Chrono Flex, le pari gagnant de l'autonomie et de la coordination. Comment dirigent-ils ?
Cette société, spécialiste du dépannage de flexibles hydrauliques sur les engins de chantier s'est réorganisée en privilégiant un mode de management fondé sur la confiance. E n 2009, Chrono Flex "se prend une baffe", raconte son PDG, Alexandre Gérard. Après des années de croissance soutenue, ce spécialiste du dépannage de flexibles hydrauliques sur engins de chantier perd un tiers de son chiffre d'affaires en un an.
C'est la chute : de 21 à 14,2 millions d'euros ! En quête de solutions, son patron rencontre Jean-François Zobrist, ex-PDG de la fonderie Favi, où les échelons hiérarchiques ont été supprimés. En janvier 2012, il réunit ses 220 salariés pour annoncer la refonte de l'organisation. Comment passer du "commandement et contrôle" à l'auto-management? « Lors de la crise de 2009, on a perdu un tiers de notre chiffre d’affaires et soixante personnes », se souvient Jérôme Jambut, directeur général de l’entreprise.
Le PDG de Chrono Flex décide alors de modifier complètement la structure de l’entreprise, dans l’espoir de se protéger contre cette conjoncture. « A l’époque, Chrono Flex était une entreprise traditionnelle, avec un management complètement dans le commandement et le contrôle. Moi-même, j’étais un control freak, affirme Jérôme Jambut. Mais je me suis soigné. » Pendant deux ans, l’entreprise prépare ses salariés aux changements. Le « premier grand saut en parachute », comme on l’appelle chez Chrono Flex a lieu au tout début de 2012. Ensuite, ce sont les équipes elles-mêmes qui ont réclamé un « capitaine ». Exit les « directeurs région » donc, les équipes de ChronoFlex s’auto-managent dans leur territoire. Marion Senant © Cadremploi.fr. Reportage ID Buzz : Les codes de l’entreprise bousculés.
Notre philosophie. Chrono Flex, la PME qui a tué l'organigramme. Peut-on gommer toute hiérarchie et redonner leur liberté aux salariés du terrain ?
C'est le pari tenté par cette entreprise nantaise depuis un an. Avec des résultats. Les collaborateurs de Chrono Flex se souviendront longtemps du 7 janvier 2012. Ce jour-là, réunis dans la salle de conférences d’un grand hôtel d’Angers, les 210 salariés de la PME nantaise sont inquiets. Le spécialiste du dépannage de flexibles hydrauliques sur engins de chantier est mal en point. Révolution copernicienne. Pourquoi Chrono Flex s’est-il tout à coup épris d’égalitarisme ? Chez Chrono Flex, les salariés prennent le pouvoir. Fondé en 1995 à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), Chrono Flex est le leader français du dépannage de flexibles hydrauliques.
Sa particularité ? Depuis janvier 2012, ses 240 salariés choisissent eux-mêmes leurs managers. Ils déterminent les primes, recrutent leurs pairs et prennent même des décisions liées aux affaires ou aux investissements. À eux, par exemple, de renégocier les contrats de téléphonie ou l'achat d'ordinateurs. Comment le patron de Chronoflex a libéré ses salariés. On a tous des rêves d'enfant, qu'on réalise -ou pas.
Alexandre Gérard, lui, voulait faire le tour du monde. En juillet 2012, cet entrepreneur de l'ouest de la France largue les amarres, en famille, pour sept mois. Canada, Brésil, île Maurice, Afrique du Sud... Le périple tient ses promesses, ce qui est d'autant plus heureux que le patron aventurier n'est pas vraiment parti au meilleur moment : son entreprise de dépannage de flexibles hydrauliques est en pleine réorganisation. >> Notre dossier: Le bien-être au travail C'est Alexandre Gérard lui-même qui a ouvert le chantier, quelques mois auparavant, pour redynamiser sa boîte, en lançant à ses 260 salariés : "Nous vous donnons le pouvoir, prenez-le ! " L'étonnante histoire de Chronoflex (groupe Inov-On) et de son PDG iconoclaste (1) commence en 2009.
>> Gros plan sur le bonheur au travail avec L'Express et Arte >> Heureux au travail? >> Découvrez dans quels pays vous seriez le plus heureux au travail Le jour de la "libération" arrive.