La cinéaste Mariana Otero empêchée de filmer et arrêtée devant l'Assemblée Nationale. Je publie, avec son autorisation, le témoignage de la cinéaste Mariana Otero, empêchée de filmer avec son équipe et interpellée brutalement par les CRS devant l'Assemblée Nationale mardi 5 juillet, puis emmenée au commissariat du XVème arrondissement de Paris. C'est un témoignage parmi des centaines d'autres depuis le début de la mobilisation sociale contre la Loi Travail. Des actes de répression policière sont filmés chaque jour par des journalistes, des réalisateur-trice-s, des citoyen-ne-s qui les diffusent sur les réseaux sociaux et tentent ainsi de se protéger et de protéger leurs concitoyens contre ces violences et ces attaques aux libertés insupportables.
Le gouvernement de Manuel Valls, sous l'autorité de François Hollande, a choisi d'instrumentaliser les forces de l'ordre pour défendre le projet politique porté par la Loi Travail. Vidéo prise devant l'Assemblée Nationale mardi 5 juillet 2016 © "La Taupe enragée" via Périscope. Les six colères. Ce que j’ai vu à Rennes le 28 avril : un jeune policier en civil poussant aimablement une poubelle qui barrait la route pour qu’une une voiture s’échappe de sa souricière ; un autre policier, plus âgé et en uniforme, brutal et grossier qui éructait « Dégagez ou c’est la trique » en moulinant son bidule escamotable sous le nez de badauds ; des robocops casqués et bodybuildés à renforts de plastique aux épaules et sur les jambes pour faire peur ; un CRS braquant son lance-je-ne-sais-quoi sur les manifestants et, avec la joie d’un enfant à un stand de tir d’une foire, demandant « On peut tirer, chef ?
» Surtout, j’ai vu six colères. La colère des perclus, celle d’une jeunesse qui boit l’amère potion du désenchantement, de l’illusion du « travaille bien à l’école et tu auras un bon métier ». Bye-bye la méritocratie ! Tous ne supportent plus les inégalités que polarisent, cristallisent, métabolisent les scandales hebdomadaires au mieux, quotidiens aussi. Stop aux provocations et violences policières. La CGT exige la justice sociale. La France est-elle encore une République où chaque citoyen peut exercer pleinement ses droits d'expression ? C’est la question légitime que l’on est en droit de se poser après les nombreux incidents survenus hier. Les pouvoirs publics doivent être les garants de l’Etat de droit et, avant tout, assurer la protection de chacun, qu'il exerce son droit à manifester ou à s'organiser.La vague de répression que subissent les militants syndicaux depuis des années prend de l’ampleur et a franchi une nouvelle étape.
Après la violence des choix patronaux (licenciements, chantage à l'emploi, etc.) et l'utilisation de l'appareil judiciaire pour faire taire toute contestation, nos gouvernants n'ont pas trouvé d'autres solutions que l’agression des manifestants par les forces de l'ordre. Les inégalités sociales se creusent et suscitent l'exaspération de toute la population. C'est par la réponse aux besoins de justice sociale que se trouve la solution et non par le mépris, la répression et la violence. À Marseille, « pas question de retourner à Germinal. Marseille (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale. À Marseille, les manifestations ressemblent souvent à un virage du Vélodrome. Même chaudron et chants de supporters adaptés aux circonstances.
Hier matin, 3 000 lycéens et étudiants de la cité phocéenne ont envahi le centre-ville dans une ambiance de feu avant de rejoindre le cortège des « grands », dockers et autres salariés, contre la loi travail. Après les violences policières de la semaine dernière et l’arrestation d’un adolescent, le rassemblement est encadré scrupuleusement par les organisations. Quelques lycéens défilent avec des casques de scooters. Plus insouciants, d’autres sont déguisés en Harry Potter ou en personnage de Où est Charlie ? Membre du comité de liaison du mouvement et étudiant à Saint-Charles, Pierre avait déjà participé avec son père aux manifestations contre le CPE et la réforme des retraites en 2010.
Une loi qui empoisonne la santé. Quand les médias s’affolent sur la loi El Khomri. MANUEL VALLS : « Ma loi ou le chaos »… Fonctionnaires : le coup de pouce de Valls qui tombe à pic. Le film "Merci patron !" censuré au Parisien. Les syndicats SNJ, SNJ-CGT et FO ainsi que la SDJ ont été reçus lundi à leur demande par le directeur de la rédaction à propos du film « Merci patron ! » dont notre journal n’a pas parlé sur décision « assumée » de Stéphane Albouy. Ce film auquel le journal Le Monde a consacré deux pages et le Canard Enchaîné une demi page met en scène le groupe LVMH.
Bien que diffusé dans moins de 10 salles parisiennes et une trentaine en province, il a attiré 80 000 spectateurs - ce qui est un très gros succès pour un film hors des grands circuits de diffusion - et fait l’objet d’un énorme buzz sur les réseaux sociaux. Pourtant, ordre a été donné aux confrères du service culture-spectacle qui avaient visionné le long métrage de ne pas le chroniquer, fut-ce en 10 lignes. A nos yeux, et malgré les dénégations de la direction, c’est un acte de censure qui a été posé. Ou plus précisément d’auto censure. Stéphane assure qu’il n’y a eu aucune pression ni consigne venue d’en haut.
Partager la pétition. · Loi travail : non, merci @MyriamElKhomri ! #loitravailnonmerci. Première victoire dans la bataille pour la défense de la Bourse du Travail de Bobigny ! Depuis plus d’un an la municipalité souhaite débarrasser la ville de toute présence syndicale et fermer « la maison de tous les Balbyniens » qu’est la Bourse locale du Travail. Malgré ses promesses formulées en décembre 2014, Le Maire a amputée la subvention de la Bourse Locale du Travail de 70 %. A la suite de procédures devant le Tribunal Administratif engagées par la Conseil d’Administration de la Bourse du Travail, la mairie a été contrainte de verser, à titre provisoire, 40 % des sommes légitimement réclamées par la Bourse. Une décision de justice qui n’a apparemment pas freinée la volonté du Maire de Bobigny d’expulser les organisations syndicales.
M. De Paoli n’a ainsi pas hésité à inscrire à l’ordre du jour du Conseil municipal du 17 février 2016, une délibération visant à mettre à fin aux conventions existantes entre la Bourse et la ville. Affichant ainsi une nouvelle fois sa volonté d’expulser les utilisateurs de la Bourse dans les meilleurs délais.