Entretien avec Henri Lefèbvre. Vachon, Marc, From flâneur to arpenteur. Rumney, Ralph - The Leaning Tower of Venice. Stracey, Frances - constructed situations. Paquot, Thierry, Le jeu de cartes des situationniste. Martin, Jean-Yves - Une géographie critique de l’espace du quotidien. L’actualité mondialisée de la pensée spatiale d’Henri Lefebvre. Trudel, Alexandre - Entre écart absolu et passages : la difficile rencontre surréaliste-situationniste. 1En novembre 1958, le leader de l’Internationale situationniste Guy Debord est convié à un débat organisé par l’ex-surréaliste Noël Arnaud, débat prenant pour question « Le surréalisme est-il mort ou vivant?
». Un public essentiellement composé de la nouvelle garde du mouvement surréaliste de l’après-guerre se rend donc sur lieu pour débattre de la pertinence, de plus en plus contestée, de leur aventure poétique. Pourtant présent lors du débat, Debord décide de communiquer son intervention sur une bande sonore enregistrée plutôt que de parler de vive voix. Le discours de Debord, en plus d’être déclamé avec cette voix si monotone reconnaissable d’entre toutes − rappelons-nous le ton de ses films −, est accompagné de guitare.
L’ouverture de ce discours, répondant directement à la question du débat, vaut la peine d’être citée : « Le surréalisme est évidemment vivant, Ses créateurs ne sont pas encore morts. 13C’est aussi la personnalité même de Nougé qui semble avoir impressionnée Debord. Arts & Sociétés. « Toute plainte est toujours plainte à propos du langage, de même que toute louange est principalement une louange du nom ».
Giorgio Agamben, La Communauté qui vient, 1990 Deux ans après la constitution "nominale" de leur mouvement, le 28 juillet 1957(1), les situationnistes déclaraient dans les pages de leur revue: « L’I.S. est un mouvement très particulier, d’une nature différente des avant-gardes artistiques précédentes. Vers une problématisation des catégories Le cas de l'I.S., emblématique du tournant conceptuel des identités artistiques collectives qui marque les années 50, progressivement transformées en identités nominales, a le mérite de mettre l’accent sur un constat souvent négligé: chaque nom générique conçu pour désigner une activité créative commune est en soi une tentative de définition de la nature de l'activité envisagée. Un nom n'en vaut pas un autre Quand les mouvements deviennent labels Prenons quelques exemples. De la valeur politique des noms Notes. Ciret, Yann - Les fantômes irréguliers de l'avant-garde.
Danesi, Fabien - Le mythe brisé de l’Internationale situationniste. Ivain, Gilles, Formulaire pour un urbanisme nouveau, Internationale situationniste n° 1, juin 1958. Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel: Architecture Radicale. Benjamin, Walter - Paris, Capitale du XIXe s. Lefebvre, Henri - Writings on Cities. Trebitsch, Michel - Henri Lefèbvre et la critique radicale. Lefebvre, Henri - Septième Prélude : « Notes sur la ville nouvelle (avril 1960) » À quelques kilomètres des tours et des blocs de la Ville nouvelle somnole mon vieux village.
En quelques minutes, je vais de ma maison vétuste jusqu’aux derricks, jusqu’à la cité sans passé. De N., dont le caractère médiéval n’éclate pas aux regards (le bourg fut construit avec une certaine régularité au XIVe siècle, à la tête d’un pont sur le Gave, passage d’une route allant du Puy à Saint-Jacques-de-Compostelle, sur l’emplacement d’un hameau plus ancien ; ce fut une ville alors nouvelle, reconstruite deux siècles plus tard avec une régularité encore plus géométrique et ceinturée de remparts à l’italienne), de Navarrenx, je connais chaque pierre. Sur ces pierres, je lis les siècles un peu comme les forestiers dans les cercles des troncs coupés lisent les âges des arbres. Lefebvre, Henri - Le droit à la ville. Une autre ville pour une autre vie. Henri Lefebvre et les situationnistes.
1Il est peu de mouvement qui, à l’instar des situationnistes, ait placé la question urbaine au cœur de leurs pratiques artistiques et littéraires.
Conçue comme l’espace de production de la société du spectacle, de la consommation et du contrôle social puis, au contraire, comme un « nouveau théâtre d’opération dans la culture », c’est-à-dire comme un terrain de lutte et d’expérimentation, la ville a représenté pour les situationnistes le lieu même d’une transformation révolutionnaire de l’existence, à travers la participation des citadins et la réintégration du poétique dans l’ordinaire.
Cette préoccupation fait directement écho à celle d’Henri Lefebvre, que Debord et ses camarades rencontrent en 1960, et qui en avait posé les premiers jalons dès 1946 dans sa Critique de la vie quotidienne puis dans La somme et le reste en 1959. Entre le sociologue et les situationnistes, l’échange sera mutuellement fécond. Debord, Guy - Oeuvres complètes. Théorie de la dérive. Des surréalistes aux situationnistes. Texte intégral 1 Malgré leurs critiques féroces, les situationnistes reconnaissent tout de même une dette envers le (...) 1L’objet de cet article concerne la différence entre l’esthétique du rêve pratiquée par les surréalistes et l’esthétique de l’ivresse pratiquée par les membres de l’Internationale lettriste (1952-1957) puis par leurs descendants situationnistes (1957-1972).
On cherchera surtout à comprendre en quoi consiste le « dépassement », du point de vue situationniste, du rêve au profit de l’ivresse. Mais pourquoi cette comparaison ? Tout d’abord parce que nous avons ici affaire à deux groupes similaires de l’avant-garde historique. 2Pour comprendre comment au juste des états comme le rêve ou l’ivresse deviennent des programmes poétiques et existentiels, il faut revenir brièvement sur le genre très particulier d’esthétique privilégiée par les avant-gardes historiques, que je qualifierai d’esthétique du choc. Dérive. Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel: UTOPISME ou RÉALISME ? Umwelt et Milieu: archéologie des notions. Dans un texte paru en 2012 dans la revue Communications, Jean-Paul Thibaud propose une “Petite archéologie de la notion d’ambiance”.
Il a mené ce travail indispensable et inédit dans trois directions: 1/ une sémantique historique de la notion; et ses développements par 2/ la psychopathologie existentielle (Binswanger, Minkowski et Straus) et par 3/ l’esthétique phénoménologique (Augoyard et Böhme). Bien entendu, une telle archéologie est vouée à être complétée au fur et à mesure par les chercheurs s’intéressant à ce champ. J’espère notamment dans un prochain billet pouvoir présenter quelques éléments à propos de la deuxième direction, du côté de la psychothérapie institutionnelle promue par François Tosquelles et ses successeurs, qui développent des perspectives à la fois proches mais aussi un peu différentes par rapport à la psychopathologie de la vie quotidienne – avec sans doute une figure telle qu’Henri Maldiney en médiateur).
Uexküll en étude Anthony Pecqueux More Posts. Spatial Agency: About. Frac Centre - Architectures expérimentales/ dossier pédagogique.