Les députés français approuvent l'asservissement d'une nation. L’Assemblée nationale et le Sénat votent cet après-midi pour donner leur aval à l’accord sur la Grèce.
Ce texte, adopté lundi matin, après 17h de réunion des chefs d’Etat et de gouvernement évite certes à la Grèce de sortir de la zone euro, mais à quel prix ? Sous la pression d’un étranglement financier orchestré par la BCE depuis février, Alexis Tsipras a accepté de signer « pistolet sur la tempe » un accord auquel il « ne croit pas ». Un plan qui reproduit en les aggravant les recettes des deux précédents plans qui n’ont qu’aggraver les conditions de vie des grecs sans améliorer la situation économique de leur pays.Un accord qui va encore accroître la dette de la Grèce, jugée « totalement non viable » par le FMI.
Le texte issu de l’Euro sommet (à lire ici en intégralité) exige en revanche, entre autres dispositions : Face à la violence de ce texte qui propose rien moins que l’asservissement d’une nation, la gauche européenne est face à ses responsabilités. 17h40. Les députés français approuvent l'asservissement d'une nation. Interview de Yanis Varoufakis sur l’Eurogroupe et sur sa démission. Cette interview, accordée par Yanis Varoufakisa au Newstatesman, est saisissante.
Elle dévoile la brutalité du système qui prévaut au sein de l’UE. Ce qu’elle nous apprend est stupéfiant; va au delà de tout ce que l’on pouvait imaginer. [ASI] Interview de Yanis Varoufakis accordée à la revueNewstatesman avant que Tsakalotos et Tsipras ne partent à Bruxelles négocier avec les créanciers de la Grèce. Cette interview est édifiante et instructive à plusieurs égards. Harry Lambert : Alors, comment vous sentez-vous ? Yanis Varoufakis : Je me sens sur le toit du monde – je n’ai plus à subir cet agenda très mouvementé, qui était absolument inhumain, tout simplement incroyable. HL : Comment était-ce ? YV : Oh oui, beaucoup de choses. HL : A quoi faites-vous allusion ? YV : L’absence totale de scrupules démocratiques, de la part des défenseurs supposés de la démocratie en Europe. HL : Quand vous êtes arrivé, début février, ce n’était quand même pas une position uniforme ? « Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord »
Mesdames et messieurs, chers collègues, En de pareils instants, nous devons agir et parler avec sincérité institutionnelle et courage politique.
Nous devons assumer chacune et chacun la responsabilité qui nous revient. Protéger, comme notre conscience nous y oblige, les causes justes et les droits sacrés, inviolables et non négociables de notre peuple et de notre société. Sauvegarder l’héritage de ceux qui ont donné leur vie et leur liberté pour que nous vivions aujourd’hui libres. Préserver l’héritage des nouvelles générations et celles à venir ainsi que la civilisation humaine, de même que ces valeurs inaliénables qui caractérisent et donnent un sens à notre existence individuelle et collective. La façon dont chacun choisit de décider et d’agir peut varier, mais personne n’a le droit de se moquer, de dégrader, de dénigrer ou d’utiliser à une fin politique les décisions qui sont issues d’un processus et d’une épreuve qui touchent au cœur de notre existence. Non.
NON aux chantages, Grexit : les USA mettent les pieds dans le plat d'Angela Merkel. Il faut dire les choses comme elles sont : Alexis Tsipras et son équipe de Syriza sont les seuls à pouvoir résoudre la crise grecque sans dommage majeur non seulement pour leur pays, mais aussi pour l’Eurozone et l’Union européenne dans son ensemble.
Toute tentative pour les écarter ou les marginaliser est contraire aux intérêts de tous, y compris l’Allemagne. Je m’explique : 1. Singularité et cohésion. Le référendum, c’est interdit dans la zone euro. S’il y a une annonce politique à retenir dans le brouhaha qui entoure la tragédie grecque en représentation sous les yeux des citoyens, c’est celle-ci : dans la zone euro, le référendum, est une pratique « in-ter-dite ».
La sentence est tombée samedi de la bouche de Jeroen Dijsselbloem, social-démocrate néerlandais et président de l’Eurogroupe (la réunion des ministres des finances des pays participant à l’euro). L’annonce par Alexis Tsipras d’une consultation populaire sur le plan de « sauvetage » de la Grèce, a-t-il proclamé, « met fin à a poursuite des négociations ».
En conséquence de quoi la date butoir du 30 juin ne sera pas repoussée au-delà du 5 juillet, les banques grecques ne devraient donc plus recevoir d’aide de la BCE pour faire face aux retraits d’argent à leurs guichets, etc. Le référendum est donc le maudit de l’euro. Quoi d’étonnant : l’oligarchie européenne supporte très mal que les peuples donnent leur avis sur les questions de souveraineté. Et si la Grèce nous menait en bateau depuis le début ?