Histoire vive – Graffitis et détournements situationnistes, autour de 1968. Néo-situationnisme : vers un nouvel “art des territoires” – Carnet des études urbaines. « La formule pour changer le monde, nous ne l’avons pas cherchée dans les livres mais en errant ». A plus d’un demi siècle de distance, cette formule de Guy Debord entre en résonnance avec de nouvelles pratiques artistiques et citoyennes dans la ville contemporaine, mais également avec les attentes des politiques, urbanistes et aménageurs, en quête de sens et de sensible, à la recherche d’autres clés de compréhension, d’organisation et de production urbaine. Hors les murs Hors des institutions, des salles de spectacle ou des musées, une partie de la création artistique contemporaine met en scène le vivant dans l’espace public et dessine de nouveaux rapports à l’art et à l’espace.
Des « artivistes » font bouger les lignes et ouvrent les champs des possibles d’une société déboussolée et nostalgique, inquiète pour son avenir et condamnée à hurler dans le présent. Fabrique d’espace public Communautés d’expérience Des risques Vers un art des territoires Bibliographie Anderson C. (2012), Makers. Guy Debord (1931-1994), une oeuvre à détourner. Lecteur de Marx, Hegel, Lukács, Freud, mais encore des écrits de Melville, Swift, Pascal ou Saint-Just, Guy Debord a composé La Société du Spectacle par détournements, en y prêtant une concentration et un soin inédits.
Cette oeuvre reste un point de repère pour la pensée critique contemporaine. En 1992, à l'occasion d'une réédition de La Société du Spectacle, Guy Debord prévenait : "Il faut lire ce livre en considérant qu'il a été sciemment écrit dans l'intention de nuire à la société spectaculaire. " Vingt-cinq ans plus tard, nous célébrons le cinquantième anniversaire de la parution de La Société du Spectacle et cherchons encore à travers ses 221 thèses, pourquoi il devait lui donner un ton aussi tenu.
Le fait est que le texte résiste aux lectures réductrices qui tendraient à n'en faire qu'une critique de la puissance des médias ou une simple occurrence dans la tradition des philosophes iconoclastes. Par David Christoffel. Le Paris des Situationnistes. À l’extrémité nord du quartier Saint-Germain-des-Près, la rue de Seine et la rue Mazarine se rejoignent, et, suivant les angles de l’Institut de France, forment une chicane qui cache le fleuve pourtant tout proche à la vue des passants.
Un matin du début de 1953, sur le mur de l’Institut, on pouvait lire en grandes lettres blanches tracées à la craie : « Ne Travaillez Jamais ». Le graffiti, œuvre et geste premières du jeune Guy Debord (1931-1994), résume à lui seul le projet qui fonde les deux mouvements d’avant-garde dont il fut l’initiateur, l’Internationale Lettriste (1954-1957), puis l’Internationale Situationniste (1957-1972) : le refus catégorique de participer à l’aliénation quotidienne et la volonté d’en découdre avec le système capitaliste marchand qui l’impose. Le Paris de Guy Debord, et partant, le Paris des Situationnistes, gravite autour de ce grand pan de mur noirci par les ans. De là, à dix pas vers la Seine, on peut emprunter un passage en forme de porte cochère. Dérive et dérivation. Le parcours urbain contemporain, poursuite des écrits situationnistes ?
1Cette recherche questionne le rapport du sujet à l’espace urbain.
Plus spécifiquement, elle porte sur les formes du discours en tant qu’elles configurent une pratique spatiale. Elle est basée sur un corpus de textes écrits d’un même auteur – le lausannois Pierre Corajoud (2007 ; 2003 ; 2002a ; 2002b ; 1998 ; 1997 ; Corajoud et Dewarrat, 2007 ; Corajoud et al., 2005 ; Corajoud et Koechli, 2003) – dont les travaux se rattachent génériquement à la famille des textes de l’incitation à l’action (Adam 2001a et b). Ces guides d’itinéraire touristiques de proximité mettent l’accent sur la possibilité de découvrir des lieux insolites dans l’espace urbain. Néo-situationnisme : vers un nouvel « art des territoires » – Carnet des études urbaines. Utopies Concrètes ! La violence c’est une chose grossière, palpable, saisissable chez les ouvriers : un geste de menace, il est vu, il est retenu.
Une démarche d’intimidation est saisie, constatée, traînée devant les juges [...] Théorie de la dérive. Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres, pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent.
La part de l’aléatoire est ici moins déterminante qu’on ne croit : du point de vue de la dérive, il existe un relief psychogéographique des villes, avec des courants constants, des points fixes, et des tourbillons qui rendent l’accès ou la sortie de certaines zones fort malaisés. Mais la dérive, dans son unité, comprend à la fois ce laisser-aller et sa contradiction nécessaire : la domination des variations psychogéographiques par la connaissance et le calcul de leurs possibilités. Le hasard joue dans la dérive un rôle d’autant plus important que l’observation psychogéographique est encore peu assurée.