Islamophobie. Appropriation culturelle. Aux USA... Liberté d'expression… Parlons-en ! Messieurs dames de la LDH, Bravo et chapeau bas, des communiqués de la plus haute virulence en quelques jours pour défendre la liberté artistique, voilà qui devrait réjouir l’artiste que je suis.
Et pourtant je n’ai éprouvé ni joie ni réconfort en vous lisant mais un cocktail assez indigeste de colère, fou rire et consternation. Exhit B porte bien son nom. Et il faut bien lui reconnaître de nous avoir donné l’occasion de poser sur la table des problèmes non résolus qui pourrissaient sous le tapis. Avant de passer à table, si je puis dire, permettez-moi de présenter votre convive. Je suis une femme, métisse, mère, écrivaine, comédienne et réalisatrice. A la lecture de la pétition contre Exhibit B, ma première réaction fut indignation, colère, raz le bol. J’ai donc signé parce que je ne pouvais pas laisser faire.
Ça fait trente ans que je l’attends ce débat. Que s’est-il passé depuis 2005 ? Passons au plat principal. Le nouveau visage du racisme. Récompensée par une banane dorée lors de la cérémonie des Y’a bon awards pour avoir tenu des propos racistes, la journaliste Caroline Fourest n’en revient toujours pas.
L’occasion d’interroger la définition même du racisme. Décryptage. « Caroline Fourest est beaucoup moins raciste que moi. » L’humoriste Sophia Aram, prenait ainsi la défense, le 28 mars dernier, dans les colonnes de Libération, de la journaliste Caroline Fourest. Cette dernière, chroniqueuse au Monde et à France Culture s’est en effet vu décerner à l’occasion de la cérémonie des Y’ a bon awards (qui épingle chaque année « les propos, dispositifs, idées, visuels et lois racistes de tous horizons ») le Y’ a bon « Les experts chronikers » pour avoir dénoncé en décembre 2010 « l’utilisation de gymnases publics par des associations pour organiser des tournois de basket réservés aux femmes voilées, pour en plus lever des fonds pour le Hamas ».
Et c’est bien la question : qu’est-ce que le racisme aujourd’hui ? Diversité ethnique dans les médias. Médiatiquement lancée avec le combat de Calixte Beyala au sein du collectif Egalité, la question de la représentation des minorités ethniques « à la télévision » refait régulièrement surface notamment lors de l’embauche de personnes de couleur pour la présentation d’un journal télévisé national.
Repères chronologiques Ressources en ligne - Présidé par Amirouche Laïdi, le Club Averroes a été créé en 1997 à l’initiative de nombreux professionnels des médias ( journalistes, présentateurs, producteurs, comédiens, réalisateurs…). Acteur du changement, il défend auprès des décideurs et des institutionnels la diversité en général et fait la promotion des minorités visibles dans nos médias français.
A télécharger : Le rapport annuel du Club Averroes, qui a pour objectif de mettre en lumière les politiques exemplaires et celles qui le sont moins en matière de représentation de la diversité. - Le Rapport de la Commission sur la Diversité dans les médias, présenté par M. Ouvrages et revues. La représentation de la diversité des origines à la télévision. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? (2014) : le racisme, c’est rigolo. Claude et Marie Verneuil n’ont vraiment pas de chance : trois des quatre filles de ces Français issus d’une vieille famille catholique se sont mariées respectivement un Juif, un Arabe et un Chinois, alors que la quatrième s’apprête à leur présenter Charles, son fiancé ivoirien.
Pour ces provinciaux racistes, la pilule ne passe pas. Alors, pour retrouver le fragile équilibre familial, les trois gendres conspirent vainement pour faire rater le mariage de la cadette. Le « salut » viendra finalement des deux patriarches Verneuil et Koffi (le père de Charles, tout aussi raciste et réactionnaire que son alter ego auvergnat) qui, après avoir sérieusement mis en danger les choses, se rendent compte de leur manque d’ouverture et réussissent à réconcilier les uns et les autres. Les “Noirs de France”, les oubliés de l’histoire officielle. Rapport 2013 : racisme, xénophobie, antisémitisme (CNCDH) NesPourBriller.net - Savants et inventeurs noirs, un devoir de mémoire. Il suffit juste d’un infime effort de recherche pour découvrir qu'à l'instar des autres races, les Noirs ont aussi participé à l'aventure de l'esprit humain.
Savants ou inventeurs, ils ne figurent nulle part dans le livre mondial de l'invention recensant ceux qui ont permis les progrès de l'humanité, se désole Yves Antoine, un Haïtien qui a écrit un livre sur le sujet. A l’image des braves « tirailleurs Sénégalais », ces scientifiques noirs sont soigneusement « oubliés » par le monde bien que leurs inventions sont d'un usage quotidien. En effet, combien parmi les millions d'automobilistes, qui s'arrêtent chaque jour au feu rouge à travers le monde, savent que cet outil indispensable à la gestion de la circulation urbaine a été inventé par un Noir ?
C'est en 1923 pourtant que l'Afro-Américain autodidacte, né en 1875 dans le Tennessee, Garrett Augustus Morgan a mis au point les feux tricolores. Pour 40.000 dollars de l'époque, il céda son invention à la General Electric Company. Lewis H. Où sont les mannequins noires? Dans les magazines féminins, on ne voit encore que très rarement des mannequins de couleur.
Pourquoi l'industrie de la mode n'arrive-t-elle pas à évoluer?