Paywall mobile. « Les villes ne se rendent pas compte du potentiel du citoyen-entrepreneur » Rencontre avec le chercheur américain Boyd Cohen, sur sa vision de l'évolution du profil de l'entrepreneur à l'origine de la smart city de demain.
Chercheur spécialiste du climat et de la ville intelligente et diplômé d’un doctorat en stratégie et entrepreneuriat de l’Université du Colorado, Boyd Cohen est actuellement professeur en entrepreneuriat et développement durable à la EADA Business School de Barcelone. En 2016, il sortira un ouvrage, The Rise of Urban Entrepreneurship : How Cities are Driving Innovation and Growth, dans lequel il dépeint avec son collègue Pablo Munoz l’émergence de nouveaux profils d’entrepreneurs. Son passage au Smart City Expo World Congress à Barcelone sur une table ronde consacrée au développement de modèles de mobilité urbaine plus durable a été l’occasion pour nous de le rencontrer.
Dans votre livre, vous mettez en évidence l'émergence d'une nouvelle forme d'entrepreneuriat. Comment définiriez-vous cet « Urban Entrepreneur » ? Plus ou moins. Logement: au fur et sur-mesure. Connaissez-vous cette coupe d’un immeuble du XIXe siècle, dessinée en 1845, dans laquelle on voit les bourgeois sous les hauts plafonds du premier étage et les domestiques sous les combles du dernier ?
Avec les locataires aux niveaux intermédiaires (et le commerçant du rez-de-chaussée à l’entresol), elle montrait à sa façon le mélange social de l’époque. Cette coupe, l’agence Star strategie + architecture l’a refaite pour notre temps. Elle en a d’ailleurs dessiné deux : celle d’un immeuble contenant les logements d’aujourd’hui et leur version idéale du même bâtiment. Basée à Rotterdam, membre de l’Atelier international du Grand Paris, cette équipe interdisciplinaire d’architectes, d’urbanistes et de sociologues a mené suffisamment d’entretiens avec des habitants pour savoir que, entre la façon dont vivent les gens et les appartements qu’ils occupent, ça ne colle pas. Rompre le dogme La famille type, deux parents et deux enfants, «c’est 25 % des familles [françaises], estime-t-elle.
Quand la génération Y expérimente l’éco-colocation. La colocation, tout le monde connaît.
Ajoutez-y de la permaculture, du DIY, du zéro déchet et du bien-être partagé : bienvenue en éco-colocation ! Reportage en banlieue parisienne au Vieux poirier (93) et à la Maison bleue (92), où des jeunes de 22 à 31 ans incarnent leur société idéale. Les éco-colocataires : à gauche, le Vieux poirier, à droite la Maison bleue – ©Thomas Masson Et si votre habitat permettait d’œuvrer pour la transition écologique et la cohésion sociale ?
C’est ce qu’expérimentent une quinzaine de jeunes, au sein de deux colocations situées à Gagny et à Bourg-la-Reine. Comment Amsterdam a réduit ses embouteillages de 20 % grâce au coworking. L'avenir d'Amsterdam, selon Future Cities (Crédit : DR) "Une ville où le social, les infrastructures et solutions technologiques et sociales facilitent et accélèrent le développement économique durable.
" Ainsi la municipalité d'Amsterdam livre-t-elle sa définition de la "smart city". Pour devenir l'une de ces villes pionnières, qui s'appuient sur la technologie et les initiatives citoyennes pour résoudre des défis énergétiques et sociaux, la métropole néerlandaise mène une politique volontariste. Le parc Frankendael, à Amsterdam (Crédit : DR) Habitants, entreprises, associations : tous impliqués Selon le conseil de la ville, 150 000 nouveaux habitants devraient s'installer à Amsterdam d'ici à 2040.
Un espace "Smart Work Center" créé par Spaces Le coworking déjà généralisé Le développement des "smart work center" constitue l'un des volets stratégiques de la politique conduite par Amsterdam. 20 % d'embouteillages en moins. Le coût caché de la propriété. Comparer la mensualité de crédit et la quittance de loyer n’a aucun sens.
De nombreux frais s’ajoutent au seul coût du bien immobilier, et qui sont souvent sous-estimés. Explications. C’est un trou noir de la statistique publique. Les grandes enquêtes nationales sur le logement de l’Insee révèlent le poids exponentiel du logement dans le budget des ménages : la contrainte s’est accrue de 40 % entre 1985 et 2005, pour le quart de la population la moins fortunée. Personne, toutefois, n’a étudié le véritable coût de la propriété individuelle sur le long terme. Une fois propriétaire, on continue de payer. A Paris, par exemple, l’achat ne revient moins cher par rapport à la location qu’au bout de vingt et un ans… si les prix de l’immobilier restent stables. Le coût financier de la propriété est également plus fort pour les ouvriers et les employés que pour les cadres et les professions intellectuelles supérieures.
Pierre Duquesne. Logement: au fur et sur-mesure.