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Précarité et monde du travail associatif. Le monde associatif est devenu le terreau d’une nouvelle précarité.
Incités à prendre en charge les politiques publiques d’action sociale autrefois dévolues à l’Etat, les travailleurs associatifs voient leurs conditions de travail se dégrader. Tableau par Simon Cottin-Marx. Fragilité de l’idéal Dans l’imaginaire collectif, travailler dans le monde associatif est le lieu idéal pour se réaliser, avoir un travail qui fait sens et s’épanouir. Pourtant, loin de l’idéal, les conditions de travail y sont plus dégradées qu’ailleurs et le monde associatif est devenu le terreau d’une nouvelle précarité. Le monde associatif a bénéficié d’une extraordinaire croissance salariale ces trente dernières années et en a fait le principal employeur de l’économie sociale et solidaire. Malgré ses 14 millions de bénévoles, le constat s’impose : ces dernières années, le monde associatif, par le biais de ses 172 000 associations ayant recours à des salariés, est devenu un véritable marché du travail.
I. 1. 2. Le bénévolat, miroir du travail. Depuis quelques années, la recherche sur les associations et le militantisme est renouvelée par une approche consistant à y voir des lieux où l’on travaille.
Maud Simonet en apporte un exemple avec Le travail bénévole. Le bénévolat ou le volontariat sont promus par des divers acteurs (politiques, société civile, chercheurs) qui y voient la traduction d’un désir d’engagement dans la cité, un don de soi, un élan de générosité. L’ouvrage montre que ces engagements recouvrent tout autant des enjeux statutaires, un contenu de travail plus ou moins valorisant et des formes de subordination. À côté de l’engagement associatif comme forme de participation citoyenne existe aussi tout un « potentiel d’infra-emploi » (p. 214).
Le bénévolat n’est pas que travail mais, soutient Simonet, « il n’a pas suffisamment été étudié comme tel » alors qu’« il y a quelque chose à y gagner dans notre savoir sur cette pratique, mais aussi dans notre savoir sur le travail » (p. 14). Quelle professionnalisation pour le monde associatif ? Au cours des dernières années, un certain nombre de conflits menés par des salariés d’associations ont émergé dans l’espace public médiatique et attiré l’attention sur les conditions de travail et d’emploi au sein de ces organisations.
Ainsi en mars et avril 2010, deux conflits sociaux éclataient au Samu social de Paris et chez Emmaüs, des salariés se mettant en grève pour des revendications similaires : revalorisation des salaires, pérennisation des emplois, amélioration des conditions de travail. Si ces conflits se sont résolus par des négociations entre direction et syndicats (CGT, FO, SUD), la création en février 2010 du syndicat ASSO (affilié à l’Union syndicale Solidaires) voulant défendre spécifiquement les intérêts des travailleurs du secteur associatif jette également une lumière crue sur cet espace social plus communément rattaché à l’idée de solidarité, au bénévolat et au militantisme. Les fondateurs de ce nouveau syndicat expliquent leur initiative de la façon suivante : Le conflit, impensé du monde associatif. Considéré comme le lieu par excellence de l’engagement volontaire, de la gratuité et de la construction de liens sociaux, le monde associatif est-il pour autant préservé de la dimension conflictuelle qui traverse toutes les autres institutions sociales ?
Autrement dit, les rapports sociaux à l’intérieur des associations et entre elles sont-ils nécessairement pacifiés ? La division, l’opposition et la domination ne s’y expriment-elles pas ? Contrairement à la vision enchantée qui prévaut largement et qui conforte l’image positive des associations (tous les sondages d’opinion en témoignent), le monde associatif se révèle un lieu de conflits polymorphes, le plus souvent latents ou occultés. Dans les années récentes, certains conflits du travail ont jeté une lumière nouvelle sur le monde associatif. L’image sociale de l’association est-elle en train de changer ? Trois articles explorent diverses formes de conflictualité dans des champs différents.