Covid : que doivent faire les marques ? Qui ?
Olivier Vigneaux, Président de BETC Fullsix Quoi ? Une revue des marques qui ont une communication opportune, et de celles qui se révèlent opportunistes... Comment ? Comment limiter les risques de scandale. Chroniques d’experts Stratégie Le 03/03/2020 © Getty Images Temps de lecture : 8 minutes.
Covid-19, une crise de communication. En 2020, Facebook veut bannir les "deepfakes" de son réseau social. Facebook a annoncé, mardi, qu'il allait intensifier sa lutte contre les vidéos "deepfake", modifiées par intelligence artificielle.
Très difficiles à repérer, ces fausses vidéos sont particulièrement redoutées à quelques mois de l'élection présidentielle américaine. C'est en quelque sorte le renouveau des fake news : les "deepfakes" sont la nouvelle cible de Facebook, qui a annoncé ce mardi sur son blog son intention de bannir définitivement ce type de vidéos de ses plateformes. Désormais, toute vidéo de ce type sera supprimée, purement et simplement. L'objectif est simple : lutter contre la prolifération de fausses informations ou de faits détournés, régulièrement reprochés à Facebook. YouTube interdit les attaques personnelles et le harcèlement. L'étrange histoire de la youtubeuse végane qui bouffait du poisson. Bad buzz : le concours lancé par Frichti tourne au fiasco.
“Dînez gratuitement, pour le reste de votre vie”.
C’était la promesse faite par Frichti, une entreprise de livraison de repas à domicile, à 300 parisiens triés sur le volet. En échange, les heureux élus devaient s’engager à commander tous les soirs et à poster une photo de leur repas sur les réseaux sociaux. Zoom sur l'analyse PESTEL. Tatouage nazi: la réponse «malheureuse» de Flixbus. Système U : les dirigeants d’un magasin démissionnent après une polémique sur leur safari. Fichiers, Lobbying, Communication & Influence : Et si on arrêtait un peu de tout mélanger à cause de Monsanto. Avec le concours de deux agences de communication et d’affaires publiques, Monsanto a constitué en 2017 des fichiers contenant des renseignements sur plus de 200 personnes publiques qui portent un intérêt avéré sur l’herbicide Roundup à base de glyphosate, le produit phare de la multinationale américaine.
Un produit de plus en plus mis sur le gril par des scientifiques, des militants écologistes, des journalistes et des élus tandis que les législateurs européens songent à imposer des réglementations nettement plus drastiques. C’est pour contrer (et parfois retourner) cette opposition que ces fichiers ont été réalisés. Au point de déclencher un virulent débat où certains s’offusquent de telles pratiques en vigueur et les comparent à de l’espionnage intrusif et illégal.
La réalité est pourtant plus nuancée et va bien au-delà du simple cas Monsanto et des cartographies. Monsanto, bad boy patenté de la communication Fichiers corrompus ? La loi fixe déjà des cadres Un exemple ? Sources. Médias sociaux : Quand Nestlé apprend intelligemment de ses erreurs passées. Cloué au pilori pour sa calamiteuse gestion d’un bad buzz avec Greenpeace en 2010, Nestlé revient sur les réseaux sociaux avec une approche radicalement nouvelle qui est basée sur l’écoute et la conversation numérique en temps réel.
Bad buzz : les cinq crises les plus importantes de 2017. Comment les grandes marques peuvent-elles se protéger du bad buzz. Marketing Le 01/08/2014 Les marques doivent agir comme si elles étaient une petite boutique de village qui doit soigner sa réputation.
Pour les grandes marques, être présent sur les réseaux sociaux est aujourd’hui indispensable. Mais s’exposer ainsi n’est pas sans danger. Pourquoi les grandes marques sont-elles plus vulnérables sur les réseaux sociaux. Marketing Le 09/01/2014 Les réseaux sociaux constituent de grandes opportunités pour les marques, mais ils représentent également beaucoup de risques, comme il est indiqué dans de nombreux articles.
Affaire VW : Un modèle systémique de crise qui doit faire réfléchir les communicants. A l’instar des grandes crises historiques qui entachent sporadiquement des secteurs industriels (sang contaminé, pollution de BP dans le golfe du Mexique, scandale du Mediator), le lourd dossier du groupe Volkswagen obéit pareillement à une implacable systémique de crise qui ne date pas d’hier.
Si aujourd’hui, tous les yeux accusateurs sont braqués sur la tricherie mise en place par l’entreprise, celle-ci n’est que l’ultime élément déclencheur d’un système délétère que les dirigeants ont longtemps refusé de voir. Les signaux faibles étaient pourtant là et multiples pour anticiper et éviter d’avoir à gérer actuellement une impossible équation communicante qui coûtera au final beaucoup plus cher que l’improbable gain escompté lorsque le logiciel truqueur fut installé. Pourquoi le bad buzz Bonduelle n’a-t-il pas fait recette médiatiquement. A deux reprises en mai 2015, la marque de conserves et de surgelés Bonduelle s’est retrouvé sous le feu d’une polémique relative à la présence d’additifs alimentaires à base de viande dans certaines références de légumes.
En dépit de l’activisme de la communauté végétarienne et végétalienne et quelques alliés de circonstance, l’affaire est rapidement sortie des radars médiatiques. Quels enseignements stratégiques en tirer pour la communication en situation de crise ? En dévoilant le 8 mai dernier que des légumes estampillés Bonduelle contenaient pour certains d’entre eux des arômes d’origine animale, Vegemag, un site d’informations pour adeptes du végétal pour seule alimentation, pensait sûrement qu’il détenait là une petite bombe médiatique. Ceci d’autant plus que les industriels de l’agroalimentaire sont régulièrement pointés du doigt pour la tambouille nutritive souvent décriée qu’ils concoctent dans leurs usines.
United Airlines : Quelles leçons tirer du crash d’une communication de crise partie en vrille. Il a suffi de deux vidéos postées sur Twitter montrant un passager en train de se faire brutalement évacuer du vol 3411 Chicago- Louisville affrété par United Airlines pour que la réputation de cette dernière vole en éclats dans le monde entier. Surtout lorsque le PDG de l’entreprise en rajoute une couche en adoptant d’abord un ton comminatoire qui fleure bon le formulaire juridique avant d’enfin s’excuser platement 48 heures plus tard devant les turbulences médiatiques et digitales secouant la compagnie aérienne. Etait-ce évitable ? Au départ, tout s’enclenche à cause d’une horripilante pratique mais très commune dans le monde du transport aérien : le surbooking.
Autrement dit, la compagnie vend plus de billets qu’il n’y a de sièges disponibles dans l’appareil pour s’assurer d’un taux de remplissage maximal et limiter ainsi les fauteuils vides (et non-rentables) à cause de passagers qui annulent, changent ou ne se présentent pas. Tollé général sur le vol 3411. La réputation d’Uber est-elle en train de déraper en grave sortie de route. Sale temps pour le trublion techno du VTC et de sa figure de proue, Trevor Kalanick, fondateur et toujours PDG d’Uber. Ces derniers temps, l’entreprise n’a cessé d’accumuler les polémiques (et non des moindres) où la réputation de la société commence à ressembler plus à de la tôle froissée que la carrosserie rutilante de ses berlines noires qui gobent tout sur le marché.
Uber a beau communiquer et multiplier à l’envi les excuses publiques de son n°1. L’image de la start-up née en 2009 à San Francisco est désormais en train de rouler sur la jante.