L’Interview : François Cervantes. Alors que la compagnie L’Entreprise s’apprête à poser ses valises à la Cartonnerie pendant près d’un mois, nous sommes allés à la rencontre de son fondateur.
Histoire d’évoquer avec ce Marseillais de cœur sa dernière création, La Distance qui nous sépare, les rapports qu’entretiennent réalité et fiction, et bien d’autres choses encore… Entrons directement dans le vif du sujet : quel est le propos de cette nouvelle création ? C’est un autoportrait de la troupe. Nous sommes partis des arbres généalogiques de chaque acteur, et en travaillant avec la mémoire de leur corps, nous avons exploré des moments de leur passé.
Ces moments se révèlent tellement forts qu’ils sont toujours actuels. François Cervantes - Compagnie L'Entreprise. Après une formation d’ingénieur, François Cervantes étudie le théâtre à l’Espace acteur de Paris puis à Montréal auprès d’Eugène Lion.
Il écrit pour le théâtre depuis 1981. Actualités de François Cervantes, artiste de théâtre contemporain - tous ses textes, mises en scène, activités. UN ENTRETIEN AVEC FRANCOIS CERVANTES. – François Cervantes, votre travail avec la compagnie l’Entreprise est soucieux du collectif et des croisements que le théâtre peut opérer avec le quotidien des gens.
Ainsi, en vous installant dans une friche à Marseille historiquement liée à une expérimentation de l’art en résonnance avec les publics populaires, de même qu’en questionnant le travail de l’acteur au travers de votre implication dans « le garage », lieu de réflexion plutôt que de production, vous semblez renouer avec une pensée d’un art impliqué dans le réel et la « vraie vie ». Une préoccupation qui fut centrale dans les expériences théâtrales des années 70 et qui sans doute irrigue votre réflexion. Que représentent donc pour vous ces Seventies, passionnantes en terme de recherche et de radicalité, et en quoi vous ont-elles marqué ? Ces années là, je n’avais pas encore passé mon bac. Je me relevais la nuit pour écrire, c’était avec un besoin irrépressible de connecter mes émotions avec les mots de la langue.
Compagnie L'Entreprise. [François Cervantes, octobre 2016] Cet édito, c’est le moment où je parle du théâtre, de cette passion qui s’est métamorphosée tant de fois, de ce que je traverse en travaillant.
Le théâtre, ça se fait en groupe, c’est différent de l’écriture ou de la peinture. Et ça se fait dans le présent : on ne peut pas conserver un spectacle de théâtre comme un livre, un tableau, une photo, un film… Le théâtre est éphémère et collectif. Et en ce moment, partout dans le monde, les foules sont plus nombreuses, plus fréquentes, plus intenses. Nous ressentons le besoin de nous rassembler pour nous sentir vivre les uns à côté des autres. Nous avons besoin d’amour pour croire encore en une humanité possible, pour ressentir la force de la vie face à la pulsion de mort, à l’envie de tuer.
. « Être ensemble » est une chose que nous devons repenser. Cette communauté a un secret qui échappe au politique. Les clowns - Compagnie L'Entreprise. Carnages - Compagnie L'Entreprise. Carnages est une fête collective avec sept clowns.
Les clowns proposent une autre façon d’être ensemble, non volontaire, organique et essentielle. Ces personnages marginaux n’ont pas de place dans une histoire, ils reflètent nos désirs absolus et intimes, jusqu’à la démesure. La distance qui nous sépare - Compagnie L'Entreprise. Nous nous aventurons sur des terres nouvelles.
Cela vient de loin, depuis Marseille, depuis la troupe, la permanence, depuis les créations Corps transparent, Pays à vendre : ce lent déplacement de la frontière entre fiction et réalité. Nous travaillons à partir des arbres généalogiques des acteurs : nous partons du présent, de la ville où nous travaillons, Marseille, et de la mémoire des acteurs, qui est là, dans leurs corps. Ils porteront leurs noms sur scène, ils en porteront d’autres aussi, ils seront dans le présent du plateau et ils seront aussi dans des siècles précédents.
Le dernier quatuor d’un homme sourd - Compagnie L'Entreprise. Texte François Cervantes et Francine Ruel Mise en scène François Cervantes Avec Nicole Choukroun, François Cervantes, Catherine Germain, Stephan Pastor, Laurent Ziserman Son Xavier Brousse Lumière Bertrand Mazoyer Accessoires et décor Arnaud Obric, Laurent Ziserman Production L’entreprise Coproductions Théâtre de Sartrouville Centre Dramatique National, Mécènes du sud, Théâtre Massalia, Friche la Belle de Mai Marseille Texte édité Éditions Leméac Non disponible en tournée Ce Dernier quatuor d’un homme sourd que François Cervantes a écrit avec Francine Ruel, qu’il a créé en 1985 et qu’il reprend aujourd’hui, pose très concrètement la question du "métier" d’artiste.
Fort heureusement, la pièce ne se résume pas à un échange de points de vue et c’est une belle surprise que de la voir glisser imperceptiblement vers le huis-clos à suspense. Fluctuat.net, Catherine Richon [21 mai 2009] La scénographie est à l’image du texte, simple et métaphorique, d’une riche sobriété. Une île - Compagnie L'Entreprise. François Cervantes : « Le clown, c’est une forme de théâtre qui secoue l’écriture » © Photos : Christophe Raynaud de Lage François Cervantes et sa compagnie L’entreprise inventent une fête collective qui s’inspire librement du répertoire des clowns du XXe siècle, à l’heure où ils quittaient les cirques pour entrer dans les music-halls et les théâtres : Pipo et Rhum, Dario et Bario, les frères Fratellini… Des clowns gais, des clowns tristes, lancés dans le carnage de ce nouveau siècle.
Ils étaient les rois du cirque. Ils faisaient chavirer de rire les plus grands chapiteaux du monde. Ce Carnages doux-amer leur rend un merveilleux hommage, soulignant délicatement l’individualité indépassable de ces étranges personnages grimés, toujours au centre de la piste, au cœur de l’humanité. CNSAD - Accueil. Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Historique[modifier | modifier le code] Le CNSAD, dit « Le Conservatoire » ou « Le Cons' », faisait d'abord partie du Conservatoire de musique et de déclamation, anciennement École royale de chant et de déclamation fondée en 1784. La déclamation n'était vue, aux débuts du Conservatoire en 1795, que comme une partie de la formation musicale. En 1943, il fait l'objet d'une décoration murale de trois panneaux peints par Maurice Brianchon et son épouse Margueritte Louppe. Actualités de CNSAD - tous ses textes, mises en scène, activités. Cnsad Paris. CNSAD (@cnsad_paris)