RER : où sont les femmes ? Ligne D du RER © Elsa Guippe Environ trois millions de Franciliennes et Franciliens utilisent le RER chaque jour.
Mais en soirée, le nombre de femmes sur certaines lignes diminue considérablement. Pour des questions de sûreté ? Pas seulement. Gare du Nord, 22h50, un samedi. En Seine-Saint-Denis, environ 167 000 femmes utilisent les transports en commun chaque jour pour se rendre au travail contre 137 000 hommes selon l’INSEE. . « J'avais peur » Pourquoi cette différence en heure tardive ? Les hommes aussi ont conscience de ce phénomène.
Selon Patricia Perennes, membre de l’association Osez le féminisme ! Ce risque est moindre (par ordre croissant) : dans une voiture personnelle, sur un vélo, dans le taxi, dans le bus (où le chauffeur est à proximité), dans un métro parisien fréquenté, et enfin dans un RER vide en grande banlieue (pas de personnel à bord, arrêts peu fréquents). Une utilisation différente des transports en commun Les femmes, « illégitimes » dans les transports. 114011_CRA_Femme_FR - FCM_ville_femmes_FR_pdf_2010526_154814.pdf. Pour des villes plus sûres pour les femmes et les filles. FD/EP N° 1-836 - 2060-1-study_file.pdf. Slide 1 - securite.pdf. Pratiques urbaines des femmes la nuit à Paris - Mémoire de Master 1... Intégrer le genre à la planification urbaine.
La planification urbaine a pour but de concevoir l’avenir de la ville, de la développer, et de fournir les moyens légaux comme politiques d’appliquer les mesures idoines.
Elle se fixe pour objectif la construction des espaces, ainsi que l’inscription des normes collectives, des institutions et des imaginaires dans des environnements physiques. Idéalement, ces constructions ne devraient être que l’aboutissement légitime de processus démocratiques. Cependant, implicitement, elles reflètent aussi des idéologies de genre (entendu comme la différenciation et la hiérarchisation entre hommes et femmes). Figure 1 : Quelques critères liés au genre Source : Senatsverwaltung für Stadtentwicklung (SenStadt). 2011. Cet article identifie trois approches prenant en compte le genre dans la planification urbaine et les rattache aux perspectives constructivistes.
Genre et espace en théorie et en pratique Figure 2 : La Nauener Platz à Berlin, conçue par planung.freiraum © Sandra Huning Conclusion. Revue Urbanisme. Les passantes considérables, les espaces publics à l’épreuve du genre Si les femmes ont longtemps, en France comme ailleurs, été assignées à l’espace domestique, elles semblent désormais partager l’espace urbain à égalité avec les hommes.
Le faible nombre de travaux français sur la spécificité de leurs pratiques urbaines semble confirmer l’évidence de leur conquête des espaces extérieurs, surtout ceux qualifiés de “publics”. “Pourquoi d’ailleurs s’intéresser à des relations qui dans nos villes modernes tendent à l’égalité et qui s’inscrivent dans un espace lui-même défini par l’égalité ?” , peut-on se demander à la suite de Jacqueline Coutras /1. Les réticences à traiter de la question des femmes en ville semblent encore très fortes, alors que d’autres sphères comme la vie domestique ou l’espace de travail ont fini par trouver une place dans les études sociologiques.