Le «selfo-salafisme» ou la pornographie du mal. FIGAROVOX/HUMEUR - Le suspect de l'attentat de l'Isère avait envoyé un selfie avec la tête de sa victime à un numéro syrien.
Un geste d'une inquiétante connotation narcissique estime Christian Combaz. Christian Combaz est écrivain et essayiste. Il est l'auteur de nombreux ouvrages. Son dernier livre, Votre serviteur, vient de paraître chez Flammarion. Lire également ses chroniques sur son blog. Hitler a fait filmer, intégralement, les sévices et les humiliations infligées aux infortunés membres du complot Von Stauffenberg puis leur assassinat dans les conditions atroces, mais le film a été détruit comme si les auteurs de cette ignominie s'étaient ravisés pendant la chute de Berlin, et comme si quelqu'un, Goebbels sans doute, avait voulu refermer la boîte de Pandore. Isère : le macabre selfie de Yassin Salhi envoyé en Syrie. Mutique dans un premier temps, Yassin Salhi, 35 ans, a commencé à passer à table.
Et c’est peu dire que ses déclarations sur l’attentat perpétré vendredi à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sèment le trouble quant à ses intentions. Privilégié au départ, le mobile terroriste est aujourd’hui atténué par le fait que Salhi ait confessé de vives tensions entre lui et son patron, Hervé C., 54 ans, dont la tête a été retrouvée sur une grille de l’usine Air Products. Une violente dispute a même éclaté entre les deux hommes quelques jours avant les faits. Un employé d’ATC, la société de transport dans laquelle travaillait Salhi, a révélé aux enquêteurs que ce dernier a fait tomber une palette lourdement chargée de matériel informatique. Isere. Ce que l'on sait de l'attentat en Isère.
Les faits Peu avant 10 heures vendredi matin, un véhicule fonce sur les bâtiments de l'usine chimique de Saint-Quentin-Fallavier, dans le nord de l'Isère.
À son bord, deux occupants. La voiture percute un stock de bonbonnes de gaz présentes sur le site. Une explosion se produit. L'un des deux hommes descend du véhicule, apparemment pour essayer de propager l'explosion et ouvrir encore davantage les bouteilles. Le site Il s'agit d'une usine qui appartient au groupe américain Air Products, l'un des principaux producteurs au monde de gaz industriels. L'enquête Immédiatement, la section antiterroriste du parquet de Paris se saisit des faits.