Jehan-RICTUS – Le poète et sa misère (France Inter, 2002) Pages Jehan-Rictus. Bienvenue sur ces pages qui souhaitent remettre en lumière l’œuvre et la personne de Jehan-Rictus (1867-1933), maître de l’argot et poète de premier plan.
(Un poète quelque peu délaissé par l’histoire officielle de la littérature certes, mais il a toujours eu de nombreux aficionados, n'a jamais cessé d'être réédité, et il ne se passe de saison sans qu’une nouvelle entreprise théâtrale ne s’empare de ses textes.) On y lira, tout d’abord, ses meilleurs poèmes, notamment l’intégralité de ses deux grands recueils, les Soliloques du Pauvre et le Cœur populaire... ... Ou, approche différente, on entendra ces poèmes, par l’auteur lui-même et par divers interprètes de 1931 à nos jours. Mais derrière l'oeuvre était un homme, Gabriel Randon. Et pour s’en faire d’autres idées, un large choix de témoignages de gens qui croisèrent son existence, puis de ceux qui croisèrent... son fantôme (en l’occurence son gigantesque journal intime).
Ces pages sont le produit d’une génération spontanée. Postérité. Vîrus x Jehan-Rictus - L'Hiver. Jehan-RICTUS – Le poète et sa misère (France Inter, 2002) Vîrus : "C'est peut-être une des rares fois où on a tous quelque chose en commun" Vîrus connaît les différentes dimensions de la solitude et de l'enfermement, physique ou mental.
Elles ont été abordées dans les grandes largeurs avec un disque, Huis clos, sorti en 2015 sur le label Rayon du fond. Le rappeur originaire de Rouen, qui regarde aujourd'hui avec un œil nouveau le choix de son pseudonyme, ne vit pas les mesures du confinement imposées comme un grand dérangement de son ordinaire. Celui qui fut membre du groupe Asocial Club (avec la rappeuse Casey, Al et Prodige) observe une généralisation du huis clos, des jours sombres pour le vagabondage, et des rythmes temporels qui tendent à se détraquer.
L'ennui, sentiment qu'il ne craint pas, prend de plus en plus d'espace. Mais là où le confinement a changé des choses, c'est dans sa manière de renverser les normes qui régissaient notre rapport à l'enfermement : iHH™ ARCHIVES : Dialogue avec Vîrus le soliloqueur - iHH™ Magazine. Interview : MaNu et Kasko Photos : Thomas LANG Pour célébrer dignement le premier anniversaire de l’hybride réussite de Vîrus et Banane, l’adaptation en musique des terribles “Soliloques du Pauvre” de Rictus, on vous offre cette interview-fleuve parue dans le numéro 7 d’iHH™ Magazine !
Bien que l’un des deux ait quitté cette terre sans joie depuis bientôt un siècle, la rencontre semble marquée de l’implacable sceau de l’évidence. Vîrus : "On meurt trop longtemps" Avec Huis Clos et Faire-Part, ses deux derniers projets ne formant plus qu’un, Vîrus flirte avec l’autobiographique et la fiction.
Le rappeur de Rouen remanie la forme rap avec insolence. Interview d’un écorché vif aux récits aimantés par l’humour noir, le doute et la noirceur. On l’avait quitté à la fin de Faire-Part, son dernier projet, avec l’écho de cette phrase : "J’vis oppressant / Un décès, ça reste récent. " L’image d’un homme plongé dans ses souvenirs comme dans un bain d’acide. Vîrus est un cas à part dans la scène rap française, comme délesté du costume trop étroit de ses compères, il se rapprocherait de plus en plus de l’auteur fort en anathèmes. On retient son souffle. SURL : La première question qui me vient après l’écoute consécutive de Huis Clos et Faire-Part est la suivante : comment ça va, Vîrus ? Vîrus : Ça fait question de médecin donc je vais te répondre comme au médecin : "Ça va et vous ? " Pourquoi avoir choisi ce thème de l’enfermement pour Huis clos ? Ouais. Vîrus VS Rictus : les soliloques de la plume.
Avec une préface de Benoit Dufau, doctorant stylistique à l’université Paris-IV Sorbonne, co-organisateur du séminaire « La Plume & le bitume » et la participation de Jean-Claude Dreyfus ainsi que du peintre La Rouille, cette réédition est l’occasion de (re)découvrir 120 ans après le texte de Jehan-Rictus. 120 ans plus tard, peut-être sans hasard, dans le rap français; la parole à Vîrus. ■ Pourquoi ce texte ?
Pourquoi ce choix ? Quelle a été ta rencontre (marquante) avec ce texte ? Je crois pas qu’il s’agisse d’un choix déjà, je n’ai pas hésité entre Jehan-Rictus et un autre. Quoiqu’au départ, j’étais parti pour adapter aussi du Gaston Couté, le versant plus rural de la langue populaire de cette époque. . ■ Est-ce que tu as une explication quant au manque de notoriété/reconnaissance de ce texte dans l’histoire de la poésie française ? Certains ont avancé des hypothèses comme quoi l’entorse ne pouvait pas devenir la règle, déjà. . « garder son essence de départ » Assez vite oui. Comment le rappeur Vîrus a sauvé de l’oubli le poète anarchiste Jehan-Rictus - Les Inrocks : magazine et actualité culturelle en continu. Cent-vingt ans après leur publication par le poète Jehan-Rictus, « Les Soliloques du pauvre » sont adaptés par le rappeur Vîrus dans un album aussi original que percutant.
Entretien. Ils auraient pu tomber dans l'oubli. Trop subversifs sur le fond, trop orduriers sur la forme. Pourtant, cent-vingt ans après leur publication (en 1897), Les Soliloques du pauvre de Jehan-Rictus connaissent une nouvelle jeunesse grâce à l'adaptation qu'en a fait le rappeur Vîrus dans un livre-album édité au Diable Vauvert avec son label indépendant, Rayon du fond. La rencontre entre les textes vibrants de rage du poète, qui a vécu lui-même dans la misère, l'univers sombre du rappeur originaire de Vernon (Eure), près de Rouen, et les sons du beat-maker Banane est stupéfiante.