« Si les banques centrales ont pu sauver les économies, pourquoi ne le feraient-elles pas pour le réchauffement climatique ? » Chronique.
C’était le premier jour de la COP26 à Glasgow, le 1er novembre. Alors que des dizaines de discours s’enchaînaient, de Boris Johnson à Joe Biden en passant par Emmanuel Macron, Mia Mottley a soudain retenu l’attention. Les marchés financiers en équilibre précaire face à la hausse des taux d’intérêt. « On enlève les petites roues. » Le titre de l’étude de Morgan Stanley, publiée le 14 novembre, résume bien la délicate phase qui attend les marchés financiers : partout dans le monde, les banques centrales resserrent leur politique monétaire.
Avec la fin de leur intervention et les hausses des taux d’intérêt, les marchés financiers vont devoir apprendre à rouler par eux-mêmes. Au risque de chuter sévèrement ? Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le CAC 40, qui a pris 25 % depuis janvier, est à son plus haut niveau depuis vingt et un ans La pandémie de Covid-19, qui a pourtant provoqué un gel sans précédent des économies, s’est à peine fait sentir sur les marchés. Aux Etats-Unis, le S&P 500, le principal indice boursier, atteint actuellement son record historique, ayant progressé de 44 % depuis janvier 2020. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale commence à réduire son soutien à l’économie. Dix-huit mois après le début de la pandémie de Covid-19, la Réserve fédérale (Fed) a décidé d’alléger son soutien à l’économie américaine.
Depuis des mois, l’institution présidée par Jerome Powell est prise en étau entre les pressions inflationnistes et la reprise décevante de l’emploi, entravée par le variant Delta et les goulets d’étranglement dans l’économie. La banque centrale ne va pas commencer par remonter ses taux d’intérêts, mais par réduire ses achats de bons du Trésor américain, qui atteignent actuellement 120 milliards de dollars (103 milliards d’euros) par mois. Cette mesure, inaugurée après la grande crise financière de 2008, avait été reprise en mars 2020, lorsque a éclaté la crise du Covid-19. Debtwatchr. Premiers pas dans Debtwatch La première étape dans Debtwatch est de fixer une cible de ratio de dette publique en utilisant le slider ( ) cible de dette dans l'onglet “Paramètres principaux/Politique budgétaire”.
Le modèle simule alors un grand nombre de trajectoires et ajuste la politique budgétaire de façon à atteindre la cible choisie )à l'horizon fixé en jouant sur un mélange de dépenses ou de recettes. Parmi toutes les trajectoires, ce sont celles qui atteignent l'objectif, mais également qui limitent le plus possible les écarts de production (une mesure de la conjoncture) ou encore l'ampleur des politiques budgétaires nécessaires. L’Europe engage le durcissement de sa réglementation bancaire anticrise. La Commission européenne a finalement réussi à apaiser les esprits, en présentant, mercredi 27 octobre, sa réforme de la réglementation bancaire de l’Union européenne (UE).
Ce texte transpose en droit européen l’accord international péniblement conclu en décembre 2017 au sein du Comité de Bâle, ce forum réunissant les superviseurs de vingt-sept pays et qui œuvre à renforcer la solidité du système financier mondial. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Mécanisme européen de stabilité : une décennie de construction de pare-feu contre les crises de l’euro Cet accord, obtenu de haute lutte entre des Etats aux intérêts souvent divergents, est venu finaliser l’édifice réglementaire construit progressivement aux lendemains de la crise financière de 2008.
Mécanisme européen de stabilité : une décennie de construction de pare-feu contre les crises de l’euro. C’était il y a une décennie.
La crise financière de 2008 s’était progressivement transformée en crise souveraine dans la zone euro. L’Union européenne (UE) se découvrait à la merci des marchés financiers, divisée et incapable de réagir. « L’Europe croyait que ce type de crise n’arriverait pas, et elle n’était pas prête », explique au Monde Nicola Giammarioli. Aujourd’hui, l’Italien est secrétaire général du Mécanisme européen de stabilité (MES). Cette institution méconnue en France, installée au Luxembourg, est l’équivalent d’une caserne de pompiers de la zone euro, créée en plusieurs étapes.
D’abord dans la précipitation, à partir de juin 2010, puis de façon plus systématique depuis octobre 2012. « Malgré la hausse des prix, pas question, à l’heure actuelle, d’une remontée des taux à court terme » C’était une petite musique, cela devient une symphonie.
Mercredi 6 octobre, la banque centrale de Nouvelle-Zélande a annoncé le relèvement de son taux d’intérêt. Il sera augmenté de 25 points de base à 0,5 %. La première augmentation depuis sept ans. Avant elle, la Norvège, la République tchèque ou la Corée du Sud avaient fait de même. La difficile évaluation du plan de relance de l’automne 2020. Avec une enveloppe totale de 100 milliards d’euros, l’exécutif espérait sans doute pouvoir tirer un bénéfice politique du gigantesque plan de relance annoncé à la fin de l’année 2020.
Et pour cause : jamais une telle somme d’argent public n’avait été mobilisée par un gouvernement pour relancer une économie en temps de crise, même en 2008. Mais un an après la présentation de cet objet hybride, mêlant baisses d’impôts, subventions, aides à l’emploi et investissement, son effet macroéconomique demeure très difficile à mesurer. C’est la première conclusion du comité d’évaluation mandaté par le gouvernement au printemps, présidé par l’économiste Benoît Cœuré, et qui rendra ses travaux définitifs en 2022. Philippe Aghion : « Le discours alarmiste sur la dette publique est socialement dangereux et économiquement erroné » Tribune.
Certains candidats de la droite républicaine, et plus récemment l’ancien premier ministre Edouard Philippe, développent volontiers, ces jours-ci, un discours alarmiste sur la dette publique. Avec des conséquences potentiellement lourdes pour les Français : report de l’âge de la retraite à 67 ans, réduction des remboursements de l’Assurance-maladie, ou généralisation de la dégressivité des allocations-chômage. Cette vision à courte vue de la dépense publique est non seulement dangereuse sur le plan social, mais également erronée sur le plan économique.
Voici pourquoi. Notre point de départ est l’idée simple, mais importante, que la solvabilité à long terme d’un pays dépend non seulement de son niveau actuel d’endettement public, mais également de la différence entre le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) et le taux d’intérêt. Multiplicateur budgétaire.
Pour Keynes, l’investissement entraîne une augmentation du revenu distribué de niveau égal.
Le niveau de la consommation augmente ce qui accroît les débouchés pour les producteurs de biens de consommation. Ils vont alors augmenter leur production et distribuer autant de revenus, et ainsi de suite. Au passage, ces revenus et ces dépenses supplémentaires vont générer des impôts qui réduiront ou supprimeront le déficit public initial. Mais il ne faut pas oublier l’effet direct sur l’offre : l’investissement public, par exemple dans les équipements d’infrastructure, l’éducation, la santé … améliorent les conditions économiques de l’ensemble des entreprises. La Banque centrale européenne prête à laisser l’inflation dépasser 2 %
Christine Lagarde aura réussi à prendre par surprise le petit monde des banquiers centraux en annonçant bien plus tôt que prévu les résultats de sa révision stratégique, qui étaient attendus à l’automne. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) les a présentés lors d’une conférence de presse surprise jeudi 8 juillet. Elle annonce un dépoussiérage technique mais important du fonctionnement de l’institution de Francfort, pilier de la zone euro. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Malgré les dissensions internes, la BCE maintient son soutien monétaire Principale conclusion : la BCE reconnaît explicitement qu’elle est prête à laisser l’inflation dépasser son objectif de 2 % « temporairement » si les prix ont précédemment été inférieurs à ce niveau. « Les 2 % ne sont pas un plafond », souligne Mme Lagarde. Laisser l’économie surchauffer légèrement est une bonne chose, pour permettre à la reprise de s’enraciner, estime la BCE. La Fed anticipe un rebond économique spectaculaire aux Etats-Unis.
A écouter Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), tous les signaux de la reprise économique sont au vert aux Etats-Unis. « La demande est très forte. Les revenus des ménages sont élevés, les gens ont de l’argent sur leur compte en banque, la demande pour les biens de consommation est extrêmement élevée et ne s’est pas réduite, le secteur des services est en train de rouvrir… » La Fed, dont le comité directeur se réunissait, mercredi 16 juin, prévoit désormais une croissance de 7 % en 2021 et un taux de chômage qui va baisser à 4,5 % d’ici à la fin de l’année, contre 5,8 % actuellement.
Avec le programme de vaccination contre le Covid-19 qui progresse rapidement, les restrictions sanitaires sont levées les unes après les autres. Malgré les dissensions internes, la BCE maintient son soutien monétaire. La Banque centrale européenne (BCE) a choisi de repousser les décisions difficiles à la rentrée. Lors de la réunion de son conseil des gouverneurs, jeudi 10 juin, elle a décidé de maintenir au même niveau la « perfusion » monétaire en place depuis le début de la pandémie de Covid-19. Les dissensions internes – certains gouverneurs appelant à réduire le rythme de soutien à l’économie – n’ont pas eu d’incidence. Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a résumé son attitude d’une expression : « steady hand » (littéralement, « main ferme »).
Plan de relance : l’Union européenne peut démarrer son processus de dette commune. L’Union européenne (UE) va pouvoir démarrer dès juin le processus historique d’émission de dette commune pour financer son plan de relance destiné à surmonter les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, a annoncé, lundi 31 mai, dans la soirée, le Conseil européen dans un communiqué. L’instance européenne, qui représente les Etats membres, a annoncé avoir « reçu formellement les notifications d’approbation de l’ensemble des Vingt-Sept, ce qui permet à la Commission d’emprunter au nom de l’UE sur les marchés des capitaux ».
Le plan de relance, baptisé « Next Generation EU », « démarre demain [mardi] ! L’Union européenne est désormais en mesure d’obtenir le financement nécessaire », s’est ainsi réjoui le premier ministre portugais, Antonio Costa, dont le pays assure la présidence tournante Conseil de l’UE depuis janvier. Lire la tribune : Europe : « Le plan de relance repose sur une base juridique solide » Lire aussi : Vaccins, traitements, tests... Comment Bercy s’est converti dans la douleur à la dépense. « Oups. » Dans les couloirs monochromes de Bercy, la réaction est restée policée. Mais les hauts fonctionnaires du puissant ministère de l’économie et des finances se souviendront longtemps de ce moment où Emmanuel Macron a lâché sa petite bombe, le soir de son allocution du 12 mars 2020. « Le gouvernement mobilisera tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les malades, pour sauver des vies, quoi qu’il en coûte », l’ont-ils entendu dire, médusés.
Crise oblige, nombre d’entre eux étaient encore dans leur bureau du bâtiment Colbert, un œil sur l’écran de télévision. Mais aucun n’avait été prévenu, pas même les directeurs, poids lourds du ministère. « Houston, on a un problème », a ironisé l’un d’eux. « Le chemin de la reprise sera long » en zone euro. Le gouvernement planche sur un deuxième plan de relance. Les économistes et les politiques français gagnés par la « Biden-mania » Au sein de l’Union européenne, plan de bataille autour du plan de relance. Comment la France veut faire abandonner à l’UE la règle des 3 % de déficit public. Youtube. Pourquoi la dette publique n’est pas un problème (pour l’instant)
« Les plans de relance actuels ne remettent pas en cause le principe général de la supériorité du marché » Des milliards d’euros, un traité et de la magie : comprendre le débat sur l’annulation de la « dette Covid » Le gouvernement invité à repenser le remboursement de la dette sociale. Vaccins contre le Covid-19 : dans les coulisses des contrats entre l’UE et les groupes pharmaceutiques. Emmanuel Macron présente un plan quantique de 1,8 milliard d’euros sur cinq ans. Covid-19 : plombé par la pandémie, le déficit de l’Etat a doublé en 2020. Jézabel Couppey-Soubeyran : « Le climat fait-il ou non partie du mandat de la BCE ? » Croissance, chômage, dette, inégalités : en 2021, une reprise à haut risque en Europe. « Le Covid-19 a-t-il conduit les économistes à réviser leurs jugements, leurs schémas d’analyse, leurs modèles ? »
Avec le Covid-19, l’Allemagne a compris l’urgence de renforcer la « souveraineté » technologique européenne. Le plan de relance européen est débloqué. Pascal Canfin : « Pour la première fois, l’Europe déploie un réel plan de transition écologique » Plan de relance européen : une étape cruciale a été franchie. Union Européenne.