Le jeu vidéo et la voiture de luxe : une contrefaçon peut-elle avoir lieu "dans" le jeu ? ou : GTA n'est plus une zone de non-droit. Dans un arrêt très intéressant du 8 avril 2014, la Cour de Cassation a tranché une question de principe qui intéresse tous les concepteurs de jeux vidéo : la reproduction « dans » le jeu vidéo d’une œuvre protégée par le droit d’auteur (par exemple une voiture de sport célèbre) constitue-t-elle une contrefaçon ?
Dans l’affaire en question, les faits étaient très simples : la société Ferrari se plaignait de la reproduction quasiment à l’identique de certaines de ces voitures dans le jeu GTA (grand theft auto) 4. On pourrait croire que cette reproduction constituait une publicité gratuite pour la société Ferrari, mais en fait, la société au cheval cabré n’a pas apprécié que ces voitures soient reproduites quasiment à l’identique dans le jeu vidéo très immoral (le vol et la violence notamment par car-jacking sont les ressorts principaux du jeu). Avocat - droit pénal - informatique - cybercriminalité - piratage - Contrefaçon. Aux termes de l’article L 335-3 alinéa 2 du Code de la propriété intellectuelle « est (…) un délit de contrefaçon la violation de l’un des droits de l’auteur d’un logiciel définis à l’article L 122-6 ».
Dès qu’un acte qui aurait du être autorisé par le titulaire des droits est réalisé sans son consentement, la contrefaçon est caractérisée. Il existe certaines exceptions strictement encadrées que sont notamment l'exception de copie privée et la représentation dans la cercle de famille. Relevons qu'en matière de logiciel, il n'y a pas de droit de copie privée. Le droit sanctionne par exemple la réalisation de toute copie, même destinée à l’usage privée, dès lors qu’elle ne peut être qualifiée de copie de sauvegarde. Le titulaire d'une licence d'utilisation ne peut donc pas installer le logiciel sur deux ordinateurs si la licence a été donnée pour un poste.
Pour cette saisine, vous devez être assisté d'un avocat. Les pays leaders de la contrefaçon. Mercredi, 13 Juillet 2011 16:52 Vitraulle Mboungou La contrefaçon qui touche aujourd’hui de nombreux domaines de la production industrielle est devenue un véritable fléau planétaire dont certains pays profitent largement.
Ainsi la Chine, reconnue comme le royaume de la contrefaçon, est depuis plusieurs années le leader incontesté dans ce secteur devenu un marché commercial comme un autre. L’Empire du Milieu a basé, selon certains experts, son développement sur la reproduction des produits occidentaux. La contrefaçon qui représente 15 à 30% de la production du pays, 8% du PIB et qui emploie 5 millions de Chinois, est devenue une industrie très puissante. Pékin compte ainsi quelques grands immeubles commerciaux très chics à l’image des grands magasins occidentaux comme les Galeries Lafayette à Paris, Harrods à Londres ou Macy’s à New York, dédiés à ce marché du faux. Contrefaçon de logiciels : quels risques pour les entreprises ? Là, un ressortissant chinois interpellé les valises pleines de logiciels contrefaits par les douanes de Roissy.
Ici, un revendeur informatique du Sud-Ouest condamné pour avoir distribué des logiciels Microsoft contrefaits. Le piratage fait désormais partie de la vie des logiciels. Mais loin de l'image d'Epinal du particulier qui cracke des logiciels dans sa cave, de plus en plus d'entreprises franchissent le pas de la contrefaçon, au point que le piratage ferait presque figure de sport national en France ! Rien qu'en 2009, Microsoft a recensé plus de 150 000 signalements de logiciels contrefaits, à travers le monde ! Et selon le logiciel contrefait, la facture peut être salée pour Microsoft, tant le prix de certains logiciels peut se chiffrer à plusieurs milliers d'euros par licence. Les entreprises et les logiciels à la loupe. Perles du bac, perles de contrefaçon? A peine les épreuves du bac corrigées que fleurissent déjà, sur le net ou sur papier, des recueils et reproductions des traditionnellement dénommées « perles du bac ».
Un concept au fort potentiel commercial qui trouve toujours son public. Il est vrai que ces chers bacheliers font souvent preuve d’une originalité déconcertante. Un concept divertissant certes, mais que le juriste que je suis ne pouvait s’empêcher de passer par le prisme du droit d’auteur. Et le rendre soudainement bien moins sympathique… La nascita di Venere – Botticelli – Domaine Public Article republié sur En effet, ces « joailliers » assemblent les perles et récoltent rarement les autorisations nécessaires pour les publier. Pourtant pour reproduire et communiquer une œuvre littéraire, car il s’agit bien ici d’œuvres, l’empreinte de la personnalité complexe de leur auteur ne faisant aucun doute, encore faut-il que celui-ci ait cédé ses droits correspondants, peu importe l’anonymat de son auteur. Quant au nom de l’auteur…. L’inverse du piratage, c’est le copyfraud, et on n’en parle pas.
Le piratage ne cesse de défrayer la chronique, mais curieusement, on parle beaucoup moins du phénomène inverse : le « copyfraud » ou fraude de copyright.
Il ne s’agit pas de diffuser indéfiniment une œuvre protégée, mais au contraire d’effectuer une fausse déclaration de droit d’auteur entraînant la protection frauduleuse d’un contenu librement accessible. Le copyfraud est sans doute aussi répandu que le piratage. Cependant, les contrevenants sont rarement, voire jamais condamnés. Il faut dire que certains d’entre eux ont pignon sur rue : le Times britannique, la Réunion des musées nationaux, la Bibliothèque nationale de France, un département français…