Raoul Vaneigem : « Sauver les acquis sociaux ? Ils sont déjà perdus » Entretien inédit pour le site de Ballast Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, le philosophe et médiéviste belge n’en démord pas : il ne tient qu’à nous de changer la donne. Figure de l’Internationale situationniste (IS) — qui, de 1957 à 1972, s’opposa au règne de la marchandise et du « travail aliénant » pour mieux louer « l’autogestion généralisée » —, Vaneigem s’est tenu, sa vie durant, à distance des grands médias. Celui qui publia il y a quelques décennies de cela un appel à la grève sauvage et au sabotage sous le nom de Ratgeb observe aujourd’hui le soulèvement des gilets jaunes et les ZAD avec un enthousiasme non dissimulé ; hors de l’Europe, c’est au Chiapas et au Rojava qu’il perçoit les formes d’une alternative émancipatrice.
Persuadé que les urnes ne sont d’aucun secours, son dernier livre enfonce le clou ; la frappe est optimiste : tourner la page de l’Homo œconomicus et défendre l’ensemble du vivant, cela se peut encore. Le rôle de l'intellectuel : extraits (Le Monde diplomatique, mai 2006) Nizan : contre les chiens de garde Que font les penseurs de métier au milieu de ces ébranlements ? Ils gardent encore leur silence. Ils n’avertissent pas. Ils ne dénoncent pas. Ils ne sont pas transformés.
Foucault : l’intellectuel spécifique Pendant longtemps, l’intellectuel dit « de gauche » a pris la parole et s’est vu reconnaître le droit de parler en tant que maître de vérité et de justice. Bourdieu : l’intellectuel collectif Nombre de travaux historiques ont montré le rôle qu’ont joué les think tanks dans la production et l’imposition de l’idéologie néolibérale qui gouverne aujourd’hui le monde ; aux productions de ces think tanks conservateurs, groupements d’experts appointés par les puissants, nous devons opposer les productions de réseaux critiques, rassemblant des « intellectuels spécifiques » (au sens de Foucault) dans un véritable intellectuel collectif capable de définir lui-même les objets et les fins de sa réflexion et de son action, bref autonome.
. (...) Manifeste pour une contre-offensive intellectuelle et politique. Edouard Louis et moi-même publions, dans Le Monde daté du 27-28 septembre 2015, un texte qui appelle à une contre-offensive intellectuelle et politique et pose quelques principes nécessaires à celle-ci. Voici notre manifeste dans son intégralité. Manifeste pour une contre-offensive intellectuelle et politique.
Il y a quelques mois, nous pensions : « Notre génération vit dans le chaos et le cauchemar. Nous avons atteint le pire ». Il y a eu, les images de dizaines de milliers de migrants fuyant la guerre, la destruction et la misère, et qui ne trouvent pas dans l’Europe un lieu de protection et d’accueil, un espace d’hospitalité mais des pays qui hésitent, qui trient, qui envoient leur police, créent des camps, ferment les frontières.
Et il y a enfin cette circulation sans cesse accrue, dans l’espace public, de discours toujours plus proches de ceux de l’extrême droite, et qui souvent les précèdent, les alimentent objectivement au point qu’elle s'en réclame et s’en inspire. Principes. Michel Onfray ou l’amour de l’ordre, par Evelyne Pieiller (Le Monde diplomatique, juillet 2015) « Qui se cache derrière l’intellectuel le plus populaire de France, bête noire de Manuel Valls ? » Question judicieuse que celle posée par Le Point (1), l’hebdomadaire où officie son ami Franz-Olivier Giesbert, à l’occasion de la parution du dernier ouvrage de Michel Onfray, Cosmos (2).
La pensée et les opinions du personnage ont assez de rayonnement pour faire de ses essais des best-sellers ; il lui suffit d’apparaître en couverture d’un magazine pour en redynamiser les ventes. Mieux encore, quand il dénonce la « terreur idéologique activée par cette mafia qui se réclame de la gauche » et affirme préférer « une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL », ou « une analyse juste de BHL à une analyse injuste d’Alain de Benoist » (3), le premier ministre lui-même se sent tenu de réagir. A l’évidence, M. Or, si Onfray semble parfois tirer contre son camp, c’est toujours au nom d’une conception de l’homme qui s’affirme reliée à un idéal émancipateur. Howard Becker. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Becker. Howard Saul Becker est un sociologue américain né le 18 avril 1928 à Chicago dans l'Illinois. Après avoir été professeur à l'université Northwestern (Chicago) et à l'Université de Washington à Seattle, il est aujourd'hui à la retraite.
Howard S. Becker a été étudiant à l'université de Chicago dans les années 1950. Il a ainsi suivi les enseignements des maîtres de l'École de Chicago, notamment Everett Hughes, dont l'œuvre le marqua en particulier. Dans Outsiders, Becker mène son étude en se fondant sur le monde des musiciens de jazz et sur les fumeurs de marijuana dans les années 1950. Premièrement, l'acte doit être défini comme déviant par la société. Le déviant reconnu comme tel n'est donc que l'un des types possibles : il est, en particulier, possible de demeurer secrètement déviant. Becker pense, enfin, que la délinquance se construit à travers une carrière. [modifier | modifier le code] Outsiders. All videos from La Bande Passante (labandepassante) on Dailymotion. "Ulysse Clandestin, ou l'impasse identitaire", un film (93', LBP, 2010) de Thomas Lacoste avec la participation des historiens Pap Ndiaye (EHESS), Gérard Noiriel (EHESS), Tzvetan Todorov (CNRS) et Sophie Wahnich (CNRS), des anthropologues Michel Agier (EHESS), Marcel Detienne (EPHE), Françoise Héritier (Collège de France) et Emmanuel Terray (EHESS) et des sociologues Luc Boltanski (EHESS) et Eric Fassin (ENS).
Soutenez cette initiative : achetez, faites découvrir et offrez le DVD 12 € (frais de port inclus), comprenant également le court-métrage "Il fut des peuples libres qui tombèrent de plus haut", et ainsi soutenez la production des futurs opus. Paiement en ligne sur le site ou par chèque à l’ordre de L’Autre association, 3, rue des Petites Ecuries, F-75010 Paris. Nous sommes à la recherche de lieux de diffusion (cinéma, lieu culturel ou associatif, université, etc.) pour projeter nos films. François Maspero : « Aller au-devant du monde » Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre, par Marylène Patou-Mathis (Le Monde diplomatique, juillet 2015) Sur la question de la violence chez les humains, deux conceptions radicalement opposées s’affrontent. Le philosophe anglais du XVIIe siècle Thomas Hobbes pensait que la « guerre de tous contre tous » existait depuis l’aube des temps (Léviathan, 1651).
Pour Jean-Jacques Rousseau, l’homme sauvage était sujet à peu de passions et a été entraîné dans « le plus horrible état de guerre » par la « société naissante » (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755). L’image de l’homme préhistorique violent et guerrier résulte d’une construction savante élaborée par les anthropologues évolutionnistes et les préhistoriens du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Elle a été gravée dans les esprits à la faveur du présupposé selon lequel l’humanité aurait connu une évolution progressive et unilinéaire (1). Bienveillance envers les infirmes La mise à mort de l’animal peut apparaître comme l’expression d’une violence humaine intrinsèque. François Cusset : « Une histoire critique des années 90 » La Vie des Idées : Robert Castel. La Vie des idées. Philosophie et spiritualité. George Orwell : anticolonialiste et renégat de la classe dominante. Homme politique et écrivain anglais, George Orwell est surtout connu du grand public pour deux de ses romans, La ferme des animaux et 1984, et du monde militant pour son engagement dans la guerre d’Espagne en 1936. La biographie passionnante de George Orwell paru récemment aux éditions Agone laisse entrevoir une trajectoire sociale, politique et intellectuelle bien plus riche [1].
On n’évoquera ici que deux de ses aspects, les moins connus sans doute, et en premier lieu l’engagement anticolonialiste de George Orwell. Né en 1903 en Inde, issu du côté de son père comme de sa mère, et depuis plusieurs générations, du commerce et de l’administration coloniale, cet « enfant de l’Empire » (p. 7) intègre la police indienne en 1922, date à laquelle il part en Birmanie. Les années 1910 et 1920 sont ponctuées de mouvements de résistance, suivis de répressions sanglantes, comme le massacre d’Amritsar en 1919, lors duquel, comme le rappelle l’auteur, John Newsinger, Mark Twain : Biography of Mark Twain (Full Documentary) Punir les pauvres, Loïc Wacquant. Lettre ouverte à ceux... …qui n’ont pas eu la chance d’échapper tout à fait au psychodrame de la parution du livre Punir les pauvres Après plus de deux ans d’obstétrique éditoriale paraissait en septembre 2004 aux éditions Agone le livre si souvent annoncé et tant attendu de Loïc Wacquant, Punir les pauvres.
Le nouveau gouvernement de l’insécurité sociale. L’auteur fut toutefois très mécontent de notre travail : jugeant inconvenante notre impatience dans l’intégration de ses (re)corrections et modifications, il nous mit « en demeure de cesser immédiatement toute publication et commercialisation de [son livre], de détruire et justifier des exemplaires contrefaisants publiés en violation des droits de l’auteur, de restituer tous les manuscrits [en notre] possession et ce sous 48 heures à réception de cette lettre; à défaut, [son avocat ayant] reçu pour instruction d’engager des poursuites judiciaires à notre encontre. » C’était le 20 septembre 2004. Les éditeurs, Marseille, mars 2006 M. Tour du Monde en 80 Hommes. Harold Pinter: Conférence Nobel: Art, vérité & politique. Art, vérité & politique En 1958 j’ai écrit la chose suivante : « Il n’y a pas de distinctions tranchées entre ce qui est réel et ce qui est irréel, entre ce qui est vrai et ce qui est faux.
Une chose n’est pas nécessairement vraie ou fausse ; elle peut être tout à la fois vraie et fausse. » Je crois que ces affirmations ont toujours un sens et s’appliquent toujours à l’exploration de la réalité à travers l’art. Donc, en tant qu’auteur, j’y souscris encore, mais en tant que citoyen je ne peux pas. En tant que citoyen, je dois demander : Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ? La vérité au théâtre est à jamais insaisissable. On m’a souvent demandé comment mes pièces voyaient le jour. La plupart des pièces naissent d’une réplique, d’un mot ou d’une image. Les pièces en question sont Le Retour et C’était hier. Dans un cas comme dans l’autre je n’avais pas d’autres indications. Je commence toujours une pièce en appelant les personnages A, B et C. « Bruns. » Une grande fenêtre.
Stories My Country Told Me: Eqbal Ahmad on the Grand Trunk Road. Hampshire College • Fall 2012 Eqbal Ahmad Lecture • Michelle Alexander. Dr. Eqbal Ahmad: Rare Footage from 'Border Crossings' 500 nations '' Amérindien au Etat Unis '' FR part 1/2. 500 Nations The Story of Indian Americans Part 1. Niklas Luhmann. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Niklas Luhmann, ( à Lünebourg, mort le à Oerlinghausen aux environs de Bielefeld) était un sociologue allemand spécialiste de l’administration et des systèmes sociaux. Fondateur de la théorie des systèmes sociaux « Soziologische Systemtheorie », il est couramment considéré comme le sociologue allemand le plus important de la seconde moitié du XXe[1]. Cette théorie s’appuie sur une approche transdisciplinaire du social qui l’amène à produire une analyse qui englobe de multiples approches : philosophique, linguistique, littéraire, juridique, économique, biologique, théologique ou pédagogique.
La fin de sa vie sera notamment consacrée à l’analyse des phénomènes médiatiques. D'abord fonctionnaire, Luhmann étudie ensuite le droit à l'Université de Fribourg et la sociologie auprès de Helmut Schelsky à l'Université de Bielefeld où il enseignera lui-même par la suite. Travail[modifier | modifier le code] Théorie des systèmes. Amour comme passion.