Inde, Bangladesh, Philippines, Skri Lanka, Pakistan, Maroc,... : l'esclavagisme du textile (Médiapart) - Un jour viendra couleur d'orange! Si vous regardez où a été fabriqué le vêtement que vous portez, il est tout à fait probable que vous constatiez qu'il vient d'un atelier textile situé à des milliers de kilomètres de chez vous.
Il est très possible aussi que ce vêtement ait été confectionné par des ouvriers soumis à des conditions de travail extrêmement précaires et peu sûres. Il se peut aussi que ces ouvriers soient exploités et qu'ils continuent, même s'ils ont un emploi, à faire face à des situations de pauvreté et de grande vulnérabilité sociale. Telle est la réalité dans nombre de fabriques auxquelles les entreprises de prêt-à-porter occidentales sous-traitent leur production. Et c'est cette situation que la campagne Ropa Limpia (Linge propre) dénonce depuis 1989, depuis qu'une manifestation aux Pays-Bas contre les conditions de travail « déplorables » des ateliers textiles des Philippines a débouché sur un mouvement en faveur de droits du travail dans le secteur.
Les marques françaises ne s’engagent pas. Cambodge: vagues de malaises chez les ouvrières du textile - Asie-Pacifique. En quelques jours, près de 200 ouvrières ont perdu connaissance dans des usines de confection textile.
Exposition à des vapeurs toxiques, intoxication alimentaire ou encore déshydratation : les raisons divergent d’un interlocuteur à l’autre. L’incident vient à nouveau ternir cette industrie-clé du royaume, dernièrement secouée par d'importantes grèves. Avec notre correspondante à Phnom Penh, Stéphanie Gee La nouvelle ne fait pas les gros titres de la presse locale. C’est que ce phénomène est récurent au Cambodge, comme l’explique Joël Preston, du CLEC, une organisation oeuvrant pour les droits des travailleurs : « Les vagues d’évanouissements ont commencé, je pense, en 2010, année où plusieurs milliers d’ouvrières en ont été affectées.
Cambodge: 20.000 ouvriers du textile en grève. Quelque 20.000 ouvriers du textile étaient en grève lundi au Cambodge, dans un contexte de forte tension autour des salaires dans ce secteur clef pour Phnom Penh qui emploie 650.000 Cambodgiens.
La grève touchait lundi une trentaine d'usines situées dans deux zones économiques spéciales près de la frontière avec le Vietnam, selon Pav Sina, représentant du Syndicat collectif du mouvement des travailleurs. Aucun chiffre n'a pu être obtenu du côté des entreprises ou du gouvernement sur l'impact de ce mouvement sur la production. La grève a commencée la semaine dernière avec quelques milliers de participants, avant de prendre de l'ampleur lundi, les grèvistes exigeant une prime de 50 dollars. "Ils manifestent pour exiger une prime de 50 dollars en récompense du fait de n'avoir pas fait grève", lors de manifestations récentes, a précisé Pav Sina à l'AFP.
"Ces incidents vont se répandre à d'autres zones s'ils ne sont pas empêchés", a plaidé le GMAC. H&M au Cambodge : l’UNconscious collection. Le 29 avril 2013 Alors qu’H&M fait la promotion, avec Vanessa Paradis, de sa Conscious Collection, ligne de vêtements « socialement et écologiquement soutenables », des centaines d’ouvrières perdent connaissance dans les usines qui confectionnent ses vêtements au Cambodge, faute d’un salaire suffisant pour se nourrir correctement.
Signez cet Appel Urgent pour que celles et ceux qui travaillent pour H&M, Gap, Zara et Levi’s reçoivent un salaire minimum vital. « Nous voulons que [nos clients] puissent être sûrs que tout ce qu’ils achètent chez nous est fabriqué dans le respect des êtres humains et de l’environnement »(1), proclame Karl-Johan Persson, le PDG de H&M. Avec sa collection « Conscious » (conscient), la marque communique haut et fort sur sa responsabilité sociale et écologique. Textile : les ouvriers cambodgiens remportent une bataille. Après le Bangladesh, le Cambodge est le théâtre d'importantes manifestations des ouvriers du textile.
La dernière a porté ses fruits : 700 ouvriers voient leur licenciement annulé dans une usine fournissant Gap et H & M. Comme au Bangladesh, le secteur du textile est vital pour le Cambodge. La confection emploie 650.000 personnes, représente 75 % de l'industrie du pays et 85 % de ses exportations. Autant dire que les Cambodgiens en quête de travail n'ont d'autre choix que d'œuvrer dans le textile. Les syndicats y sont certes plus puissants et mieux structurés qu'au Bangladesh. Détenue par le Singapourien SL International Holdings, cette usine, une des plus importante d'Asie, fournit notamment Gap ou H & M. Asie du sud-est : le scandale des petites mains pas chères. Des manifestations récurrentes au Cambodge, comme au Bengladesh, qui tournent parfois à l‘émeute et au drame.
Les ouvriers du secteur textile sont en colère et réclament des hausses de salaires. Un combat instrumentalisé au Cambodge par l’opposition qui soutient leurs revendications. Un combat initié par le terrible drame qui a marqué le Bengladesh le 24 avril dernier. Ce jour-là, l’immeuble Rana Plaza, situé dans les faubourgs de Dacca et qui abritait plusieurs ateliers de confection travaillant pour plusieurs marques internationales de vêtements, s’est effondré faisant 1133 morts. Un immeuble vétuste, plein de fissures comme il en existe beaucoup au Bengladesh, ou s’entassent des milliers d’ouvriers, payés une misère.