La ferme verticale : image paroxystique de mondes agricoles en mutation. La ferme verticale : image paroxystique de mondes agricoles en mutation Pensées par certains comme la solution idéale pour garantir la sécurité alimentaire des villes ou imaginées par d’autres comme des constructions futuristes inquiétantes, les fermes verticales bousculent indubitablement les représentations sociales que nous avons tous des mondes agricoles et de la place qu’ils occupent dans nos sociétés contemporaines.
L’érection de ces tours fertiles et l’irruption de l’agriculture dans la cité nous apparaissent de prime abord comme des ruptures fondamentales dans notre façon de concevoir non seulement la ville, mais aussi l’agriculture, l’agriculteur lui-même et la campagne. Toutefois, derrière ces ruptures apparentes, et au-delà des espoirs qu’ils peuvent susciter et des limites qu’ils laissent deviner, les projets de fermes verticales témoignent d’évolutions sociotechniques déjà à l’œuvre. Agriculture : une question urbaine Gérer la diversité de modèles possiblement vertueux.
NEWS. Et si on transformait le toit de votre immeuble en potager ? Une ferme Lufa sur un toit de Montréal (Fermes Lufa) Une batavia fraîchement cueillie qui craque sous la dent est un plaisir simple mais difficile à satisfaire pour un citadin.
A mesure que les villes s’étendent et que les bonnes terres agricoles s’épuisent, l’appétit des consommateurs pour les produits frais et locaux se fait plus pressant. Pourquoi ne pas développer des cultures maraîchères en ville sur l’espace inutilisé des toits ? L’idée En Amérique du Nord, l’agriculture urbaine est en plein essor. Depuis, les jardins sur les toits de la « Grosse Pomme » ont fait souche et pris de l’ampleur. Une ferme sur un toit, « l’agriculture de l’avenir » Son créateur, Mohamed Hage, un jeune informaticien né au Liban, aime raconter s’être inspiré de la lufa (ou loofah), une variété de courge grimpante qu’il voyait pousser, enfant, jusque sur le toit de sa maison natale : « Pour moi, c’était tout naturel de construire une serre sur un toit. Une ferme Lufa sur un toit de Montréal (Ferme Lufa)
Comment bien cultiver sur les toits? Une école d'ingénieurs fait des tests à Paris. Tomates, pommes, fraises: sur le toit de l'école AgroParisTech, des passionnés ont créé un immense potager qui sert de laboratoire pour trouver la meilleure façon de cultiver en ville.
Nicolas Bel et Nicolas Marchal, de l'association Potager sur les toits, ont convaincu la direction de cette école d'ingénieurs d'investir un espace de 600 m2, en plein coeur de Paris, pour y mener des expérimentations. «Le but, c'est vraiment de trouver des solutions innovantes pour cultiver de façon plus durable», explique Nicolas Bel, ingénieur féru d'horticulture. Le thym est un «gros fixateur de polluant» Dans des bacs carrés en bois, des salades vertes poussent sur différents types de sols: du marc de café, du compost, des déchets de bois... et du terreau que l'on peut trouver dans le commerce. Au comparatif des sols qui donnent les plus belles laitues, c'est le compost, où circulent les vers de terre et poussent des champignons, qui rafle la mise. 314 hectares de toits végétalisables à Paris.
Le Monde.fr : Supplément spécial. Près de 60 % de l’Humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines.
D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80 %, et la planète gagnera au bas mot 3 milliards d’habitants. Même en anticipant certaines évolutions technologiques, l’agriculture traditionnelle ne pourra pas répondre à la demande alimentaire : 80 % des surfaces arables du globe sont déjà en exploitation, et 15 % de ces sols ont même été épuisés (agriculture intensive, pollution, désertification…). Heureusement, architectes, designers et ingénieurs agronomes allient leurs compétences pour inventer la ferme de demain : au cœur des villes, et… à la verticale ! Force est de constater que l’agriculture intensive « sature ». Mais puisque les surfaces cultivables ne sont pas extensibles (hormis par la déforestation, qui a elle-même des conséquences dramatiques), comment faire pour produire la nourriture nécessaire à une population mondiale toujours croissante ?