Risques psychosociaux et bullshit management. Individualisation du risque santé au travail et crise de la gouvernance des systèmes de santé Introduction : la ré-ingénierie sociale centralisée « À l’individualisation du risque maladie fait écho celle du risque santé (note personnelle : cela s'applique autant à la "santé au travail").
Le renforcement de l’administration de la santé publique française depuis vingt ans n’a pas empêché la montée en puissance d’une lecture individualisante des problèmes de santé. (...) L’épidémiologie sociale, qui s’alimente à la biostatistique et souvent aux sciences sociales, reste peu reconnue en regard de l’épidémiologie des facteurs de risque (riskfactorology) qui inspire l’épidémiologie dominante (Peretti-Wattel & Moatti 2009). La catégorie du risque, désormais au cœur des institutions de la santé publique française, est souvent entendue dans son acception individualisante : la génétique ou les comportements dits “à risque” sont plus incriminés que les milieux. Déluge de bombes sur le code du travail, par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, 19 février 2016) Le patronat et Nicolas Sarkozy en rêvaient, MM.
François Hollande et Manuel Valls l’ont fait : si, par hypothèse funeste, le projet de loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs » (sic) devait voir le jour, le code du travail ressortirait en miettes. (Le texte complet peut être téléchargé par exemple sur le site de l’Ugict-CGT). « L’objectif, précise la ministre du travail Myriam El Khomri dans un entretien aux Echos (18 février 2016), est de s’adapter aux besoins des entreprises ».
On s’en doutait un peu — encore qu’il s’agisse d’une étrange vision des entreprises, réduites à leurs seules sphères dirigeantes. Bien sûr, il ne s’agit que d’un projet et tout peut encore bouger. Le pouvoir excelle dans les manœuvres consistant à laisser fuiter les dispositions les plus folles pour ensuite accréditer l’idée que le pire a été évité. Même tour de passe-passe pour les 35 heures. Le mystère de l’enfant aux bois de cerf. Le crâne d'une des plus anciennes sépultures de la préhistoire vient d'être passé au scanner.
Les résultats éclairent les raisons de l'inhumation, il y a près de cent mille ans. «Trepalium», la série qui explore «la fin du travail» Arte diffuse jeudi 18 février les trois derniers épisodes de sa mini-série française, «Trepalium», qui imagine un monde dans lequel 80% de la population est sans emploi.
Dans L’homme inutile. Du bon usage de l’économie, l’économiste Pierre-Noël Giraud évoque les «pauvres extrêmes, working poors, chômeurs, précaires, intermittents, hommes superflus, surnuméraires, sans pespectives». Il décrit cette inutilité économique comme une trappe ou une nasse, une situation de laquelle il est quasiment impossible de sortir une fois qu’on y a été poussé. La série d’anticipation Trepalium diffusée sur Arte les 11 et 18 février propose une illustration littérale de ce concept, en mettant en scène une société cauchemardesque, dans laquelle 20% des individus vivent de leur travail et les 80% restant ont été repoussés hors de la ville, au-delà d’un mur infranchissable, et vivent dans un immense bidonville. « L’état d’urgence a des effets désastreux sur la cohésion sociale »
LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Propos recueillis par Camille Bordenet (propos recueillis par) Christine Lazerges, professeure de droit pénal et présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), détaille les conséquences de la logique de suspicion inaugurée par l’état d’urgence.
Certaines mesures de l’état d’urgence rendent-elles difficile le contrôle de la justice administrative ? «Un jour, nous nous demanderons comment nous avons pu vivre sans revenu universel de base» Les Suisses voteront le 5 juin sur une initiative populaire réclamant la création d’un revenu de base inconditionnel.
L’idée? Attribuer à chaque citoyen, pauvre ou riche, une somme de base, sans contrepartie. Philippe Van Parijs, professeur ordinaire à la Faculté des sciences économiques, sociales et politiques de l’université de Louvain, observe le débat naissant en Suisse avec enthousiasme. La philosophie appliquée à la compréhension du handicap - La Croix. David Doat, doctorant en philosophie et assistant du Centre d’éthique médicale de la Catho de Lille, terminera bientôt sa thèse sur le handicap et ses enjeux anthropologiques.
Son visage juvénile peut laisser croire que David Doat est timide. Il n’en est rien : ce Franco-Belge de 30 ans parle avec assurance, et même avec passion, dès qu’il aborde la philosophie. Un intérêt qu’il fait remonter à ses années en «section scientifique avec option histoire» au lycée Saint-Paul de Godinne, près de Namur (Belgique). «J’appréciais les sciences, mais elles ne répondaient pas à mes questions sur le sens, le bien, le vrai», se souvient-il. Souhaitant développer ses capacités de réflexion et d’écriture, le jeune David s’inscrit donc en licence de philosophie à Namur.