Jouissance et Perversion: Condescendre au Désir. "Seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir" dixit Lacan.
Pourquoi la jouissance devrait-elle “condescendre” au désir si ce n’est pour descendre du pic où on la suppose, en ce point de réel inaccessible à l’être parlant, aussi bien impossible à formuler qu’à soutenir ? “Condescendre” est le mot juste puisqu’il souligne ici un mouvement réciproque entre le désir et la jouissance, mais peut-être aussi une forme de circularité entre celle-ci et l’amour. Sur l'amour - le blog cripsa. « Seul l’amour permet à la jouissance de condescendre au désir » Katty Langelez Cet aphorisme apparaît dans le treizième chapitre du Séminaire de Jacques Lacan, L’Angoisse.
Il condense la question de l’objet a et sa place dans la relation à l’autre ainsi que les liens entre jouissance et désir. J’ai choisi de le déplier pour déployer ses diverses facettes et exposer ainsi ce qu’elles peuvent nous apporter comme enseignement. À Marseille, on a aussi parlé d’amour - L'HEBDO-BLOG. « On ne parle que de ça depuis longtemps, de l’Un »[1], c’est ce que dit Lacan.
Il n’y a aucune raison pour qu’on ne continue pas à en parler. Mais parle-t-on d’amour aujourd’hui comme au temps de Freud ou même du Lacan de 1973 ? « C’est trop tôt pour savoir si j’ai des sentiments », dit une jeune fille qui entretient une relation depuis bientôt un an. Un jeune homme, qui a la même partenaire depuis des mois, énonce prudemment qu’il ne sait pas encore s’il est amoureux : « Je ne donne pas ma confiance comme ça ! » avoue-t-il. « Avec B. ça va de mieux en mieux – dit une autre –. Et cette jeune femme, qui ose avouer à l’analyste : « J’ai honte de vous dire que je l’aime ; alors, à lui, je ne pourrai jamais le dire ».
Ou celle-ci : « Parler de sexe, ça va, mais pour parler d’amour, je serais plus prudente, on verra plus tard ». Ces propos sont ceux de tout jeunes analysants, presque encore adolescents. Jacques Lacan: «Il ne peut pas y avoir de crise de la psychanalyse» De lâêtre à lâexistence. Lâau-delà du désir de reconnaissance chez Lacan. Revenons au temps inaugural, au sein duquel la dialectique de la reconnaissance et de la méconnaissance a toutes ses lettres de noblesse dans l’enseignement de Lacan.
Précisons tout d’abord que le concept de reconnaissance a été introduit en psychanalyse par Jacques Lacan, en même temps qu’il y importait les concepts du structuralisme et certains concepts de la philosophie, comme celui de « sujet », afin de remettre l’inconscient freudien sur le devant de la scène analytique. La reconnaissance est coordonnée à l’idée que l’inconscient doit être conçu à partir de la fonction de la parole et du champ du langage, et par conséquent qu’il peut être défini comme un sujet qui parle. C’est tout l’enjeu du Discours de Rome de Lacan, ainsi que du Séminaire II sur Le Moi dans la théorie de Freud et dans la technique psychanalytique de 1954-1955. Quel usage Lacan fait-il exactement du concept de reconnaissance en psychanalyse ? Lacan : le désir dans tous ses états. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir les psychanalystes Clotilde Leguil et Jacques-Alain Miller à l’occasion de la parution du séminaire de Jacques Lacan de 1958 : Le désir et son interprétation.
Le désir et son interprétation. Imaginez ce qu’il se passerait s’il nous fallait désirer et comprendre la cause du désir dans un même mouvement simultané, nous laissant croire à la possibilité d’un accès direct à ce qui nous porte à désirer. Ce serait faire du désir une idole, une puissance d’être, le faisant coïncider avec l’extase ou la joie, telle une plénitude sans reste. Par cet appétit d’être, nul doute que Spinoza fut tenté.
Et il n’est pas le seul des philosophes à céder à cette exaltation. Sans compter que le désir, n’est pas que le désir amoureux. Alors, devant tant d’embarras : faisons au moins une pause. Ecoutons, une heure durant, comme si c’était la première fois, ce que Lacan nous disait des tours du désir. Jacques Alain Miller et Clotilde Leguil AC Lochard © Radio France. Psychologies.com. En chacun de nous, il y a la voie tracée pour un héros, et c'est justement comme homme du commun qu'il s'accomplit.
Je est un autreJacques Lacan aimait à désigner ses concepts par des lettres. "A" nous renvoie au grand Autre : tour à tour l’inconscient, le corps, le langage, la mère pour l’enfant – tout ce qui nous échappe et nous détermine à notre insu. En revanche, "a" est le "moi", c’est-à-dire un "a-utre" pour moi-même. Élisabeth Roudinesco « On peut tirer de Lacan une pensée progressiste authentique » Votre dernier livre, publié pour les trente ans de la mort de Lacan, s’intitule Lacan, envers et contre tout.
Pourquoi ce titre qui pourrait laisser entendre qu’il y a quelque chose de subversif, de politiquement incorrect, à se réclamer de cette figure intellectuelle ? Élisabeth Roudinesco. C’était d’abord une façon pour moi de caractériser ma fidélité à Lacan comme étant « en dépit de tous les défauts ». J’aime bien cette idée, sous-jacente, d’une fidélité dans l’infidélité. Ensuite, Lacan a toujours été lui-même un penseur paradoxal, conflictuel, à la fois conservateur éclairé et agent d’une subversion. Bion et Lacan, n°01. Amour et sexe Je vais faire ce soir une séance sur un point principal et sur un autre, plus accessoire.
Le point principal concerne l’amour chez Lacan, en tout cas jusque dans les années 1960, puisqu’il y a en définitive peu de travaux qui parcourent cette question-là. Badiou sur la célèbre formule de Lacan: "il n'y a pas de rapport sexuel" - Le blog de Claude Lizt. Alain Badiou, (avec Nicolas Truong) Eloge de l’amour Flammarion 2009 P.23sqq Sur le fameux : « il n’y a pas de rapport sexuel » de Lacan Également en dialogue avec Platon, le psychanalyste Jacques Lacan, qui est selon vous l'un des plus grands théoriciens de l'amour, avait soutenu qu'« il n'y a pas de rapport sexuel ».
C'est une thèse très intéressante, dérivée de la conception sceptique et moraliste, mais qui aboutit au résultat contraire. En fait, Lacan lui aussi s'installe dans les équivoques philosophiques concernant l'amour.