Radicalisation et adolescence. On estime aujourd’hui à 12 000 le nombre de jeunes Français radicalisés au nom de l’islam.
Profils sociologiques très disparates, classes populaires, moyennes, filles et garçons, de culture musulmane mais aussi 40% parmi eux de culture catholique ou athée. Une seule certitude : leur jeunesse ; ils ont tous entre 15 et 25 ans. Comment comprendre, dans notre société sécularisée, les ressorts psychiques de ces adolescents ou post-adolescents qui trouvent un sens à leur existence dans cet idéal mortifère de la radicalisation ? Que se passe-t-il dans cette période de la vie ? De quelle manière l’offre djihadiste parvient-elle à s’engouffrer dans ces failles adolescentes ? Samia a 16 ans. LES ASSOCIATIONS LIBRES, bibliographie sonore : Extraits de : Terrorisme : pourquoi les jeunes tombent dans le piège et comment les en empêcher.
Des élèves écoutent leur professeur au collège Jean Mermoz, à Faches-Thumesnil près de Lille.
(PHILIPPE HUGUEN / AFP) Il est des questions que, tous, nous nous posons, même si nous refusons avec force de faire des enseignants des boucs émissaires : "Comment peut-on faire avaler à des jeunes gens et à des jeunes filles qui ont passé plus de quinze ans dans l’école de la République, un discours fondé sur l’absurdité et l’incohérence ? Comment peuvent-ils se laisser tromper par des démonstrations marquées au coin du contre sens ? Comment peuvent-ils se laisser convaincre par des arguments ineptes, s’engager dans des conflits qui ne les concernent en rien, et sacrifier la vie de femmes et d’enfants dont ils ne savent rien, sinon qu’ils ne méritent pas de vivre ? " Pourquoi les jeunes tombent dans le piège Sachez que je ne parle pas seulement des jeunes des quartiers, issus de l’immigration, vivant dans l’inculture et la pauvreté. C’est ainsi qu’on les attire dans une fausse religion. La jeunesse, bel âge du terrorisme.
Dès le lendemain des attentats, le président, son Premier ministre et les médias se sont hâtés de le souligner : ces crimes, par la nature des cibles choisies, ont été perpétrés contre la jeunesse.
Comme si le jeune âge des victimes était une circonstance aggravant l’horreur du crime. Personne ne s’était aventuré à suggérer que c’était la vieillesse qui avait été attaquée lorsque les anciens de Charlie Hebdo ont été assassinés le 7 janvier. Personne n’a dit que la France vieillissante était menacée dans son identité lorsque les jeunes frères Kouachi (32 et 34 ans) ont abattu Cabu (76 ans) et Wolinski (80 ans). C’est que la jeunesse, autrefois synonyme d’immaturité, est devenue une valeur en soi. Inutile de souligner la vigueur de l’impératif qui pèse sur nos têtes : « rester jeune ». C’est pour cette raison sans doute que ce qui a tant frappé certains témoins du Bataclan, la jeunesse de leurs bourreaux, a finalement été passé sous silence. *Photo: Sipa. Terrorisme, chômage… La jeunesse française pessimiste sur l’avenir.
Quand la jeunesse de France entre en guerre. FIGAROVOX/ANALYSE - Les terroristes qui ont frappé le vendredi 13 novembre étaient très jeunes.
Leurs victimes également. Pour Alexandre Devecchio, ces enfants du siècle sont le miroir d'une France fracturée par un profond malaise culturel et social. Alexandre Devecchio est journaliste au Figaro et responsable du FigaroVox. Chaque semaine, il y observe le mouvement des idées. Passionné par le cinéma, la politique et les questions liées aux banlieues et à l'intégration, il a été chroniqueur au Bondy blog.
«J'ai pu regarder l'un des assaillants, il m'a semblé très jeune, c'est ce qui m'a tout de suite frappé. Ghettoïsés, frustrés de ne pas avoir accès à la société de consommation, nourris d'idéologie victimaire, les enfants de la deuxième ou de la troisième génération ont fait sécession avec la nation française. Leurs parents n'avaient pas connu la guerre et rêvé d'une société où il serait interdit d'interdire. Jeunesse et lutte contre le terrorisme : le décryptage du Dr Koffi Amétépé. Le Dr Koffi Ametepé, philisophe et journaliste, a animé, le 6 mai dernier à Ouagadougou, sur invitation de l’administration de l’Institut supérieur de management d’innovation et de communication (ISMIC), une conférence sur la problématique de la jeunesse et de la lutte contre le terrorisme au Burkina.
Dr Koffi Amétépé (à gauche) a animé la conférence, avec une modération de Flavien Bationo, DG de l’ISMIC «Jeunesse, radicalisation et lutte contre le terrorisme au Burkina Faso». C’est l’intitulé exact de la conférence donnée ce samedi 6 mai par Dr Koffi Amétépé à l’Institut supérieur de management d’innovation et de communication (ISMIC). Abordant les terminologies du thème de cette conférence, Dr Amétépé exprimera sa préférence pour le terme «violence » au lieu de «radicalisation». La violence est la première nature de l’homme», assure-t-il, faisant allusion au bébé qui naît dans la douleur, dans le sang. Manchester : la jeunesse victime du terrorisme, le niveau d'alerte remonté.