Création du premier steak artificiel : pour le meilleur ou pour le pire. © C.
Magdelaine / notre-planete.info Au plus fort du rêve américain et du goulag en Urss, on rapporte l'anecdote suivante : on pose la même question à un Américain et à un Russe : « Quand vous voulez acheter un steak chez vous, est-ce que vous faites la chaîne? » L'Américain répond : « Qu'est-ce que la chaîne ? », le Russe répond : « Qu'est-ce qu'un steak ? » Justement, l'actualité nous rattrape. Nous avons eu droit cette semaine à un scoop, en tout cas présenté comme tel : la production au laboratoire d'un steak sans passer par Dame nature et le cheminement classique, engraisser un veau... La viande artificielle peut-elle être une solution écologique aux défis alimentaires de demain ? Les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par la production de viande in vitro seraient 96% inférieures à celles qui résultent de l'élevage du bétail.
Cela fait plusieurs années que des spécialistes en parlent. Des scientifiques européens planchent actuellement sur la production de viandes artificielles et sont partisans d’une culture des cellules musculaires en laboratoire. Les maladies transmises de l'animal à l'homme. Des antibiotiques à risques encore utilisés dans les élevages américains. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Ce sont des documents secrets qui lèvent un peu plus le voile sur le recours, excessif et souvent incontrôlé, aux médicaments dans les élevages.
Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a ainsi maintenu l'autorisation de plusieurs dizaines d'antibiotiques dans l'alimentation du bétail américain, même après avoir découvert « les risques élevés » qu'ils représentaient pour la santé humaine. L'association Natural Resources Defense Council (NRDC), qui porte ces accusations dans un rapport publié lundi 27 janvier, s'est procuré des études internes de l'agence des produits alimentaires et médicamenteux, sur le fondement du Freedom of Information Act. L'ONG a ainsi découvert que, pendant près de dix ans, de 2001 à 2010, la FDA a réexaminé la sécurité de trente additifs alimentaires à base d'antibiotiques appartenant aux familles des pénicillines et des tétracyclines.
Lire : Les animaux d'élevage malades des antibiotiques. Overdose d'antibiotiques dans l'élevage industriel. Des animaux gavés aux antibiotiques pour accélérer leur croissance, et voilà des bactéries résistantes qui se retrouvent dans nos assiettes.
Elles génèrent des affections parfois mortelles, qui représentent un coût élevé pour le système de santé. Mais la surconsommation d’antibiotiques représente un gain de productivité pour l’industrie agroalimentaire, qui, aux États-Unis, se réjouit de la récente décision de l’Agence de l’alimentation d’autoriser leur utilisation massive dans l’élevage. Viande de synthèse: il y a un os. On décrit parfois la Révolution industrielle comme le moment où le travail animal, nourri par la production agricole, a été remplacé par celui des machines alimentées par l’énergie industrielle.
Au début du XXe siècle, les tracteurs ont supplanté les chevaux et autres animaux de trait dans les fermes américaines, provoquant un rapide processus d’industrialisation de la production alimentaire. Cette transition a réduit la surface des terres arables nécessaires pour nourrir les animaux de trait: en 1913, on estime que 28% de toutes les terres cultivées servaient à nourrir les chevaux et les mules. Mais elle a également augmenté la consommation d’énergies fossiles. Il se pourrait que, dans les prochaines années, les technologies émergentes qui permettront peut-être de fabriquer de la viande dans des usines plutôt que sur des animaux nous confrontent au même genre de changement. Combustiles fossiles Impacts environnementaux. La viande in vitro va-t-elle révolutionner notre alimentation ? La viande in vitro, une solution alimentaire.
Viande in vitro. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La scientifique autrichenne Hanni Rützler goûte le premier hamburger cultivé au monde le 5 août 2013. La viande in vitro, appelée aussi viande cultivée, viande synthétique ou viande artificielle, est un produit carné réalisé par des techniques d'ingénierie tissulaire qui se passent ainsi de l'utilisation de chair animale. La viande in vitro pourra-t-elle révolutionner notre alimentation?
ALIMENTATION - Le faux-filet n'aura jamais aussi bien porté son nom.
Lundi 5 août, un restaurant de la ville de Londres, dont le nom et l'adresse n'ont pas encore été dévoilés, servira pour la première fois de l'histoire un steak… artificiel: 140 grammes de tissu musculaire conçus à partir de cellules souches de bœuf. Son surnom: le Frankenburger. La viande in vitro bientôt dans les assiettes ? – Vegactu. Mardi soir (8 octobre 2013) passait sur arte un documentaire de Véronique Préault consacré à la création en laboratoire de viande in vitro.
L’occasion de se pencher sur ce phénomène scientifique. Un steak éprouvette ? L’idée, digne d’un scénario de science-fiction, consiste à produire de la viande de bœuf en laboratoire à partir de cellules-souches. Cette technique est actuellement développée par plusieurs équipes de chercheurs, aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. En août dernier, le premier hamburger in vitro, 181g de viande de bœuf 100% synthétique cultivée sur paillasse, était présenté à Londres pour une dégustation hyper médiatisée. Insectes, algues et viande artificielle vont-ils nourrir la planète. La Terre pourra-t-elle nourrir 9 milliards d'êtres humains en 2050 ?
Alors que la démographie ne cesse d'augmenter, cette question taraude tant les scientifiques que les économistes et hommes politiques. Selon l'ONU, nous devrons presque doubler notre production alimentaire, adopter de nouvelles technologies et éviter le gaspillage. Malgré tout, la tâche semble malaisée : un milliard de personnes souffrent déjà de faim chronique, il reste peu de terres vierges à découvrir, les océans sont déjà surexploités, la planète fait face à une pénurie croissante d'eau et le changement climatique rendra l'agriculture plus difficile.
Que mange(ra)-t-on en 2050 ? Neuf milliards de personnes à nourrir en 2050 et des changements climatiques : un véritable défi pour le futur.
Un organisme international fait le point sur les choix que l’humanité devra faire d’ici là, relate Público. Dans les quarante prochaines années, la Terre va devoir alimenter 9 milliards de personnes. Pour Cary Fowler, directeur du Global Crop Diversity Trust [structure de partenariat entre la FAO et des organismes privés comme les fondations Rockefeller ou Bill Gates, qui a pour objectif le maintien de la diversité biologique des variétés agricoles], il va s’agir d’un grand défi.
L’urbanisation ou le manque de terres agricoles ne seront pas les sources du problème.