Vrac'N'Roll : la 1ère boutique en ligne bio et zéro déchet. Les Incroyables Comestibles. Podcast France Culture : Peut-on compter sur la grande distribution pour "bien manger"? Vous les avez déjà croisés au supermarché.
D’une main, ils tiennent leur caddie, de l’autre leur téléphone, en mode "selfie". Sauf que ces consommateurs-là ne se prennent pas en photo. Ils scannent les étiquettes. Depuis quelques mois, les applications d’aide à l’achat de produits alimentaires connaissent un véritable boom. La plus connue d’entre elles, Yuka, vous renseigne sur la quantité de sucre, de sel, la présence d’additifs, le nombre de calories Des renseignements précieux pour qui entend "mieux manger".
"Mieux manger" : c’est le nouveau mantra de l’industrie agro-alimentaire et de la grande distribution. Cette nouvelle approche est évidemment liée à l’existence d’un marché porteur. . ‘’Peut-on compter sur la grande distribution pour bien manger ?’’ - "Le paradoxe est que la qualité sanitaire de l’alimentation n’a jamais été aussi bonne" de Jean-Pierre Poulain, sociologue de l'alimentation, publié le 13.02.2013 | Par FRITURE MAG, blog de Médiapart. Infographie : Pour notre alimentation, allons au plus court !
(3/3) Johanna : Faut venir à la coopérative de la Louve. J’y suis depuis 1an 1/2 et ça a changé ma consommation. J’ai longtemps cherché une solution. Je tente l’amap(très variable d’une à l’autre), les circuits courts chaîne (ruche), les magasins producteurs (pas facile à Paris), le direct producteur (le mieux mais il faut avoir un réseau et tester plusieurs avant de trouver le sien + en avoir plusieurs par produit). Au final, La Louve a pu répondre à mes critères et rajoute celui de l’action : participer activement à sa consommation. Après le débat est ouvert sur le bobo or not. Et reste le point sur le prix d’entrée. Alex : Intéressant, merci pour ce partage de benchmark ! Je connaissais pas La Louve. Et donc, ayant fait un tour rapide sur leur site, en gros tu participes à 3 h toutes les 4 semaines Johanna c'est ça ? Cela + la cotiz te donne accès aux produits vendus sur le supermarché, correct ? Benjamin, je me rends compte que tu m'avais parlé du concept l'année dernière et tu comptais justement tester il me semble. Peut-être as-tu un retour d'expérience, un avis ? Benjamin : Oui j'avais été à la réunion d'information! Tu as bien capté le concept, avec comme principal intérêt la desintermédiation et la réduction de la marge du retailer. Après j'avais laissé tomber parce que l'aspect social prenait clairement le pas sur l'aspect environnemental (il n'y avait pour ainsi dire pas de démarche environnementale), ce qui se défend mais qui ne correspondait pas à mes attentes. Exemple: ils vendent de l'huile de palme non certifiée, et quand tu leur demandes pourquoi ils te disent que c'est une denrée de base pour certaines cultures et que le certifié est trop cher pour eux. Ca peut se comprendre mais si t'entérinnes ce truc la sans proposer d'alternatives ben tu déforestes comme les autres. Après ils étaient pas fermés et disaient clairement "Ah mais venez on va construire un truc environnemental ensemble" mais pour le coup ça dépassait malheureusement ma capacité à m'engager... Johanna : Très bon résumé. Et oui les débats sont vifs et tout est à faire. Cela demande de l’engagement. Ce qui est sur, c’est que cela m’a donné le sens d’une communauté sensible à ces questions et enjeux. Ce qui est pas si facile à trouver. Et j’habite à côté donc ça avait du sens. Je pense ce qui est intéressant derrière c’est la multiplication des initiatives circuit-court. C’est encourageant et confirme le vif intérêt des citoyens sur la responsabilité de leur consommation. En France, notre coup de fourchette vaut 20 000 signatures! Christine : Personnellement j’ai testé Kelbongoo que je trouve moins contraignant que les AMAP. Mais ils sont encore un peu loin de chez moi. – lesdemainistes
(2/3) Alex : Je ne crois pas que le sujet soit de savoir ou non s‘ils présentent des avantages : ça me semble assez clair. Les deux questions fondamentales de ce genre d initiatives est 1) la transparence sur la chaine de valeur 2) la possibilité du passage à l échelle. Le point 2) en particulier puisque ça différencie la lubie d une minorité d un mode alternatif de consommation accessible à tous. Johanna : Oui c’est sur. Mais c’est donc très élitiste et de facto ne peut pas être un mouvement populaire. Alex : Complètement d’accord. Personnellement c’est un sujet qui me passionne et je pense qu’on a un potentiel incroyable pour incrémenter une consommation responsable en France. Mais cela passe par une transparence intransigeante et même sur le surcoût paraît inévitable, il ne doit pas être injustifié. L’effet n’en serait que plus pervers. Alex : Je valide Johanna. Je ne suis pas passé par La Ruche, mais ai rejoins l'année précédente une AMAP à Saint-Maur. Le panier hebdomadaire était incroyablement cher pour la quantité de légumes reçus. Donc, de nouveau démarche positive, louable, produit sains, mais prix réservés à une certaine tranche de la population. J'ai donc arrêté l'abonnement des paniers. Alex : La question derrière c'est de savoir si quelqu'un se fait des couilles en or derrière un label "circuit court“ très en vogue, ou c'est simplement le prix, auquel cas ça n'est tout simplement pas la réponse. Alex : Cependant, pour ne pas décourager ceux qui veulent le tenter, 2 points. 1. les prix et les producteurs varient d'une AMAP à l'autre et d'un circuit court à l'autre, donc cela mérite toujours de tester par vous-même. Vos attentes peuvent toujours être différentes de vos proches : cela dépend de ce que vous cherchez (qualité, sans pesticide, proximité avec le producteur, ...). 2. J'ai arrêté les abonnements paniers, mais je commande en parallèle dans la même AMAP, les produits en ponctuel, en fonction de la catégorie de produit : les oeufs, le miel, les amandes. Pour ces producteurs et pour ces prix : je m'y retrouve bien (même plus que sur les grandes surfaces). Comme quoi cela varie vraiment, et de nouveau cela mérite donc de tester par soi-même 🙂 – lesdemainistes
Etude ADEME - Alimentation : Les circuits-courts de proximité.