« Écrire à voix basse ». L'écriture féminine selon Sainte-Beuve. 82 Brigitte Diaz Pourquoi s'intéresser aux femmes ?
Si l'écriture des femmes. Mes.
J. Kristeva, dans son article « Unes femmes » (Grif n° 7) proclame l'existence d'une écriture féminine qui inclurait et serait incluse dans la sémiotique. Le sémiotique (dans l'expression, ce qui ne relève pas du sens : rythme, gestes, musique), en raison même de sa nature, ne saurait être défini puisqu'il échappe au symbolique c'est-à-dire au traduisible dans l'ordre du langage, au sensé. Là est la contradiction : comment peut-on qualifier de sémiotique une forme d'écriture alors que le sémiotique est précisément ce qui échappe à la proposition ? Il nous semble que ce paradoxe premier explique le glissement vers une écriture dite « féminine » dont la portée est de plus en plus idéologique (qui porte des marques de plus en plus traditionnelles) Tout en reconnaissant l'importance d'un livre comme Parole de femme, il nous semble être l'illustration d'une récupération thématique de ce qui était pratique d'écriture.
Autour du concept du féminin : évolutions - revirements - questions. Préface du rédacteur. Cet ouvrage, ou plutôt ce recueil, que le public trouvera peut-être encore trop volumineux, ne contient pourtant que le plus petit nombre des lettres qui composaient la totalité de la correspondance dont il est extrait.
May (Georges). Le dilemme du roman au XVIIIe siècle. Étude sur les rapports du roman et de la critique (1715-1761) .
Paris, Presses Universitaires de France ; New Haven (Connecticut), Yale University Press ; 1963 ; un vol. in-8° de 294 pp. (Institut d'Études Françaises de Yale University). Prix : 18 fr. fr. Avec le livre de Georges May, nous sommes au cœur de la meilleure histoire de la littérature : celle qui s'efforce de retracer le développement des éléments qui s'empruntent ou se modifient, celle qui concerne des faits non accidentels et qui ne sont pas liés à une individualité particulière. Étudier l'action de la critique sur l'évolution d'un genre, c'est se pencher sur une réalité discernable, évaluable, à propos de laquelle on peut — même si la matière est délicate et si elle prête à discussion — émettre des avis qui ne relèvent pas d'une totale subjectivité. Et devant quel sujet nous trouvons-nous, dans le cas qui nous occupe ! L'orientation du roman vers le réalisme : voilà en fait le propos du second chapitre.
ROCOCO : Définition de ROCOCO. ROCOCO, subst. masc. et adj.
A. −ARCHIT., ARTS DÉCOR. ou, plus rare, PEINT. ,parfois péj. ROCAILLE : Définition de ROCAILLE. La Belle et la Bête. Il y avait une fois un marchand qui était extrêmement riche.
Il avait six enfans, trois garçons et trois filles ; et, comme ce marchand était un homme d’esprit, il n’épargna rien pour l’éducation de ses enfants, et leur donna toutes sortes de maîtres. Ses filles étaient très-belles ; mais la cadette, sur-tout, se faisait admirer, et on ne l’appelait, quand elle était petite, que La belle enfant ; en sorte que le nom lui en resta ; ce qui donna beaucoup de jalousie à ses sœurs. Cette cadette, qui était plus belle que ses sœurs, était aussi meilleure qu’elles.
Les deux aînées avaient beaucoup d’orgueil, parce qu’elles étaient riches ; elles faisaient les dames, et ne voulaient pas recevoir les visites des autres filles de marchands ; il leur fallait des gens de qualité pour leur compagnie. Une version méconnue de « La Belle et la Bête » Contes de Madame de Villeneuve/La Belle et la Bête. DAns un pays fort éloigné de celui-ci, l’on voit une grande Ville, où le commerce florissant, entretient l’abondance.
Elle a compté parmi ses Citoyens un Marchand heureux dans ses entreprises, & sur qui la fortune, au gré de ses désirs, avoit toujours répandu ses plus belles faveurs. Mais s’il avoit des richesses immenses, il avoit aussi beaucoup d’enfans. Sa famille étoit composée de six garçons, & de six filles. Aucun n’étoit établi. Les garçons étoient allez jeunes pour ne se point presser. La Belle et la bête. Masculin-féminin, l’invention de soi. Cette cause, c’est celle de la moitié du genre humain, c’est celle du genre humain tout entier ; car le malheur de la femme entraîne celui de l’homme, comme celui de l’esclave entraîne celui du maître.
Le Paysan parvenu. Première partie[modifier] Le titre que je donne à mes Mémoires annonce ma naissance ; je ne l’ai jamais dissimulée à qui me l’a demandée, et il semble qu’en tout temps Dieu ait récompensé ma franchise là-dessus ; car je n’ai pas remarqué qu’en aucune occasion on en ait eu moins d’égard et moins d’estime pour moi.
J’ai pourtant vu nombre de sots qui n’avaient et ne connaissaient point d’autre mérite dans le monde, que celui d’être né noble, ou dans un rang distingué. Je les entendais mépriser beaucoup de gens qui valaient mieux qu’eux, et cela seulement parce qu’ils n’étaient pas gentilshommes ; mais c’est que ces gens qu’ils méprisaient, respectables d’ailleurs par mille bonnes qualités, avaient la faiblesse de rougir eux-mêmes de leur naissance, de la cacher, et de tâcher de s’en donner une qui embrouillât la véritable, et qui les mît à couvert du dédain du monde. Mais c’est assez parler là-dessus. Ceux que ma réflexion regarde se trouveront bien de m’en croire. 69, année philosophique (4/4) : Hélène Cixous, une femme dans son époque. Relire Marceline Desbordes-Valmore. De Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) on a tout dit ou presque, et ce fut bien souvent par la voix d'hommes poètes que cette femme poète se fit une place dans l'Histoire, mélange ferme de reconnaissance et de condescendance, d'admiration et de l'inévitable renvoi au féminin.
"Une innocence, un art sans art," s'enthousiasmait Stefan Zweig. "Un chant gardant toujours l'accent délicieux de la femme," disait Baudelaire. "La seule femme de génie et de talent de ce siècle et de tous les siècles", estimait Paul Verlaine dans Les Poètes maudits .