Le Malade imaginaire : spectacle et comédie. Le Malade imaginaire, estampe, gravé d'après le tableau original de Troost, Robert Muys, 1796.
Comprendre la pièce et s’approprier le texte Gallica comporte de nombreux outils pour s’approprier le texte. Le Dictionnaire universel d’Antoine Furetière (Tome 1 et Tome 2) constitue une ressource lexicale précieuse. Autre dictionnaire, La Langue théâtrale d’Alfred Bouchard aide à lire et décrire une scène en exploitant le vocabulaire du texte de théâtre. Plusieurs ouvrages proposent des études d’œuvres du Malade imaginaire.
Querelle de l’École des femmes. Querelle de la moralité du théâtre. Affaire du Tartuffe. Tartuffe, préface et placets. I.
La préface de Tartuffe 1. Molière se défend - 1664 : Dès la parution de sa pièce Tartuffe, Molière doit faire face à une violente vague d'opposition et de contestation de la part des dévots du Royaume. Il se défend et se justifie alors dans ce préface, mise en tête de la 1e édition du Tartuffe, publiée en 1669. - Ces faux dévots ne se sont pas contentés comme les Précieuses, les Médecins, les Marquis ou les Cocus de faire semblant de rire de la peinture qu'on faisait de leurs défauts.
. - Molière avance sa "bonne foi", assure qu'il a tout fait pour "distinguer le personnage de l'Hypocrite d'avec celui du vrai Dévot" . - Le dramaturge rappelle ainsi que le théâtre et la religion ont de tous temps étroitement été liés puisqu'il prend justement ses origines de la religion. Le Tartuffe ou l'Imposteur. L'interdiction de la pièce était sans doute dictée par des considérations de politique religieuse, en particulier par la nécessité de ne pas affaiblir l'Église catholique dans un temps où la dissidence janséniste faisait peser sur elle la menace d'un schisme.
La concomitance presque parfaite entre la signature de la Paix clémentine et la première représentation publique du Tartuffe dans sa version définitive confirme cette hypothèse. Cette interdiction a entraîné une importante « querelle », à laquelle ont pris part diverses personnalités de l'époque. L'histoire mouvementée du Tartuffe, considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de son auteur, a donné lieu à l'écriture des trois principaux textes non théâtraux de Molière – les requêtes ou « placets » présentés au roi en 1664 et 1667 et la préface de l'impression de 1669 –, dans lesquels se manifestent son habileté politique et son talent de polémiste. Genèse de l'œuvre[modifier | modifier le code] Tartuffe : préface de Molière. BookPréfaceMolièreCharpentier1910ParisMS2Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvuMolière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/9364-368 Voici une comédie dont on a fait beaucoup de bruit, qui a été longtemps persécutée, et les gens qu’elle joue ont bien fait voir qu’ils étaient plus puissants en France que tous ceux que j’ai joués jusques ici.
Les marquis, les précieuses, les cocus et les médecins, ont souffert doucement qu’on les ait représentés, et ils ont fait semblant de se divertir, avec tout le monde, des peintures que l’on a faites d’eux ; mais les hypocrites n’ont point entendu raillerie ; ils se sont effarouchés d’abord, et ont trouvé étrange que j’eusse la hardiesse de jouer leurs grimaces, et de vouloir décrier un métier dont tant d’honnêtes gens se mêlent.
C’est un crime qu’ils ne sauraient me pardonner ; et ils se sont tous armés contre ma comédie avec une fureur épouvantable. On me reproche d’avoir mis des termes de piété dans la bouche de mon imposteur. Hé ! Tartuffe : Premier Placet. BookPremier placetMolièreCharpentier1910ParisMS2Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvuMolière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/9369-370 Sur la comédie du Tartuffe, qui n’avait pas encore été représenté en public[1].
Tartuffe : Second Placet. Tartuffe : Troisième Placet. BookTroisième placetMolièreCharpentier1910ParisMS2Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvuMolière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/9373 présenté au roi le 5 février 1669.
L’Ecole des femmes - Preface. Bien des gens ont frondé d’abord cette comédie ; mais les rieurs ont été pour elle, et tout le mal qu’on en a pu dire n’a pu faire qu’elle n’ait eu un succès dont je me contente.
Je sais qu’on attend de moi dans cette impression quelque préface qui réponde aux censeurs et rende raison de mon ouvrage ; et sans doute que je suis assez redevable à toutes les personnes qui lui ont donné leur approbation, pour me croire obligé de défendre leur jugement contre celui des autres ; mais il se trouve qu’une grande partie des choses que j’aurais à dire sur ce sujet est déjà dans une dissertation que j’ai faite en dialogue [1] Cette « dissertation » deviendra La Critique de l’École des femmes. , et dont je ne sais encore ce que je ferai. Pierre Roullé attaque le Tartuffe. Biographie Pierre Roullé était un curé de Saint Barthélemy qui appartenait à la compagnie du Saint Sacrement.
Il écrit une lettre destinée au roi Louis XIV dans laquelle il manifeste son mécontentement que la représentation de la pièce Tartuffe de Molière soit encore autorisée. Il demande au roi d'interdire sa représentation. Pour cela, il veut lui montrer à quel point Molière ne respecte pas la Religion et le Ciel et par conséquent qu' il ne respecte pas le Roi, étant donné son pouvoir divin. Avec des arguments que le Roi juge solides, Tartuffe est interdit de représentation. Extrait d’un pamphlet présenté à Louis XIV en 1664 et écrit par l’abbé Roullé contre Molière et son Tartuffe. Sa Majesté pouvait-elle mieux faire contre l’impiété et cet impie que de lui témoigner un zèle si sage et si pieux, et une exécration d’un crime si infernal ? Œuvres Modifier Sources. Observations sur une comédie de Molière intitulée Le festin de pierre.
À l'entrée de la rue de la Huchette, et en sa boutique, au premier pilier de la grande salle du Palais, vis-à-vis les Consultations, au Soleil d'Or.
Avec permission _________________________ Il faut avouer qu’il est bien difficile de plaire à tout le monde, et qu’un homme qui s’expose en public, est sujet à de fascheuses rencontres ; ll peut compter autant de Juges et de Censeurs, qu’il a d’Auditeurs et de Temoins de ses actions ; et parmy cette foule de Juges, il y en a si peu d’equitables et de bien sensez, qu'il est souvent necesssaire de se rendre justice soy-mesme et de travailler plustost à se satisfaire, qu'à contenter les autres. Il est vray qu’il y a quelque chose de galant dans les ouvrages de Moliere, et je serais bien fasché de lui ravir l’estime qu'il s’est acquise. Son Avarice ne contribue pas peu à réchauffer sa veine contre la Religion. Lettre sur les Observations.
Au Palais, dans la Galerie des Prisonniers, à l’Ange Gabriel.
Avec permission _________________________ Puisque vous souhaittés qu'en vous envoyant les Observations sur le Festin de Pierre, je vous ecrive ce que j’en pense, je vous diray mon sentiment en peu de paroles ; pour ne pas imiter l’Autheur de ces Remarques, qui les a remplies de beaucoup de choses dont il auroit pu se dispenser, puisqu’elles ne sont point de son sujet, et qu‘elles font voir que la passion y a beaucoup de part, bien qu’il s'efforce de persuader le contraire.
Encore que l'Envie soit generalement condamnée, elle ne laisse pas quelquefois de servir ceux à qui elle s‘attache le plus obstinement, puisqu’elle fait connoistre leur merite, et que c’est elle, pour ainsi dire, qui y met la derniere main. Je ne doute point que vous n’admiriez d’abord son adresse, lorsque vous verrez qu’il couvre du manteau de la Religion tout ce qu'il dit à Moliere.
Entre les crimes qu’il impute à Dom Juan, il l'accuse d'inconstance.