Pour clore le quinquennat Hollande, une ultime victoire des lobbys contre... la réglementation du lobbying. C’est un ultime renoncement qui résume à lui seul bien des déceptions du quinquennat de François Hollande.
Le système d’influence des laboratoires pharmaceutiques. Le scandale du Mediator est apparu pour beaucoup comme un accident, conséquence de dysfonctionnements propres au laboratoire Servier, qui ne sauraient concerner une industrie pharmaceutique qui demeurerait dans son ensemble soucieuse de la santé publique.
En outre, la loi Bertrand votée en réaction n’a-t-elle pas institué la transparence des liens d’intérêts et l’objectivité des experts, garantes de décisions conformes à l’intérêt général ? L’actualité nous rappelle que l’arbre Servier cachait la forêt : discours politiques sur la nécessaire dérégulation du marché du médicament, révélations de Mediapart (1, 2) sur la collusion des membres des agences sanitaires et des firmes pharmaceutiques, milliards engloutis dans la promotion des médicaments auprès des professionnels de santé dont des centaines de millions en avantages directs. Chapitre 1 - le lobbying du législateur Le lobbying s’exerce également hors les murs de l’assemblée.
Quelques exemples parmi d’autres : Gérard BAPT. TAFTA : la Commission européenne passe 90% de son temps avec les lobbies économiques. Des négociations menées en toute opacité dans le seul intérêt des multinationales : ce sombre tableau entourant le Tafta – le projet de traité commercial entre l’Europe et les Etats-Unis – est étayé par de nouvelles données compilées par l’Observatoire européen des entreprises (CEO) et SumOfUs, une organisation mondiale de défense des consommateurs.
Sur les 597 réunions organisées entre janvier 2012 et février 2014 par la direction générale du commerce de la Commisstion européenne sur le Tafta (DG Trade), 528 se sont tenues avec des acteurs économiques, contre seulement 53 réunions avec des groupes défendant l’intérêt public. « Pour chaque rencontre avec un syndicat ou groupe de consommateurs, note CEO, dix réunions ont eu lieu avec des entreprises et fédérations industrielles ».
Des chiffres qui confirment selon les ONG « le biais dramatique en faveur des multinationales dans l’approche des accords commerciaux par la Commission européenne ». Un lobbying peu transparent Sophie Chapelle. » L’histoire secrète d’une victoire des lobbies à Bruxelles, contre la santé publique. Excellent article du Canard Des échanges de mails révèlent comment l’industrie chimique a torpillé l’interdiction des perturbateurs endocriniens.
Un récit perturbant… Ce n’est plus du lobbying, c’est de l’art… A Bruxelles, l’industrie chimique a réussi à saboter l’interdiction des perturbateurs endocriniens. Ces composés chimiques que l’on retrouve partout, dans les plastiques, les tapis, les dentifrices, les cosmétiques, les pesticides, et qui sont soupçonnés d’être responsables, même à très faible dose, de cancers, de troubles de la croissance et autres menus dégâts sur la santé. Avec une maestria qui laisse baba, les lobbies ont reporté l’échéance d’au moins quatre ans. Experts gavés Février 2013. Les perturbateurs endocriniens constituent « une menace globale » sur la santé, « qui impose de trouver une solution ». Ces lobbys qui nous pourrissent la vie. «En refermant ce bouquin, soit on s’exile sur une île déserte, soit on se tire une balle…», confie un membre de la maison d’édition.
Philosophe, Roger Lenglet a passé plus de trente ans à enquêter sur les lobbys. Dans 24 heures sous influences*, il raconte comment ces groupes de pression ont infiltré les moindres parcelles de nos vies, non sans danger. Morceaux choisis. >> Retrouvez tous nos articles spécial Journée de la terre par ici. » La puissance des lobbies contre l’intérêt public, par Lawrence Davidson. 27 octobre 2014 Certains lobbies américains sont d’une puissance telle que les politiciens américains rampent peureusement à leurs pieds, sachant que s’ils s’élèvent pour défendre un intérêt national plus général leur carrière sera menacée, un fait plus particulièrement notable quand il s’agit d’Israël ou des armes à feu, comme l’explique Lawrence Davidson.
Observatoire Géopolitique des Réseaux d'Influence. Batho accuse "les forces économiques" et l'entreprise Vallourec. Delphine Batho victime de "forces économiques" ? Delphine Batho vient, lors de sa conférence de presse, d'accuser le gouvernement d'avoir "cédé à des forces économiques qui voulaient (sa) tête".
Depuis mai, en effet, plusieurs grands patrons ont mené un travail d'influence auprès de François Hollande pour obtenir la tête de la ministre de l'Écologie. Outre Philippe Crouzet, le patron de Vallourec, dont le nom a été révélé aujourd'hui par le magazine Challenges (Philippe Crouzet est par ailleurs le conjoint de Sylvie Hubac, directrice de cabinet de François Hollande à l'Élysée, NDLR), Henri Proglio (EDF), Gérard Mestrallet* (GDF Suez), Antoine Frérot (Veolia Environnement) ont aussi pesé en ce sens.
Ils ont obtenu dès le mois de mai la garantie que Delphine Batho serait écartée. Il fallait juste trouver le moment opportun, qui fut donc cette déclaration fracassante sur le "mauvais" budget du ministère, hier matin. Le lobbying agressif de Washington pour les OGM. Ces lobbys qui nous pourrissent la vie. DOCUMENTAIRE "Bruxelles Business - Mais qui contrôle vraiment l'Europe ?"