On vous explique le CDII, le CDI intérimaire. Cauchemar des syndicats qui l'accusent de renforcer la précarité, rêve du patronat qui y voit plus de sécurité, le CDI intérimaire s'installe dans l'univers des salariés français.
Il a les faveurs de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud et le gouvernement veut le sanctuariser dans la loi "Avenir professionnel". Qu'est-ce que le CDII ? Regardez cette vidéo explicative de "l'Obs" : 44% dans l'industrie Ni CDI, ni CDD, le CDII est un contrat permettant aux agences d’intérim d’embaucher des salariés à durée indéterminée et de les envoyer sur différentes missions pour différents commanditaires. Depuis leur création, 36.000 CDII ont été signés. 25.000 salariés travaillent actuellement sous ce contrat. Ces contrats sont nés d’un accord de branche négocié en juillet 2013. Baudelot Gollac 2001 Bonheur travail et sociologie. Peut-on en finir avec le plafond de verre ? Malgré leur place croissante dans le monde du travail, les femmes sont encore largement minoritaires aux postes de décision.
Le « plafond de verre » qui entrave leur carrière constitue une réalité indéniable mais qui résiste à toute explication simpliste. Qu’est-ce que le plafond de verre ? Le plafond de verre ( glass ceiling ) est une expression apparue aux États-Unis à la fin des années 1970 pour désigner l’ensemble des obstacles que rencontrent les femmes pour accéder à des postes élevés dans les hiérarchies professionnelles. La métaphore, si elle n’explique pas le phénomène, a au moins le mérite d’être parlante : tout se passe comme si un plafond invisible empêchait les femmes de grimper les échelons. Plus largement, l’expression « plafond de verre » est aussi pertinente pour tout emploi où il y a possibilité d’une évolution de carrière. Quelle est son ampleur ? Les inégalités entre les femmes et les hommes en France.
Les inégalités entre les femmes et les hommes se sont réduites au cours des dernières décennies, que ce soit en matière d’éducation, de participation à la vie professionnelle ou en politique.
Mais l’égalité est loin d’être atteinte, en termes de salaire ou de partage du travail domestique notamment. Voici un tour d’horizon de nos principaux indicateurs. Source : Insee, ministère de l'Enseignement supérieur, ministère de l’Intérieur – © Observatoire des inégalités Les femmes sont plus souvent diplômées de l’université À l’université, les femmes sont plus nombreuses (59 % des étudiants) que les hommes en 2018-2019, alors qu’elles n’étaient que 43 % en 1960-1961. Égaux devant le chômage. Métiers : la marche interrompue de l’égalité femmes-hommes. Sur le long terme, le rapprochement entre femmes et hommes est très net en matière d’activité professionnelle.
Entre 1975 et 2015, le taux d’activité des femmes de 25 à 49 ans s’est accru de 60 à 83 % alors que le taux masculin diminuait de 97 à 93 %. Le temps partiel. La part des emplois à temps partiel dans l'emploi total a fortement progressé en France.
Si cette hausse était encore limitée dans les années 1970, elle s'est accélérée dans les années 1980 et surtout 1990. Durant les années 2000 et au début des années 2010, les fluctuations ont été moins marquées au regard de la longue période, mais la hausse est régulière depuis 2008. La part du temps partiel a plus que doublé depuis quarante ans et il représente désormais près d'un cinquième de l'emploi (graphique 1). Mondialisation et technologie : quels effets sur l'emploi ? Cette ressource fait partie de notre dossier : CEPII - L'économie mondiale 2018.
Farid Toubal est professeur d'économie à l'École Normale Supérieure de Cachan et conseiller scientifique au CEPII. Mesurer et lutter contre les discriminations à l'embauche. Yannick L'Horty est professeur de sciences économiques à l'Université Paris‐Est Marne‐La‐Vallée et directeur de la fédération CNRS "Travail, Emploi et Politiques Publiques" (TEPP).
Il est spécialiste en économie du travail et dans le domaine de l'évaluation des politiques publiques. Il est également l'un des animateurs de l'Alliance de recherche pour les discriminations (ARDIS) qui fédère les laboratoires de recherche franciliens en sciences sociales qui travaillent sur la question des discriminations (toutes disciplines confondues). Lors des Journées de l'économie de novembre 2016, Yannick L'Horty a animé l'atelier pédagogique "Mesurer et lutter contre les discriminations à l'embauche", co-organisé par la revue Regards croisés sur l'économie et SES-ENS, en partenariat avec la Dgesco et l'Inspection pédagogique régionale de l'Académie de Lyon. A cette occasion, il a rédigé un billet intitulé "Faut-il se soucier des discriminations dans l'emploi public ?
" Ressources pour la classe Notes : Quelle est la différence entre inégalité sociale et discrimination ? Une inégalité sociale correspond à une différence de situation des individus en raison des ressources qu’ils détiennent (éducation, revenus, capital social, etc.) ou de pratiques (santé, logement, situation d’emploi, etc.) qui peuvent être classées hiérarchiquement. Discrimination au travail.
Un agent public ne peut pas être discriminé en raison de ses origines, de son sexe, de son état de santé ou de son handicap.
Tout agent ayant procédé ou ordonné de procéder à des actes discriminatoires est passible d'une sanction disciplinaire. Toutefois, le recrutement dans le secteur public est limité : Dans certains cas précis, des distinctions fondées sur l'âge ou le sexe peuvent être faites par l'administration entre les agents. Des conditions d'âge peuvent être fixées pour le recrutement d'un agent relevant de la catégorie active (en cas de recrutement dans la police par exemple). Des conditions d'âge peuvent aussi être fixées pour la carrière d'un fonctionnaire, au nom de certaines exigences professionnelles, justifiées par l'expérience ou l'ancienneté.
Des distinctions peuvent également être faites entre femmes et hommes pour respecter la parité. Des emplois plus précaires. La précarité se développe, en particulier chez les salariés les moins diplômés et ceux dont l’emploi est déjà fragile.
Selon l’Insee, fin 2014, la France compte 3,2 millions de personnes (soit 12,3 % des salariés) qui ont un emploi précaire, le plus souvent les peu qualifiés et les jeunes. Il s’agit le plus souvent de contrats à durée déterminée, en particulier dans le secteur privé, et des intérimaires. Cette définition est discutable. Égalité professionnelle : les enjeux. Des différences de conditions de travail entre femmes et hommes Le sujet de l'égalité professionnelle entre les salariés femmes et hommes fait l'objet de dispositions légales.
Cependant, l’égalité professionnelle est souvent réduite à l’égalité salariale, l’espérance de carrière, le temps partiel, sous l’angle de la discrimination directe et de l’emploi. Or, les inégalités entre les femmes et les hommes ne concernent pas seulement les conditions d’emploi mais aussi les situations et les conditions de travail. Les femmes et les hommes sont exposés à des contraintes de travail différentes, compte tenu notamment : de la ségrégation des emplois, avec d’un côté des métiers à prédominance féminine (sages-femmes, aides-soignantes, infirmières, etc.) et de l’autre, des métiers à prédominance masculine (agent du bâtiment, militaire, etc.) Transformation numérique : les enjeux. Chacun peut en faire l’expérience tous les jours : la nature des effets des outils numériques et de leurs usages sur les conditions de travail est ambivalente.
Si elle constitue un enjeu incontournable de modernisation des entreprises en ce qu’elle recèle a priori un fort potentiel d’innovation, de productivité et de performance, la transformation numérique du travail peut aussi générer son lot de problèmes, d’autant plus réels qu’ils sont difficiles à identifier, à mesurer et donc résoudre: intensification et densification du travail, surcharge informative, renforcement du contrôle de l’activité, contraintes excessives de réactivité, brouillage des frontières entre vie professionnelle et vie personnelle, ou encore désintégration des collectifs de travail, individualisation du travail et désincarnation du management.
Des enjeux de santé et sécurité au travail Dialogue social Culture managériale. La qualité de vie au travail. De quoi s'agit-il ? Les 7 grandes mutations du monde du travail depuis Mai-68. En 50 ans, le monde du travail et de l'emploi a beaucoup évolué. Zoom sur 7 points qui illustrent ces mutations. Un temps de travail fortement réduit « Ne perds pas ta vie à la gagner », disait le slogan. Le moins que l'on puisse dire c'est, qu'en cinquante ans, le temps passé au travail a relativement diminué.
Alors qu'en 1968, un salarié travaillait en moyenne 1.849 heures en un an, un demi-siècle plus tard, la durée annuelle du travail des salariés est de 1.389 heures. Pour l'expliquer, il faut noter la salarisation importante des Français, qui intervient dès les années 1960. Le premier président socialiste de la Ve République instaure la semaine de 39 heures et la 5e semaine de congés payés, promesses de sa campagne électorale. . « Faire en 35 heures ce que l'on faisait en 39 heures dans plus de 70% des postes ou fonctions, était possible », précise le sociologue du travail Jean-Pierre Durand. Une organisation plus horizontale Lire aussi : Les cadres, prolétaires 2.0 ?
[Source : Insee.