Expliquez-nous... l'esclavage aujourd'hui. François Hollande a inauguré dimanche en Guadeloupe le plus grand centre au monde de mémoire sur la traite et l'esclavage.
Un mémorial qui souhaite interpeller également le monde sur les formes d'exploitation, de trafics d'êtres humains encore pratiquées aujourd'hui. Aujourd'hui dans la plupart des pays où l'esclavage est encore pratiqué, il est évidemment officiellement illégal ; cela ne l'empêche pas d'exister. Dans le monde, des millions de femmes, d'enfants, d'hommes, sont exploités dans des conditions qui s'apparentent à l'esclavage, même si l'on n'utilise généralement pas ce terme. Mais ils sont en effet ou vendus comme des objets, soit forcés à travailler pour peu d'argent, voire pour rien du tout, et se trouvent à la merci de leur employeur. La traite des êtres humains constitue le 3ème trafic criminel le plus lucratif dans le monde après la drogue et les armes. Les nouvelles formes d'esclavage La servitude pour dettes toucherait au moins 20 millions de personnes dans le monde.
Trente millions d’esclaves dans le monde. Travail forcé, enfants vendus, jeunes femmes mariées de force, servitude pour dette, enfants soldats...
L’esclavage existe encore. Dans sa version dite «moderne», il concerne près 30 millions de personnes dans le monde, selon une enquête d’une nouvelle ONG basée en Australie, Walk Free. Cet esclavage aux formes multiples est mal connu, pas toujours facile à identifier et encore moins à mesurer. Il demeure loin des regards, derrière les murs des maisons, des communautés, des usines. C’est un crime caché. C’est la première fois que cette organisation publie un classement des pays en fonction de la «prévalence de l’esclavage».
La Mauritanie, premier pays esclavagiste Le pays abriterait 150 000 esclaves sur une population de 3,7 millions d’habitants. Quatorze millions d’esclaves en Inde Deuxième pays le plus peuplé au monde avec 1,2 milliard d’habitants, l’Inde combine pauvreté et système de castes, deux facteurs qui favorisent l’esclavage et en particulier le travail forcé, décrit l'ONG. Esclavage domestique. Comment elles sont sorties de l'enfer. «C’est comme si j’étais morte pendant six ans », résume Sarah (1), aujourd’hui âgée de vingt-trois ans.
Bien que souriante, la jeune Marocaine cherche parfois ses mots. Ses années d’esclavage, trop présentes dans son esprit, sont encore difficiles à évoquer. À treize ans, elle a été confiée à un proche de la famille qui réside en France, pour, lui avait-on dit, « avoir un avenir, continuer les études ». De vie meilleure, il ne sera jamais question. À peine arrivée dans l’Hexagone, ses tortionnaires lui confisquent ses papiers. « J’étais séquestrée et constamment surveillée, je ne pouvais parler à personne, juste travailler. Toujours sans papiers, Sarah vit la peur au ventre Aujourd’hui, Sarah a pu quitter cet enfer. Avant même de faire les premières démarches auprès de la préfecture, il faut refaire un passeport dans le pays d’origine.
La question des titres de séjour est centrale. Esclavage au Niger: le combat pour la liberté. Toute fière, Assibit Wanagada reçoit ses visiteurs dans sa nouvelle maison: quelques arceaux de bois blanchis par le soleil brûlant, récupérés aux alentours, recouverts de paille et de bouts d'étoffe disparates: un sac d'aide alimentaire, un morceau de jean troué, un carré de tissu multicolore.
Pour seul mobilier, au centre de la structure de quelques mètres carrés, on a construit une plate-forme de bois, surélevée, sur laquelle on jette une natte lorsqu'on veut se reposer. Allongée dans un coin d'ombre - il fait 45 degrés - une biquette, unique possession de la maîtresse de maison, prend le frais. Ce petit édifice est peu de chose, une cabane que des enfants auraient pu bâtir, mais, pour Assibit, c'est un palais. Il lui appartient et c'est la première fois de sa longue vie que cette femme au beau visage à la peau très noire possède quelque chose. Le Marché aux esclaves. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Marché aux esclaves est un tableau du peintre français Gustave Boulanger réalisé vers 1882. Cette huile sur toile représentant un marché aux esclaves de la Rome antique est conservée dans une collection privée.