A Paris, la médiathèque Françoise-Sagan cultive l’accueil pour tous - Sortir. Des “blabla lunchs” au Web en accès libre, l’établissement du 10e arrondissement se veut ouvert à tous sur le quartier, habitants comme migrants.
Sans élitisme ni démagogie. Sous un ciel bleu nuit, à l'ombre des palmiers, un jeune comédien déclame un texte du dramaturge britannique John Ford (1586-1640) dans un cloître évoquant l'architecture italienne de la Renaissance. Perché sur un muret, entre une chapelle désaffectée et la façade en pierre de taille d'une bibliothèque, Julien Verger, étudiant du cours Florent, intrigue un public éphémère. Difficile de croire que le jardin, décor à cette scène improvisée, se trouve au coeur du 10e arrondissement parisien. C'est pourtant là, dans les murs de l'ancien hôpital de la prison Saint-Lazare, qu'a été inaugurée en mai la médiathèque Françoise-Sagan, dernière-née des bibliothèques de la Ville de Paris. « Elle est ouf cette bibliothèque, lance le comédien. Autre piste : relier action culturelle et action artistique.
Viens chez moi, je suis à la bibliothèque. Tricot, yoga, cuisine, jeux vidéo... et même lecture.
Les médiathèques municipales ont remplacé le bistrot comme “troisième lieu”, après la maison et le travail. Une mutation qui attire le public, mais déplaît parfois aux puristes de la culture. De derrière la baie vitrée de la bibliothèque Mériadeck, au quatrième étage, la vue est à couper le souffle : Bordeaux, la « ville des 3 M » (Montaigne, Montesquieu, Mauriac), se déploie jusqu'à l'horizon. Assis sur des chaises longues mises à leur disposition, des usagers en profitent, comme au bord de la mer. D'autres bienheureux n'ont pas résisté, en ce début d'après-midi, à l'appel de Morphée : ils font la sieste. Y a-t-il encore des livres dans les bibliothèques. Veille Bambou. Mais en quoi les biens communs concernent-ils les bibliothèques. Alors qu’elle est relativement ancienne (mention dans la « Charte des forêts » dès le 13e siècle en Angleterre), la notion de biens communs a été, au cours des siècles, la cible de nombreuses attaques et censures qui l’ont peu à peu reléguée au second plan voire à l’oubli.
Elle connaît néanmoins depuis quelques années une forme de réhabilitation qui dépasse le seul cercle des chercheurs ou des spécialistes. On peut citer pour exemple « le Temps des communs » 1, festival francophone qui valorise les initiatives autour de la question des biens communs, la popularise et favorise sa lisibilité. Mais les communs restent aujourd’hui encore « un objet tâtonnant en cours d’exploration » 2 comme le prouve notamment la consultation lancée sur le projet de loi pour une République numérique d’Axelle Lemaire. Bien commun vs propriété privée La première manifestation de ces menaces à l’existence d’une ressource instituée en bien commun naît au 13e siècle en Angleterre. Du bien commun aux biens communs. 18 propositions pour une bibliothèque 4e lieu aux horaires d'ouverture élargis. Le rapport de la sénatrice d'Ille-et-Vilaine, Sylvie Robert, à qui la ministre de la Culture Fleur Pellerin avait confié en avril une mission sur l'extension des horaires d'ouverture des bibliothèques publiques, était attendu pour juillet dernier.
Présenté ce lundi lors d'une conférence de presse, il comporte 18 préconisations marquant l'engagement du ministère de la Culture pour une ouverture en soirée et le week-end des établissements. Selon Fleur Pellerin, ces horaires élargis permettraient "aux bibliothèques d'atteindre tous les publics et de renforcer leur rôle de lieu idéal contre l'exclusion sociale". Financer l'élargissement des horaires Quatrième lieu Dans son rapport, Sylvie Robert précise que la bibliothèque "pourrait demain devenir un quatrième lieu, celui de la liberté des expressions et des cultures.
Les 18 propositions n° 2 : Modifier les textes législatifs et réglementaires relatifs au concours particulier afin d’y intégrer une part de fonctionnement non pérenne. Le jeu cherche sa place dans la bibliothèque - Rapport de l'IGB. L’Inspection générale des bibliothèques a publié en février 2015 un rapport sur la place du jeu en bibliothèque : entre ludification de la relation avec les usagers et dissolution de la frontière entre "jeu" et "non jeu", la question est si le jeu est, pour la bibliothèque, "une planche salvatrice ou une mode passagère".
Si le rapport ne répond pas directement à cette question, l'hypothèse de la mode passagère est pourtant bien lointaine. On aborde surtout les points critiques, comme la distance entre bibliothèques et ludothèques. Les premières défendent une vision éducative du jeu, les deuxièmes le préservent de toute récupération pédagogique : le jeu "juste" pour le plaisir de jouer. Le manque d'articulation entre bibliothèques et ludothèques pour une politique documentaire commune au niveau territorial est d'ailleurs jugé "peu défendable, notamment dans un contexte de raréfaction budgétaire".
Le constat est que le fonds documentaire de jeux est souvent peu connu. La mort des livres a été annoncée un peu précipitamment. Les livres papier devaient disparaître avec la profusion des ebooks.
Il n’en est rien. Invité en 2010 à une conférence de Techonomy Media, Nicolas Negroponte, professeur et chercheur au MIT, avait prononcé la mort du livre physique. «Cela va arriver. Pas dans dix ans. Dans cinq ans», avait-il alors déclaré. Pourtant, cinq ans après la conférence, force est de constater que les talents prophétiques de Nicolas Negroponte sont très exagérés. Graphique réalisé par Quartz à partir des données de Nielsen BookScan montrant l’évolution des ventes des livres physiques Une évolution certes due aux livres de coloriage et aux écrits de stars de YouTube, comme l’explique Quartz, mais qui traduit un intérêt constant des lecteurs pour le papier. «Objets sacrés» Comment le livre papier arrive-t-il à faire mentir les prédications et les analyses? «Certaines personnes pourraient trouver cette attitude déconcertante, arguant que les livres sont simplement des objets qui prennent de la place.