Image du corps, idéal corporel et féminité hégémonique chez les enseignantes d’EPS. 1L’éducation physique et sportive (EPS) en tant que discipline scolaire est devenue un objet d’intérêt pour les chercheurs s’intéressant aux problématiques de genre.
Peu de travaux français sont relatifs au corps ou à l’image du corps de l’enseignant ou de l’élève. Or, la discipline EPS accorde une place centrale au corps. 2Notre projet est d’étudier l’image du corps de l’enseignante d’EPS. PUJADE RENAUD (1983) a traité cette question dans une perspective psychanalytique. Elle a étudié les discours des enseignants et montré que le corps de l’enseignant dans la classe est une réalité ayant un impact non négligeable dans la relation pédagogique. 3L’EPS dans les programmes nationaux se veut égalitariste, prônant la co-éducation et le respect de toutes les différences et en particulier des différences sexuées. 4Quelle peut être la place de la féminité dans l’image que les enseignantes d’EPS ont de leur corps au sein de la relation pédagogique ?
I. 1. Les femmes dans le sport : inégalités et discriminations (par Catherine Louveau*) Les inégalités et les discriminations entre les sexes perdurent à tous les niveaux de la pratique sportive : accès à la pratique et aux diverses disciplines sportives, place dans le sport de haut niveau, accès aux postes de responsabilités, invisibilité ou présence conditionnelle dans les medias.
Concernant l’accès au sport la distance entre les femmes cadres ou travaillant dans le tertiaire et les femmes ouvrières et agricultrices, ayant souvent connu des scolarités courtes, est toujours considérable à l’aube du XXIe siècle. Les trois quarts des femmes ne pratiquant aucune activité physique sont employées ou ouvrières. Quelle que soit la position sociale, les hommes ont toujours plus de probabilité de pratiquer du sport.
Ce constat d’une sous-représentation des femmes des milieux populaires perdure parmi les filles adolescentes. Sexe, salaires et performances. Le tout récent succès de la paire Cornet-Tsonga dans la Hopman Cup -la compétition de tennis qui fait du double mixte sa joute décisive- a certainement rempli d’aise Najat Vallaud-Belkacem qui s’apprête à défendre, à partir du 20 janvier, un nouveau projet de loi en faveur de l’égalité Homme-Femme.
Elle a sans doute plus apprécié cette rafraîchissante victoire que les déclarations du footballeur Zlatan Ibrahimovic tandis qu’on le comparait, fin décembre, à la meilleure joueuse suédoise Lotta Schelin : « Non, mais c’est une plaisanterie ou quoi ?! … On ne peut pas comparer la performance individuelle d’une femme avec celle d’un homme ». Il y a quelques années, les propos étaient encore plus crus. Ainsi, à la question « Pourquoi n’y a t-il pas de femmes dans le sport automobile ?
», un célèbre constructeur de bolides et ancien pilote répondait qu’il manquerait toujours aux femmes quelque chose entre les cuisses pour aller chercher le dixième de seconde qui fait la différence ! Les femmes dans le sport. Les trophées du sport responsable existent depuis trois ans.
C’est une initiative de Generali. En 2014, elle a réuni 223 clubs dans 21 disciplines. Une nouvelle Fédération a rejoint les rangs à cette occasion : la Fédération française de triathlon qui est ainsi la 9ème à avoir signé la Charte du Sport responsable. Hier, le 3 décembre, six prix ont été remis par Zinedine Zidane, le président du jury : accessibilité, mixité, santé et sécurité, éco-responsabilité, insertion reconversion et promouvoir la démarche. Voici ce que dit la charte du sport responsable en matière de mixité : « Des actions pour encourager une meilleure reconnaissance de la pratique féminine du sport en luttant contre toute forme de discrimination liée au genre dans la gestion, l’encadrement et la pratique de l’activité sportive. » Le vainqueur de cette catégorie ?
Gaétan Alibert, PUC baseball : « Historiquement, les sports de batte n’ont jamais été féminisés. Les femmes sur la touche : Les discriminations à l’égard des femmes dans le sport. Depuis 1944, les femmes ont le droit de vote en France.
Pourtant 68 ans plus tard, les femmes sont toujours victimes de nombreuses inégalités et sous-représentées dans les lieux de pouvoir. Par exemple, dans le domaine professionnel, les salaires des femmes sont inférieurs de 27 % à ceux des hommes, tous temps de travail confondus.10,7 % des femmes salariées occupent un Contrat à Durée Déterminé, contre 5,9 % des hommes, tous secteurs confondus. Et les femmes représentent 81,9 % des salariés à temps partiel. Toutes ces injustices ont un impact certain : ainsi les femmes perçoivent en moyenne 1 020 € de retraites contre 1 636 € pour les hommes, soit 62 % des retraites des hommes.
Dans le domaine politique, les femmes représentent 22,1 % au Sénat et 26,9 % à l’Assemblée nationale (contre 18,5% en 2007). Il me semble toujours utile de rappeler ces chiffres pour rappeler que le combat de l’égalité entre les femmes et les hommes, n’est pas achevé.