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Empowerment

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Voisin Malin. L'"empowerment", nouvel horizon de la politique de la ville. Le ministre François Lamy s'est emparé de ce concept venu des Etats-Unis qui vise à redonner aux habitants des cités populaires une capacité à agir. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Sylvia Zappi C'est le nouveau mot à la mode dans les cercles de la politique de la ville. Empowerment. Depuis quelques mois, travailleurs sociaux, associatifs, professionnels de la politique de la ville, élus, ne jurent plus que par ce terme venu d'outre-Atlantique. Le ministre de la ville François Lamy s'en est emparé en nommant à la coprésidence d'une mission sur la participation des habitants la sociologue Marie-Hélène Bacqué, spécialiste de l' "empowerment".

Conscient que sa concertation sur la réforme de la géographie prioritaire ou l'installation de nouveaux contrats de ville ne suffiraient pas à redonner du souffle à une politique de la ville en bout de course, le ministre a décidé d'intégrer ce nouvel outil et ainsi d'afficher une politique de gauche qui ne coûte pas très cher. Avec l'«empowerment», peut-on réparer les quartiers de l'intérieur? Pas de plan Marshall pour cette fois. Après une concertation dans les quartiers et un comité interministériel de la ville (CIV), le ministre de la ville François Lamy a communiqué sobrement ses propositions en février.

Au programme, un retour au droit commun, l’énumération de dispositifs publics à mieux cibler pour lutter contre la discrimination, des mesures pour favoriser l’emploi (30% des emplois d’avenir, expérimentation des emplois francs) et améliorer le quotidien dans les quartiers. Faire plus avec moins, voilà la nouvelle ligne social-réaliste privilégiée. Depuis le début des années 2000, la politique de la ville était un mélange d’action sur l’urbanisme des quartiers, avec le programme national de rénovation urbaine (PNRU) de Jean-Louis Borloo démarré en 2003, et une action plus axée sur la sécurité. La droite avait trouvé une sorte d’équilibre entre sa main gauche qui reconstruit et embellit, et une main droite qui tape sur le délinquant. Pourquoi? Acter le communautarisme? Les 10 leçons sur l’empowerment de Marie-Hélène Bacqué.

Le 20-03-2013 Par Erwan Ruty Sociologue spécialiste des quartiers, la nouvelle coresponsable de la mission sur la participation des habitants confiée par le ministre de la Ville François Lamy, publie avec Carole Biewener un opuscule dédié à ce nouveau fétiche venu d’outre-atlantique, l’empowerment. Pour réveiller la démocratie locale, participative, communautaire ? On en rêve, mais on peine à y croire. Résumé en 10 points. Un concept américain Comme tout ce qui brille, qui fait de la mousse et qui fait courir les médias, l'empowerment est une invention américaine, remontant aux années 1970.

Un concept qui fut radical L'empowerment est un processus par lequel des individus vont se responsabiliser et se doter d'une conscience sociale, qui peut devenir collective, leur permettant de s'émanciper et de développer des capacités d'action pour se prendre en charge eux-mêmes, et changer leur environnement. L’empowerment à usage des féministes et des minorités Noires A quoi peut servir l’empowerment ? L’empowerment, de la théorie à la pratique. Politique locale : quelle place pour les associations.

Le pouvoir d'agir au coeur de la démocratie. Jacques Donzelot : quel « pouvoir d’agir » dans les banlieues ? Le 11-03-2013 Par Erwan Ruty Jacques Donzelot, chercheur spécialiste des questions sociales et d’urbanisme, qui a indirectement influencé le gouvernement en matière de participation des habitants, et contribué à faire émerger le concept d’empowerment (pouvoir d’agir) en France, revient sur le récent Conseil interministériel à la ville. Une dose de scepticisme, et une pincée d’espoir : participation et intercommunalités. Que pensez-vous de l’esprit des mesures annoncées par Jean-Marc Ayrault, lors du conseil interministériel à la ville ? On assiste à un retour d’une vision de gauche de la politique de la ville, disant que les quartiers doivent revenir à un niveau « républicain » normal.

Pourtant, la politique de rénovation urbaine lancée par Jean-Louis Borloo reste dominante… Oui, infléchir ce programme est difficile. Renforcer le pouvoir d’agir, ça ne veut pas dire inciter les gens à aller aux réunions du maire ! Comment sortir de ce système ? 20131112_kirszbaum.pdf. Mobiliser les quartiers populaires. Le community organizing suscite un réel engouement en France depuis quelques années chez tous ceux qui s’intéressent aux quartiers populaires. Des colloques ont été organisés, des rapports lui ont été consacrés, et il fait l’objet d’un intérêt croissant dans les milieux du travail social et de la politique de la ville en quête de renouveau. Les travaux en langue française sur la question sont pourtant rares, à l’exception de la référence à Saul Alinsky, père fondateur de cette mouvance, qui a fait l’objet de plusieurs ouvrages récents.

Cet engouement français fait suite au retour en grâce de la pratique aux États-Unis, l’élection de Barack Obama en 2008 ayant contribué à redonner de l’attrait à une pratique jusqu’alors peu visible, voire jugée désuète. Le candidat démocrate a en effet largement valorisé son expérience de community organizer, tant dans la construction de son récit personnel que dans ses techniques de mobilisations électorales. Une importation française ? J. M. H. T. S. M. Avec l'«empowerment», peut-on réparer les quartiers de l'intérieur?