Présidentielles 1974-2017 : les débats télévisés entre les deux tours. Contrairement à Jacques Chirac en 2002, Emmanuel Macron accepte le débat avec la représentante du Front national, Marine Le Pen, le 3 mai 2017.
C'est la première fois que deux candidats qui ne sont pas issus des grands partis traditionnels s'affrontent lors d'un débat d'entre-deux-tours. Ce face-à-face est marqué par de nombreuses joutes verbales. MARINE LE PEN : "Monsieur Macron est le candidat de la mondialisation sauvage, de l’ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale (…). Face à cela, je suis la candidate du peuple. " - EMMANUEL MACRON : "Vous avez démontré que vous n'êtes en tout cas pas la candidate de l'esprit de finesse. " Sur la lutte contre le terrorisme, la candidate du FN évoque ses propositions d'expulser du territoire tous les "fichés S" et de fermer les frontières. Les pouvoirs de la rhétorique décryptés. François Mitterrand, le prince des métamorphoses. Archive de 2015.
S’il n’a pas été panthéonisé, près de vingt ans après sa mort, François Mitterrand est en voie de réhabilitation. Celui qui se décrivait, en 1968, comme « l’homme le plus haï de France », n’a jamais réussi à se faire vraiment aimer des Français. Seul à avoir régné pendant deux septennats, il ne connut que quelques vagues fugaces de popularité – comme lors de sa réélection en 1988, quand on l’appelait « Tonton », ou lors de la guerre du Golfeen 1990 – et sombra souvent dans des abîmes d’impopularité.
Mais il fascinait. Est-ce par contraste avec ses successeurs ? Le sphinx offrait mille facettes. A la Libération, François Mitterrand entre en politique à droite. En juin 1971, quand il arrive au congrès d’Epinay-sur-Seine, le président de la Convention des institutions républicaines n’est pas encarté au Parti socialiste. Au lendemain d’Epinay, c’est à partir d’un double calcul que Mitterrand va réaliser l’impensable : l’union de la gauche. Le discours politique: Le Politiste.
Le discours politique renvoie à l’ensemble des paroles tenues publiquement par les professionnels de la politique.
Il désigne donc les programmes partisans, les motions de congrès et plus généralement, les discours électoraux. Le discours politique a mauvaise réputation. La parole politique est régulièrement opposée aux actes (comme semble l’indiquer le titre d’une émission de France 2 intitulée Des paroles et des actes). Le discours politique est intimement lié à la rhétorique, c’est-à-dire à l’art de persuader par des arguments qui sont efficaces avant d’être vrais. Comme il nécessite une forte contrainte sur ce qu’il est possible de dire ou de ne pas dire, l’homme politique se voit régulièrement reprocher de faire de la langue de bois, donc de parler pour ne rien dire. 1/ Le discours politique s’inscrit dans un certain nombre de contraintes qui laissent une faible marge de liberté au locuteur politique.
Debat politique. From Trump to Brexit rhetoric: how today's politicians have got away with words. What happens when political language fails?
When the rage and incomprehension boil over, and we run out of a common vocabulary and sufficient trust in each other’s words to be able to sit down and work through what unites and divides us? Don’t expect much comfort from history. From the fall of Athens to the rise of totalitarianism, observers from Thucydides to George Orwell have associated a breakdown in public language – or rhetoric, to give it a more traditional name – with the failure of democracy, loss of freedom, civil strife and, ultimately, tyranny and murder.
La magie de la parole en politique. «Monopole du cœur», «ministère de la parole», «au revoir»...Ces phrases cultes de VGE. Politique : l'art de la formule. V oilà une spécialité bien française qui ne s'épanouit jamais mieux qu'en période électorale.
A l'heure où nous écrivons ces lignes, il est encore trop tôt pour connaître l'identité des deux candidats qui s'affronteront entre les deux tours de l'élection présidentielle, lors du traditionnel grand débat télévisé au sortir du premier tour, rendez-vous plébiscité par un public à l'affût des réparties cinglantes échangées entre les « finalistes ». Une joute où les armes sont des mots. Déstabiliser, blesser, voire tuer, politiquement s'entend, l'adversaire par la seule force du verbe, est le fondement de tout combat électoral. On y retrouve les politiciens les plus brillants, ceux dont les qualités oratoires ont été acérées par des années de pratique et qui ont le don de la formule qui fait mouche et qui touche, au-delà du rival, le citoyen témoin de l'échange.
Cicéron : « Ne refuse rien à personne : quand on fait des promesses, l'échéance est incertaine, éloignée dans le temps » Dans la tête d'un politicien. Présidentielle 2017 : révisez vos figures de rhétorique avec les politiques.