France Culture - Le 17 janvier 2018, le gouvernement... France Culture - Comme l’écrit l’historienne Michelle... Mai 68. De Gaulle, Pompidou : tension au sommet. Sous les pavés, la droite (3/3). « Le Monde » revient dans une série d’articles sur la manière dont le camp conservateur a vécu les « événements ».
Le Monde | • Mis à jour le | Par Yves Bordenave Cette fois, c’est décidé. Nous sommes le jeudi 30 mai 1968. La France gronde et Georges Pompidou, le premier ministre du général de Gaulle, est sur le point de renoncer. Il le confie en début de matinée à Edouard Balladur, son jeune conseiller pour les affaires sociales, l’un de ses plus proches collaborateurs. Ce matin-là, le premier ministre a les traits tirés. Pour en sortir, Georges Pompidou a négocié avec les syndicats, qu’il a réunis au ministère du travail, rue de Grenelle, à partir du 25 mai. Négociation de la dernière chance Afin de mettre toutes les chances de son côté dans cette négociation de la dernière chance, le premier ministre ne s’est entouré que de sa garde rapprochée.
. « Pompidou voulait conduire l’affaire seul », explique Edouard Balladur. Présidentielle : comment les candidats se sont convertis à la critique du « système » Les principaux candidats ont entonné à un moment ou à un autre le refrain de l’antisystème au cours de la campagne.
Mais chacun y met un contenu différent. L’échange se passe, le 6 avril, sur une grande chaîne de télévision française. Un homme, lunettes fines sur le nez, retrace le parcours de son contradicteur passé par l’Ecole nationale d’administration. « Vous venez de cette noblesse d’Etat. (…) Admettez que ce n’est pas vraiment le parcours d’un rebelle hors système », lance-t-il d’un ton posé avant de se faire plus mordant : « Malheureusement, dans ce système trop consanguin (…), ces trajectoires personnelles brouillent les cartes dans la mesure où c’est la France d’en haut qui regarde la mondialisation comme heureuse. » Au Venezuela, l’opposition joue le rapport de force contre le président Maduro. Une vaste mobilisation a eu lieu mercredi.
Deux opposants et un militaire ont été tués par balle. Le bilan s’élève à huit morts par balle depuis début avril. Julien Coupat et Mathieu Burnel : la politique n’est « que le règne de la feinte et de la manigance » Dans un entretien exclusif, les deux membres du groupe de Tarnac portent un regard ironique sur la campagne présidentielle, un « cirque qui a assez duré ».
LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Nicolas Truong Julien Coupat et Mathieu Burnel sont poursuivis depuis plus de huit ans dans ce que l’on appelle « l’affaire de Tarnac », dont la Cour de cassation a considéré, le 10 janvier, qu’elle ne relevait pas du terrorisme. Souvent considérés comme membres du Comité Invisible, dont le premier opus, L’insurrection qui vient (La Fabrique, 2007), avait connu un succès retentissant, ils portent leur regard critique et ironique sur la campagne présidentielle, alors que sort en librairie, après A nos amis (La Fabrique, 2014), le nouveau texte de ce même groupe anonyme et révolutionnaire, Maintenant (La Fabrique, 155 pages, 9 euros). Quel jugement portez-vous sur la campagne présidentielle ? Quelle campagne ? Que peut la politique...
La défiance des Français envers le monde politique persiste et s’accroît. A maintes reprises sous le quinquennat, les électeurs ont exprimé un désenchantement croissant.
Les élections locales et des enquêtes d’opinion ont mis au jour le fossé qui se creuse entre les citoyens et leurs élus. Si l’indécision et l’incertitude sont les maîtres mots de cette campagne présidentielle, au moins une chose est sûre : il y aura fort à faire, passé ce scrutin, pour réconcilier les Français avec la politique. Accablante litanie d’affaires, engagements reniés avant même l’élection, retournements de veste à foison… Selon toute probabilité, ces dernières semaines auront creusé un peu plus le fossé (déjà béant) qui sépare les citoyens de leurs institutions et leurs représentants.
Combien de scrutins délégitimés par une abstention massive et marqués par une progression constante de l’extrême droite ? Le symptôme était connu. Peuple frondeur On pouvait comprendre cette lassitude des Français. Michel Winock : « Fillon prend le risque de saper l’édifice constitutionnel instauré par de Gaulle » L’historien explique au « Monde » que si la gauche n’a pas le monopole de la rue, l’appel d’un leader de droite contre l’autorité judiciaire est sans doute une première.
LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Frédéric Lemaître Michel Winock est un historien, spécialiste de l’histoire contemporaine et notamment des idées politiques. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels La Droite, hier et aujourd’hui (Editions Perrin, 2012). Il publie, le 9 mars, La France républicaine (Editions Robert Laffont, « Bouquins », 1 280 p., 32 €).