Revaloriser la démocratie avec Jacques Rancière. Quand le système génère l’anti-système, quand la représentation devient le contraire de la démocratie, que reste-t-il ?
A quatre jours du second tour, le regard sur cette élection du philosophe Jacques Rancière, auteur d’un livre à paraitre « En quel temps vivons-nous ? Jacques Rancière : "Le peuple est une construction" Entretien paru dans le n° 3 de la revue Ballast Nous ignorons qui des deux candidats occupera bientôt le trône.
Nous savons seulement qu’il faudra, plus encore que naguère, tenir tête au nouveau pouvoir — qu’il ait le visage d’un Golden Boy, carnassier à temps plein et apôtre de Margaret Thatcher, ou celui d’une héritière, républicaine auto-proclamée escortée de fascistes en cravate. Il fut souvent question du « peuple », le temps de cette campagne ; aux commentaires médiatiques du match de la veille, préférons le temps long : le philosophe Jacques Rancière nous parle, justement, de ce « peuple » qui n’est, à ses yeux, pas la population mais la somme des anonymes en paroles et en actes. Le peuple de la démocratie, mot dont l’auteur de La Méthode de l’égalité tient à nous rappeler tout le tranchant tant que « l’État [sera] gouverné par des drogués du pouvoir et des représentants des intérêts financiers ».
La notion de démocratie est omniprésente dans votre travail. Le racisme comme création de l'Etat, par Jacques Rancière. Je voudrais proposer quelques réflexions autour de la notion de « racisme d’Etat » mise à l’ordre du jour de notre réunion.
Ces réflexions s’opposent à une interprétation très répandue des mesures récemment prises par notre gouvernement, depuis la loi sur le voile jusqu’aux expulsions de roms. Cette interprétation y voit une attitude opportuniste visant à exploiter les thèmes racistes et xénophobes à des fins électoralistes. Cette prétendue critique reconduit ainsi la présupposition qui fait du racisme une passion populaire, la réaction apeurée et irrationnelle de couches rétrogrades de la population, incapables de s’adapter au nouveau monde mobile et cosmopolite. L’Etat est accusé de manquer à son principe en se montrant complaisant à l’égard de ces populations. Mais il est par là conforté dans sa position de représentant de la rationalité face à l’irrationalité populaire.
C’est un jeu qui se joue, à gauche comme à droite, depuis les lois Pasqua-Méhaignerie de 1993. DÉBATS : les idiots utiles du FN avec Jacques Rancière. Cet interview est tout à fait passionnant et je crois que ce n’est pas un hasard si Jacques Rancière en arrive à cette analyse, comme certains philosophes de cette génération, ils partagent un souci qui me paraît fondamental dans ces temps de crise, celui disons des « petits », des humbles.
La République à laquelle nous sommes tous attachés devient effectivement un modèle élitiste et donc capable de favoriser l’extrême-droite raciste, xénophobe si elle perd sa dimension « sociale », populaire, celle qui reconnaît l’existence du droit du peuple à l’insurrection et de la lutte des classes, un mélange de spinozisme et de Marx. C’est pour cela que pour ma part je crois que sans les communistes, pas les radicaux à la Mélenchon quels que soient les mérites de ce dernier, non l’ancrage dans la classe ouvrière et dans les couches populaires, le modèle républicain est menacé et se retourne en son contraire.
Il n’est pas sûr qu’il y ait contradiction. Oui, probablement. Jacques Rancière : « Les idéaux républicains sont devenus des armes de discrimination et de mépris Jacques Rancière (Emmanuel Polanco/Colagene) Entretien paru dans « l’Obs » du 2 avril 2015.
L’OBS: Il y a trois mois, la France défilait au nom de la liberté d’expression et du vivre-ensemble. Les dernières élections départementales ont été marquées par une nouvelle poussée du Front national. Comment analysez-vous la succession rapide de ces deux événements, qui paraissent contradictoires? Jacques Rancière: «L'élection, ce n'est pas la démocratie» - 28 mai 2012. Le Nouvel Observateur.
L'élection présidentielle est généralement présentée comme le point culminant de la vie démocratique française. Ce n'est pas votre avis. Pourquoi? Jacques Rancière : "La Politique de la Fiction" Jacques Ranciere - Anarchism, Para-Academia, Pure Politics, and the Non-Human. Jacques Rancière. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jacques Rancière Philosophe français Philosophie contemporaine Biographie[modifier | modifier le code] Parallèlement, il se penche sur l'émancipation ouvrière, les utopistes du XIXe siècle (notamment Étienne Cabet) et commence à voyager régulièrement aux États-Unis. Jacques ranciere. "Cette évidence du travail comme monde commun déjà là, prêt à reprendre ce qui était aliéné dans les rapports marchands et dans les structures étatiques, a disparu dans l'univers contemporain du capitalisme financier, de l'industrie délocalisée et de l'extension du précariat qui est aussi un univers où la médiation capitaliste et étatique est partout.
Et, au fond, la fameuse «loi travail» était une déclaration de péremption définitive du travail comme monde commun. " "Il n'y a plus de communauté déjà-là qui garantisse la communauté à venir.La communauté est devenue avant tout un objet de désir. C'est le phénomène marquant du mouvement des places et des occupations. " Jacques Rancière invité de "En direct de Mediapart" Jacques Rancière - La méthode de l'égalité. Jacques Rancière : « Rendre à la démocratie son scandale. La démocratie est une idée subversive, quand elle correspond vraiment au « gouvernement du peuple », écrit le philosophe Jacques Rancière.
Le mépris initial de la démocratie, le gouvernement des incapables en Grèce antique, perdure bel et bien. Pour le philosophe à la plume acérée, une intelligentsia dominante et dirigeante voue à la démocratie une véritable haine. Entretien. Vous faites état d’une dépréciation de la démocratie. Depuis quand est-ce le cas ? Votre propos a trouvé une illustration éclatante dans la méfiance exprimée par des élites à l’égard de la consultation populaire sur l’Europe. Comment agir contre le mépris de la démocratie ? Rencontre avec Jacques Rancière : L'émancipation est l'affaire de tous. Prenant au sérieux la parole des pauvres et des dominés, Jacques Rancière insiste sur la capacité des individus à se démarquer des identités qu’on leur assigne.
Il rappelle qu’en démocratie, tous doivent prendre part au pouvoir. L’égalité, telle est la grande affaire pour Jacques Rancière. Mais gare à ne pas l’obscurcir et la différer toujours par un éternel discours sur les mécanismes de la domination. Il faut non pas viser, mais poser l’égalité, qu’elle soit politique, esthétique ou intellectuelle. Prenant le contre-pied d’une démarche fréquente en sciences sociales, J. Assurément, J. Jacques Rancière: «L'élection, ce n'est pas la démocratie» - 28 mai 2012. Comment revivifier la démocratie ? LE MONDE | • Mis à jour le | Nicolas Truong Malaise démocratique, débandade politique et vent de panique dans la République. Un an après l'élection de François Hollande, le bilan n'est pas brillant. Et il n'est pas lié, loin de là, qu'aux divers couacs, atermoiements et faux pas de l'impétrant.
Les affaires se multiplient, révélant, derrière les dénégations pathétiques des individualités prises la main dans le sac, l'ampleur des connivences entre pouvoir et trafic, responsabilités et conflits d'intérêts. Un discrédit sans précédent frappe les personnalités politiques. > Lire aussi l'entretien avec Pierre Rosanvallon et Jacques Rosanvallon : Des idées pour transformer une République encore oligarchique D'où l'envie de réunir Jacques Rancière et Pierre Rosanvallon, deux penseurs incontournables de la question démocratique afin de comprendre notre crise morale et politique . En apparence, tout semble les séparer. Jacques Rancière - Election et raison démocratique.
Cette élection présidentielle, comme les précédentes, donne aux médecins bénévoles ou intéressés l’occasion de reprendre l’antienne de la crise ou du malaise de la démocratie. Il y a cinq ans, ils se déchaînaient contre ces électeurs inconscients qui votaient selon leur goût personnel pour des « candidats de protestation » et non en citoyens responsables pour des « candidats de gouvernement ». Aujourd’hui, ils dénoncent l’empire des médias qui « fabrique » des présidentiables comme on lance des produits. En dénonçant ce qu’ils considèrent comme une perversion de l’élection présidentielle, ils confirment le postulat que cette élection constitue bien l’incarnation suprême du pouvoir du peuple. L’histoire et le bon sens enseignent pourtant qu’il n’en est rien. L’élection présidentielle directe n’a pas été inventée pour consacrer le pouvoir populaire mais pour le contrecarrer.
Après 1870, il n’en fut plus question jusqu’à ce que de Gaulle la rétablît en 1962. Jacques Rancière : l’école ou la démocratie ? Jacques Rancière : « La démocratie est née d’une limitation du pouvoir de la propriété » Jacques Rancière, philosophe et professeur émérite à l’université Paris-VIII, s’est attaqué l’an passé, dans La Haine de la démocratie, à l’idéologie antidémocrate des « élites républicaines ». Il nous explique l’origine du concept de démocratie, comme pouvoir des gens « sans qualités », en opposition au pouvoir des propriétaires, et évoque la pertinence de la démocratie comme pratique subversive « en soi », même déconnecté d’un projet de société socialiste. Alternative libertaire : Vous avez, dans un article du Monde (22 mars 2007), fait une critique virulente du système représentatif et électoral actuel.
Ranciere et le principe démocratique de l'égalite.pdf. La haine de la démocratie, de Jacques Rancière. Entretien:Jacques Rancière : « La démocratie est née d’une limitation du pouvoir de la propriété » Jacques Rancière, philosophe et professeur émérite à l’université Paris-VIII, s’est attaqué l’an passé, dans La Haine de la démocratie, à l’idéologie antidémocrate des « élites républicaines ».
Il nous explique l’origine du concept de démocratie, comme pouvoir des gens « sans qualités », en opposition au pouvoir des propriétaires, et évoque la pertinence de la démocratie comme pratique subversive « en soi », même déconnecté d’un projet de société socialiste. Entretien Jacques Rancière : « La démocratie est née d’une limitation du pouvoir de la propriété » Jacques Rancière, philosophe et professeur émérite à l’université Paris-VIII, s’est attaqué l’an passé, dans La Haine de la démocratie, à l’idéologie antidémocrate des « élites républicaines ».
Alternative libertaire : Vous avez, dans un article du Monde (22 mars 2007), fait une critique virulente du système représentatif et électoral actuel. Sans doute. La haine de la démocratie. Jacques Rancière. Mondzain-Rancière : pourquoi éduquer à l'image. (1/7) Marie-José Mondzain et Jacques Rancière : Education à l'image, pour quoi faire ? (3/7) Marie-José Mondzain et Jacques Rancière : Education à l'image, pour quoi faire ? (5/7) Marie-José Mondzain et Jacques Rancière : Education à l'image, pour quoi faire ?