Réussite scolaire : comment réduire les inégalités ? « L’avenir des enfants se joue avant 6 ans » titre Le Figaro du 9 novembre. « La réussite scolaire dépend des classes » affirme avec malice le quotidien 20 Minutes.
Avec leurs préoccupations éditoriales propres, les deux journaux réagissent à une étude publiée par l’Insee dans son « Portrait social » de la France. Selon Jean-Paul Caille et Fabienne Rosenwald (Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, DEPP), si « les deux tiers des enfants d’ouvriers non qualifiés atteignent aujourd’hui la sixième à l’heure ou en avance alors que, parmi les élèves entrés au CP en 1978, moins de la moitié d’entre eux ont connu un tel parcours… Reste qu’au-delà de ces évolutions, les disparités sociales demeurent importantes ». Ségrégation sociale, ségrégation scolaire, une intervention d’Agnès van Zanten. Les valeurs de la République. La devise Liberté, Égalité, Fraternité, « principe de la République » est l'incarnation des trois ordres de l’imaginaire républicain.
Comme pour le suffrage universel (masculin), c’est en 1848 que s’effectue le choix de la devise républicaine. Bien sûr, les trois mots existent dans le vocabulaire politique depuis la Révolution française, mais sans que leur association prenne un caractère officiel. Ainsi, la Fraternité ne figure pas dans les principes de 1789. Or, dans la Constitution de la Deuxième République en 1848, l’article IV fait de la devise Liberté, Égalité, Fraternité un « principe » de la République. Puis, dès que la Troisième République est aux mains des républicains en 1879, elle la reprend officiellement à son compte et, à partir du 14 juillet 1880, elle figure sur les frontons des édifices publics, églises comprises parfois par la suite. Sans titre. « Dans les quartiers prioritaires de France, les villages isolés du Burkina Faso, les quartiers populaires au Sénégal, les provinces reculées au Laos ou ailleurs dans le monde, il y a ce même constat : des enfants, qui dès leur plus jeune âge, subissent de fortes inégalités face à l’éducation et n’ont pas accès à la culture.
Refuser cette injustice était d’abord un engagement personnel qui devint rapidement un engagement collectif en rejoignant l’association Double Horizon, qui, par sa vocation et les actions qu’elle défend, lutte pour réduire ces inégalités et offrir aux enfants de meilleures chances d’avenir. Sans titre. L'école contre les inégalités Peut-on promouvoir une école inclusive sans revisiter en la réinterrogeant la question des inégalités sociales d’accès aux études, à la culture, au savoir mais aussi au marché du travail dont on sait qu’il est, en France davantage qu’ailleurs, très sélectif à mesure que l’on a affaire à des publics moins qualifiés ou diplômés ?
Des pratiques pédagogiques pour réduire les inégalités. On le sait : toutes les pratiques pédagogiques ne se valent pas. Certes, aucune pratique n’abolira cette loterie qui fait naitre certains dans de beaux quartiers et d’autres dans des « zones ». Mais aucune fatalité sociale ne nous fera mettre un signe égal entre les pratiques à l’école quant à leurs résultats. Je voudrais ici reprendre (de manière non exhaustive) quelques caractéristiques de ces pratiques qui vont plutôt dans le sens de la réduction des inégalités, qui donnent davantage de chances à ceux qui en ont peu au départ, même si nombre d’entre elles impliquent bien souvent d’autres fonctionnements de l’école.
J’illustrerai mes propos d’exemples pris d’abord dans mon expérience personnelle d’enseignant, mais aussi de formateur et de directeur de collection pédagogique, en contact avec de nombreux innovateurs et à des équipes de terrain. Moodle. Inegscol. Filles et garçons sur le chemin de l'égalité, de l'école à l'enseignement supérieur, édition 2019. À l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, « Filles et garçons sur le chemin de l'égalité, de l'école à l'enseignement supérieur » réunit une série de données statistiques sur la réussite comparée des filles et des garçons depuis l’école jusqu’à l’entrée dans la vie active.
La publication met en évidence des différences selon les sexes en matière de parcours et de réussite des jeunes, de choix d’orientation et de poursuite d’études entre filles et garçons, qui auront des incidences ultérieures sur l'insertion dans l'emploi ainsi que sur les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes. Rédaction en chef : Boubou Traore L’essentiel Les données statistiques mettent en évidence que les filles réussissent mieux à l’école. Par exemple, ces dernières ont de meilleurs résultats en français. La «pédagogie nouvelle», creuset des inégalités scolaires françaises.