Pourquoi l'altruisme est une réponse aux défis de notre temps. Notre époque est confrontée à de nombreux défis.
Comment concilier les impératifs de l’économie, de la recherche du bonheur et du respect de l’environnement ? Ces impératifs correspondent à trois échelles de temps, le court, le moyen et le long termes, auxquelles se superposent trois types d’intérêts : les nôtres, ceux de nos proches et ceux de tous les êtres. L’altruisme est le seul concept qui nous permette de relier naturellement les trois échelles de temps (court, moyen et long termes) en harmonisant leurs exigences. Dans le monde contemporain, l’altruisme est plus que jamais une nécessité, voire une urgence. Pour Matthieu Ricard, l'altruisme est ainsi la réponse adéquate aux défis de notre temps. Comment dès lors appréhender le comportement altruiste dans son acception la plus large possible ? Serge Moscovici, Les formes élémentaires de l'altruisme. Deuxième partie.
Les processus élémentaires de la relation à autrui “Les formes élémentaires de l'altruisme.” par Serge Moscovici. La sagesse de Kandiaronk : la critique indigène, le mythe du progrès et la naissance de la Gauche. Dans le dernier chapitre, nous avons décrit quelque chose de l’héritage de Jean-Jacques Rousseau - dont l’histoire sur les origines de l’inégalité sociale ne cesse d’être racontée en des variations infinies jusqu’à nos jours.
Pourtant, comment cette histoire a-t-elle vu le jour ? Les historiens des idées n’ont jamais vraiment abandonné la théorie de l’histoire du Grand Homme. Ils écrivent souvent comme si toutes les idées importantes d’une époque donnée pouvaient être rapportées à un individu hors du commun, que ce soit Platon, ou Confucius, Adam Smith ou Karl Marx, plutôt que de considérer leurs écrits comme des interventions particulièrement brillantes sur des sujets déjà largement débattus dans des tavernes ou des soirées ou des jardins publics, ou n’importe quel autre lieu.
Comme si William Shakespeare avait en quelque sorte inventé la langue anglaise. Altruisme Rationnel Fabrique Spinoza final relu. Non, les hommes n’ont pas toujours fait la guerre, par Marylène Patou-Mathis (Le Monde diplomatique, juillet 2015) Sur la question de la violence chez les humains, deux conceptions radicalement opposées s’affrontent.
Le philosophe anglais du XVIIe siècle Thomas Hobbes pensait que la « guerre de tous contre tous » existait depuis l’aube des temps (Léviathan, 1651). Pour Jean-Jacques Rousseau, l’homme sauvage était sujet à peu de passions et a été entraîné dans « le plus horrible état de guerre » par la « société naissante » (Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755). L’image de l’homme préhistorique violent et guerrier résulte d’une construction savante élaborée par les anthropologues évolutionnistes et les préhistoriens du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Elle a été gravée dans les esprits à la faveur du présupposé selon lequel l’humanité aurait connu une évolution progressive et unilinéaire (1). Dès la reconnaissance des hommes préhistoriques, en 1863, on a rapproché leur physique et leurs comportements de ceux des grands singes, gorilles et chimpanzés. La sagesse de Kandiaronk, par David Graeber (1/5) L’anthropologue David Graeber travaille depuis sept années, avec l’archéologue David Wengrow, sur un ouvrage consacré à une histoire des inégalités.
Un premier extrait de cet ouvrage a été publié en 2018. Cet extrait montrait que la narration habituelle selon laquelle l’inégalité des hommes était le prix à payer pour les sociétés développées et leur confort est un mensonge. En effet, dans une analyse de l’histoire de la très longue durée, sur environ 50,000 ans, David Graeber et David Wengrow[1] montrent qu’il existait aussi bien des petites sociétés de chasseurs-ceuilleurs inégalitaires que des grandes villes extrêmement égalitaires. De manière plus étonnante encore, il existait des sociétés qui pouvaient être égalitaires l’été et inégalitaire pendant l’hiver, ou inversement. Cet extrait avait été largement commenté dans les milieux intellectuels et notamment en France par Emmanuel Todd[2]. Tout cela a été tout à fait vrai pour Rousseau. Tout d'abord, une cprécision s'impose.
. [2] À l'homme rien de plus utile que l'homme - La place de la sollicitude dans l'éthique spinoziste. Altruisme (A) – L'Encyclopédie Philosophique. Publié en septembre 2018 L’altruisme, ce don de soi en sens unique, a intéressé nombre d’auteurs et chercheurs issus de disciplines aussi variées que la philosophie, la théologie, la psychologie, la sociologie, la médecine, l’économie ou la biologie.
L’altruisme a longtemps été étudié en vase clos au sein des disciplines, si bien qu’il en résulte un foisonnement de définitions et d’angles d’approches qui encombrent les échanges interdisciplinaires contemporains. Cet article pose les bases théoriques pour établir un dialogue constructif entre différents champs de recherche. Nous commencerons par un bref exposé des contextes dans lesquels l’altruisme a été abordé et du rôle que peut jouer l’altruisme dans une théorie morale. Ensuite nous proposerons une grille conceptuelle qui permettra d’éclairer et comparer les différentes manières de comprendre l’altruisme. Table des matières Introduction 1. 2. A. 3. A. I. D. Spinoza et le problème de la générosité. Individu et société dans l'Entraide de Kropotkine.