Jean Nouvel : « Notre-Dame, l’architecture et l’amnésie » Tribune.
La nouvelle est tombée : Notre-Dame va retrouver sa flèche. Cette flèche, réinventée par Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) qui, en la dressant dans le ciel, a mis un point d’orgue au chef-d’œuvre gothique ! On oublie trop souvent que le célèbre architecte a su réaliser là l’aboutissement parfait du rêve des architectes gothiques. Rêve qu’ils n’avaient pu concrétiser totalement au XIIIe siècle.
Notre-Dame : « Une reconstruction “à l’identique” ne peut être qu’un geste réactionnaire » Tribune.
La sentence est tombée, la flèche de Notre-Dame sera reconstruite « à l’identique ». Quelle que puisse être la gravité relative d’une telle décision, en ces temps de préoccupations autrement plus immédiates que le devenir d’un élément d’architecture, il demeure nécessaire d’en interroger les fondements, tant sa teneur symbolique dépasse le périmètre restreint de l’île de la Cité.
Or, un rapide tour d’horizon suffit à révéler ce que cette décision comporte de contradictions. Les enjeux en apparence peuvent sembler minimes, mais la dynamique de fond est peut-être moins anodine qu’il n’y paraît. La République chez le Roi-Soleil. Fig. 2 : Séance d'ouverture de la première session de l'Assemblée nationale à l'opéra du château de Versailles, le 20 mars 1871.
Le Monde Illustré, photo Jacques Postel. A l'occasion de la venue des élèves de l’École royale de Saint-Cyr, le roi leur présenta l’opéra res¬ tauré. Mais ce fut le 10 juin 1837, lors de l'inaugu¬ ration du musée, que l'on y joua, en présence de tous les invités et de la famille royale, le Misan¬ thrope, avec Mademoiselle Mars et les acteurs de la Comédie Française, des fragments des troisième et cinquième actes de Robert le Diable et les F êtes de Ver¬ sailles, intermède de Scribe2.
Sous le Second Empire, l’éclairage de Louis-Philippe fut remplacé par des lustres à gaz. Le 25 août 1855, un souper fut offert à la reine Victoria et au prince Albert par l’empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie. L'Assemblée nationale à l’opéra L’opéra et les députés Fig. 3 : Photo Jacques Postel. 19 — Versalia n° 5. Trop d'or à Versailles ? Temps de lecture: 6 min Jamais le palais du Roi Soleil n'aura autant mérité son nom.
Dès son arrivée, la personne en visite à Versailles est littéralement éblouie. Les ors s'étaient estompés. Les usages sociaux du patrimoine. Alain Babadzan. Dans l’esprit public, patrimoine et ethnologie sont des notions associées.
L’ethnologie (en France tout du moins, et tout particulièrement depuis une vingtaine d’années) est souvent considérée comme une activité visant à la préservation, la conservation et la mise en valeur - dans les différents sens du terme - d’un patrimoine. Allégorie de la création du musée historique de Versailles. Contexte historique Le château de Versailles est resté sans véritable emploi durant la Révolution et l’Empire.
On y avait installé un « musée spécial de l’Ecole française », sorte d’annexe du Louvre pour les peintres français contemporains, mais la création du musée des peintres vivants au Luxembourg, au début de la Restauration, lui fit perdre cette fonction. Des logements y furent créés pour venir en aide à différents serviteurs de l’Etat, plus tard à des nobles tombés dans l’indigence. Un nouveau dessein pour Versailles. Pour la première fois, le château de Versailles fait honneur à celui qui transforma l’ancienne résidence royale en un musée « à toutes les gloires de la France ».
Ouvrir le Château à tous et l’inscrire à nouveau dans une histoire glorieuse au service de son propre règne : les ambitions de Louis-Philippe étaient claires et son énergie a permis de mener à bien cette entreprise colossale. Louis-Philippe dans la galerie des Batailles, par Franz Xaver Winterhalter, 1841.© Château de Versailles / Jean-Marc Manaï. Louis-Philippe a fait croire qu’il avait sauvé Versailles de la ruine. Après l’ouverture des Galeries historiques le 10 juin 1837, François Guizot n’écrivait-il pas que « l’idée de ce musée ne fut guère d’abord, dans l’esprit du roi Louis-Philippe lui-même, qu’un expédient pour sauver de la destruction barbare et d’un emploi vulgaire ce palais et ces jardins, l’oeuvre et le séjour magnifique du plus puissant et du plus brillant de ses ancêtres1 » ? La galerie des batailles (english subtitles) Le château de Versailles, une vitrine politique. Ce mercredi, le château de Versailles est fermé au public en raison de la rencontre prévue entre Emmanuel Macron et le futur empereur du Japon.
Le Président de la République a fait du château des Yvelines une véritable vitrine politique. Ne comptez pas visiter le Château de Versailles aujourd'hui. À partir de 14h30 ce mercredi, le château sera fermé au public. Le président de la République Emmanuel Macron, a choisi d'y rencontrer le futur empereur du Japon, à l'occasion du 160e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays. Depuis quelques mois, la demeure construite par Louis XIV est en train de devenir l'antichambre de l'Elysée pour les invités les plus prestigieux d'Emmanuel Macron. Le dernier à avoir reçu les honneurs d'une telle réception, c'est Vladimir Poutine, le Président russe qui s'était fait photographier devant les fontaines du jardin du château aux côtés d'Emmanuel Macron. Une réception prestigieuse qu'Emannuel Macron souhaite voir se répéter dans le temps.
Le patrimoine, une approche géopolitique. Plus qu'un atout touristique, le patrimoine apparaît de plus en plus comme un instrument géopolitique et un élément clé du « soft power » des États.
Les destructions des bouddhas de Bâmiyân par les talibans, des sites historiques de Syrie et d'Irak par Daech et l'incendie de Notre-Dame ont suscité une émotion particulière à l'échelle mondiale. Elle témoigne d'un intérêt particulier de l'opinion publique et de sa fascination pour des monuments pensés comme étant les symboles d'un patrimoine mondial. L'entretien, la protection et le financement du patrimoine apparaissent comme des éléments majeurs de la politique des États.
Berlin inaugure le Humboldt Forum, qui ressuscite son passé impérial et colonial. Quand le nouveau grand aéroport de Berlin a ouvert, le 31 octobre, avec huit ans de retard sur le calendrier initialement prévu, beaucoup se sont interrogés sur l’opportunité d’une telle infrastructure, au moment où le trafic aérien s’enfonce dans la pire crise de son histoire.
La même question se pose à propos du Humboldt Forum, vaste ensemble monumental édifié sur la célèbre île aux Musées, au cœur de la capitale allemande, et inauguré sous la forme d’une visite virtuelle, mercredi 16 décembre, en raison de l’épidémie de Covid-19 : quel sens y a-t-il en effet, à reconstruire en 2020 une copie à l’identique de l’ancien château des rois de Prusse, qui plus est pour y exposer des objets issus en grande partie de pillages datant de l’époque coloniale ? Parmi eux figurent notamment des bronzes du Bénin. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Héritage colonial : Paris bouscule Berlin. Les usages du château de Versailles XIXe-XXIe siècle - F. Oppermann. Quand les Grands se retrouvent à Versailles. De l’Ancien Régime à la République, pour les grands de ce monde, Versailles demeure un passage obligé, dont Paris Match se fait l’écho régulier.
Retour sur des moments phare à l’occasion de l’exposition «Visiteurs de Versailles, voyageurs, princes, ambassadeurs, 1682-1789» au château de Versailles. Trois grands témoins privilégiés apportent leur éclairage. Tout d’abord le légendaire journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro, qui vient de publier «Ma mère, cette inconnue» (éd. Gallimard). Cet excellent connaisseur de la civilisation américaine met un accent particulier sur la visite du président Kennedy et de son épouse Jackie en 1961. Murakami crée la polémique au château de Versailles. HGGSP Tale Louis Philippe fait son histoire de France L'Histoire novembre 2018. /watch?v=2tsZ2XleQv0. Retrouver le château de Versailles.
Slate.