RECO 563 0615. Bauthier solo1. La lutte contre les inégalités scolaires. L'inégalité face à l'éducation est la première des injustices contre lesquelles il faut lutter.
Or elle s'est accrue ces dernières années. Pour inverser la tendance, le Gouvernement s'est fixé un objectif : ramener à moins de 10% les écarts de réussite scolaire entre élèves. Deux réformes ont été menées de front : la refonte de la carte de l'éducation prioritaire et celle de l'allocation des moyens pour toutes les écoles et tous les collèges de France. Contenu publié sous la présidence de François Hollande du 15 mai 2012 au 15 Mai 2017. 16. L'école réduit-elle les inégalités sociales ? - Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Réussite scolaire : comment réduire les inégalités ? « L’avenir des enfants se joue avant 6 ans » titre Le Figaro du 9 novembre. « La réussite scolaire dépend des classes » affirme avec malice le quotidien 20 Minutes.
Avec leurs préoccupations éditoriales propres, les deux journaux réagissent à une étude publiée par l’Insee dans son « Portrait social » de la France. Selon Jean-Paul Caille et Fabienne Rosenwald (Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, DEPP), si « les deux tiers des enfants d’ouvriers non qualifiés atteignent aujourd’hui la sixième à l’heure ou en avance alors que, parmi les élèves entrés au CP en 1978, moins de la moitié d’entre eux ont connu un tel parcours… Reste qu’au-delà de ces évolutions, les disparités sociales demeurent importantes ».
Des pratiques pédagogiques pour réduire les inégalités. On le sait : toutes les pratiques pédagogiques ne se valent pas. Certes, aucune pratique n’abolira cette loterie qui fait naitre certains dans de beaux quartiers et d’autres dans des « zones ». Mais aucune fatalité sociale ne nous fera mettre un signe égal entre les pratiques à l’école quant à leurs résultats. Je voudrais ici reprendre (de manière non exhaustive) quelques caractéristiques de ces pratiques qui vont plutôt dans le sens de la réduction des inégalités, qui donnent davantage de chances à ceux qui en ont peu au départ, même si nombre d’entre elles impliquent bien souvent d’autres fonctionnements de l’école.
J’illustrerai mes propos d’exemples pris d’abord dans mon expérience personnelle d’enseignant, mais aussi de formateur et de directeur de collection pédagogique, en contact avec de nombreux innovateurs et à des équipes de terrain. Les six pistes pour réduire les inégalités à l’école. Près de sept Français sur dix (69%) estiment que l'égalité des chances n'est pas garantie par l'école, selon un sondage Ifop pour Fondapol publié jeudi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. 20 minutes a recensé six pistes qui permettraient de réduire le fossé qui sépare les élèves. 1-S’attaquer aux inégalités scolaires dès le plus jeune âge Dès le CP, les écarts de niveaux se creusent entre les élèves et sont difficilement rattrapables.
Pour prendre le mal à sa racine, «Il faut développer quantitativement le dispositif "plus de maîtres que de classes", lancé en 2013, qui permet d’affecter un maître supplémentaire dans les établissements les plus en difficultés», suggère la sociologue de l’éducation, Marie Duru-Bellat. «Mais il faut impérativement évaluer le dispositif afin qu’il soit bien ciblé sur les classes qui rencontrent le plus de difficultés», insiste la sociologue. Devoirs faits : un temps d'étude accompagnée pour réaliser les devoirs. Principaux de collège : téléchargez le vademecum pour tout savoir sur Devoirs faits.
Inegalites scolaires et pratiques pedagogiques. L’égalité des chances : le pire des systèmes à l’exception de tous les autres (...) Métaphore tirée de la loterie, qui masque une double inégalité, celle du départ et celle de l’arrivée, l’égalité des chances n’est pas l’égalité des droits.
Elle reste néanmoins un idéal à travailler. On peut concevoir « l’inégalité » des chances d’accès aux différents niveaux et types d’éducation au moins de quatre façons différentes . Inégalité scolaire : école primaire, collège, Conseil économique, social et environnemental. Dans un avis adopté le 13 septembre 2011, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) estime que le système éducatif français (école primaire et collège) a cessé d’être un facteur de réduction des inégalités.
Le CESE constate que la proportion d’élèves en grande difficulté à la fin du collège a augmenté de 30 % au cours des 10 dernières années. 18 % des jeunes terminent leur scolarité sans diplôme et moins de la moitié d’entre eux occupent un emploi dans les 3 ans qui suivent leur sortie du système éducatif. Par ailleurs, les difficultés scolaires de départ des élèves restent étroitement corrélées à la situation sociale de leurs familles. Selon le CESE, le rôle de creuset social joué par l’éducation dans les années 1960 ne fonctionne plus et les réformes mises en place depuis 30 ans (collège unique, zone d’éducation prioritaire, mise en place de cycles à l’école primaire) sont inabouties ou appliquées avec inconstance faute de moyens budgétaires suffisants.