bas-Rhin (67).Lire l’analyse régionale Statistiques Nouvelle-Aquitaine.
Observatoire National de la Pauvreté et de l'Exclusion Sociale. Pauvreté. Ressources & documents. Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté. L’égalité des chances dès les premiers pas pour rompre la reproduction de la pauvreté Objectif : prévenir la pauvreté en agissant dès la petite enfance pour empêcher qu'un enfant pauvre aujourd'hui ne devienne un adulte pauvre demain.
Budget : 1,24 milliard d’euros Mesures phares :Création d'un bonus mixité pour encourager la mixité sociale dans les crèches et instauration du tiers payant du complément mode de garde pour l'accueil individuel. Un plan de formation et un nouveau référentiel pour 600 000 professionnels de la petite enfance pour favoriser le développement de l’enfant et l’apprentissage du langage avant l’entrée à l’école maternelle.
Autres mesures-clés : Création d’un bonus "territoires" permettant de diminuer à moins de 10% le reste à charge des communes afin de développer les modes d’accueil de la petite enfance. Garantir au quotidien les droits fondamentaux des enfants Budget : 271 millions d’euros Autres mesures-clés : Un parcours de formation garanti pour tous les jeunes.