1821, la Grèce lutte, l’Europe exulte. Dès 1821, partout en Europe, il n’est question que d’une révolution : celle des Grecs qui luttent pour leur indépendance face à l’Empire ottoman : "En Grèce !
En Grèce ! Adieu vous tous ! Il faut partir ! La guerre d'Indépendance en Grèce. Contexte historique Sous l’emprise des idées de la Révolution française, la Grèce aspire à son indépendance au début du XIXe siècle.
Elevés dans le culte de la gloire hellénique, montagnards, ecclésiastiques, hospodars, riches commerçants et banquiers se soulèvent après la fondation en 1814 à Odessa d’une société secrète de patriotes grecs, l’Hétairie. Celle-ci a pour chef Alexandre Ypsilanti, aide de camp du tsar Alexandre.En attaquant Ali, le rebelle pacha de Janina, le sultan ottoman Mahmoud II provoque la première guerre gréco-turque. Etude pour les Massacres de Scio. Cette aquarelle très colorée est une étude préliminaire pour la toile que Delacroix expose au Salon de 1824, Scènes des massacres de Scio ; familles grecques attendant la mort ou l’esclavage (musée du Louvre), directement inspirée, comme le précise le livret, par « les relations diverses et les journaux du tems ».
Jusqu’à la version finale, l’artiste a apporté des modifications que l’on peut suivre dans les nombreuses études de détails qui sont parvenues jusqu’à nous. Un engagement mûri La guerre d’indépendance des Grecs contre l’occupant Turc débuta en 1820 et suscita l’enthousiasme des européens progressistes ; nombreux furent ceux qui s’engagèrent aux côtés des Grecs, tel le poète romantique anglais Byron, fort admiré par Delacroix, et qui mourut en 1824 à Missolonghi. Dès le 15 septembre 1821, Delacroix se « propose de faire pour le Salon prochain un tableau dont je prendrai le sujet dans les guerres récentes des Turcs et des Grecs. Une résignation structurée Bibliographie. La présentation de la scène des massacres de Scio en 1824. Eugène Delacroix en 2 minutes. En bref Chef de file du romantisme français, Eugène Delacroix (1798–1863) est l’un des premiers (après Théodore Géricault) à traiter, au même titre que la mythologie ou les épisodes de l’Antiquité, d’événements contemporains à travers le genre noble de la peinture d’histoire.
Romantique, Delacroix l’est par sa palette, mais aussi par son goût pour le mouvement, l’arabesque, les compositions non symétriques. Dans ses œuvres, l’artiste n’hésite pas exprimer des opinions politiques. Il est aussi l’un des grands noms de l’orientalisme qui traverse tout le XIXe siècle. On doit à Delacroix quelques-unes des plus grandes pages de la peinture française de cette époque. Il a dit : Victor Hugo, “L’enfant”, Orientales. "Ô horror !
Horror ! Horror ! ", W. Shakespeare, Macbeth Les Turcs ont passé là. Tout est désert. Ah ! Que veux-tu ? Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ? HDA : Fiche de présentation du Romantisme. Le romantisme en 3 minutes. En bref Le romantisme est un mouvement européen, dont les racines s’ancrent en Allemagne à la fin du XVIIIesiècle.
Cette sensibilité nouvelle touchera la France, mais aussi l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne, la Russie et les pays scandinaves, mais à des degrés divers. La France a représenté l’un de ses grands foyers. D’abord avant-garde littéraire, unie autour de Victor Hugo, elle incarne une forme de rébellion contre la doxa classique et académique qui se diffuse largement dans le domaine des beaux-arts. 1827 : Delacroix vs Ingres, la bataille picturale de Sardanapale. Au Louvre c’est le clash entre messieurs Jean-Auguste-Dominique Ingres et Eugène Delacroix.
Le duel se joue par toiles interposées au Salon des artistes vivants. D’un côté : L’Apothéose d’Homère signé Ingres avec son dessin apollinien et la géométrie parfaite de sa composition. Une vraie pub pour le néo-classicisme censée clouer le bec à tous ces jeunes fous comme Delacroix. De l’autre côté, La Mort de Sardanapale signé Delacroix avec ses contours dionysiaques et son absence totale de construction rationnelle : un véritable chaos ! Toutes les lignes de fuite convergent vers un centre vide, les couleurs et les personnages sont emportés dans le désordre et les différents mouvements ne respectent pas l’unité d’action. Sans parler du sujet, une scène de massacre aux allures d’orgie, totalement en rupture avec l’édification morale qu’est censée nous transmettre la peinture.
Difficile d’enfreindre plus de codes académiques à la fois ! Pour vous abonner au podcast. Rivalité entre artistes. Ép. 3 : Ingres et Delacroix, ou le combat entre ligne et couleur. Dessin contre coloris, la querelle n’est pas nouvelle.
Au XVIIe siècle, on opposait déjà sur ce thème la rigueur picturale de Michel-Ange à l’énergie colorée du Titien en Italie, et le trait de Poussin au coup de pinceau de Rubens en France. Deux siècles plus tard, la suprématie du dessin est plus que jamais remise en question par l’esthétique coloriste. Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780–1867), élève du maître de la peinture d’histoire Jacques-Louis David, incarne le néo-classicisme et taille sa réputation à coups de crayon. Eugène Delacroix (1798–1863), lui, est rapidement considéré comme le chef de file du romantisme, malgré ses réticences à appartenir à un mouvement quelconque. C’est son utilisation audacieuse et peu académique de la couleur qui fera scandale – mais aussi sa renommée.