Blanquefort (33) : plus de 1 000 emplois menacés à Getrag, l’autre usine de Ford. « La sortie d’un grand groupe comme Ford n’est pas glorieuse.
Mais n’oublions pas qu’il reste l’usine voisine. Il faut la protéger », rappelait mercredi dans un tweet Benoit Simian, le député LREM du Médoc. Après l’arrêt de la production à Ford Aquitaine Industries (FAI), tous les regards se tournent désormais vers Getrag Ford Transmissions (GFT), l’usine sœur à Blanquefort, qui produit des boîtes de vitesse manuelles (et non automatiques comme FAI). À ce jour, son unique client est… Ford, qui détient le site à 50 % avec le groupe canadien Magna, un équipementier automobile coté en bourse.
Mais, Ford, qui se retire progressivement du marché européen où la multinationale a enregistré 350 millions d’euros de pertes l’an dernier, veut aussi s’en désengager. Ford Blanquefort : Punch a déposé une nouvelle offre de reprise. La réunion de ce lundi entre les syndicats de salariés de Ford Blanquefort et le ministre de l’Économie Bruno Lemaire ne s’est pas soldée, comme les premiers le craignaient, par l’abandon pur et simple du projet de reprise du site girondin par le franco-belge Punch Powerglide.
Le repreneur a présenté une nouvelle offre, dès ce lundi soir, au constructeur automobile américain. Une proposition qui est plus fragile que la précédente puisqu’elle ne comporte aucune lettre d’engagement d’achat de sa production future par des constructeurs. Bordeaux Métropole demande à Ford de lui rembourser 1,7 million d'euros aides. Le Conseil de Bordeaux Métropole a voté à l'unanimité, vendredi, une motion réclamant à Ford le remboursement de 1,7 million d'euros d'aides versées par la collectivité au constructeur qui prévoit de fermer son usine de Blanquefort, générant 850 emplois directs et 2.000 induits.
"Ford aurait reçu une aide supplémentaire de 800.000 euros s'il s'était engagé à rester", a précisé la Métropole. Mais le constructeur américain a écarté l'unique offre de reprise du site, émanant de la société franco-belge Punch Powerglide. Les aides reversées aux salariées. Une décision jugée "scandaleuse" par les élus métropolitains. Ils demandent en conséquence que les aides versées par la Métropole à Ford, selon un contrat-cadre du 23 mai 2013, "soient remboursées afin qu'elles puissent être réaffectées au financement de solutions individuelles pour les salariés et d'actions de ré-industrialisation du site et des territoires sinistrés en termes d'emplois". "Une véritable insulte". Ford annonce un plan social pour son site de Blanquefort en Gironde, Bruno Le Maire dénonce une trahison.
L'annonce a été faite jeudi au comité d'entreprise.
L'arrêt de production est prévu pour la fin août 2019. Blanquefort : les salariés acceptent les conditions du potentiel repreneur Punch - France 3 Nouvelle-Aquitaine. A l’usine Ford de Blanquefort, «la direction a réussi à diviser les gens» Le sourire en berne et des larmes qui ruissellent.
Sur son polo, Jean-Phi, vingt ans de boîte, a dessiné un bonhomme cafardeux. Puis il l’a accroché à la grille d’entrée. Celle des «cols bleus» - gris, ici - où, tous les jours, une large partie des 870 salariés de l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, franchit un des six tourniquets. Puis s’engouffre dans ce mastodonte jaune où, depuis 1972, on construit des boîtes de vitesses automatiques. Fifi, trente-deux ans d’ancienneté, Rabah et Lolotte, vingt ans chacun au compteur, Momo, Laurence et une soixantaine d’autres, ont fait de même. Site Ford de Blanquefort : la menace de fermeture d'une usine symbole. Ford Aquitaine Industrie, qui est spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesses automatiques, pourrait cesser ses activités dès l'automne prochain.
C'est en tout cas ce que laisse entendre la présentation du plan de sauvetage de l'emploi très complet que vient de présenter le constructeur américain. C'est bien sûr un choc pour la région. Mais ce n'est malheureusement pas une surprise. Desengagement de Ford à Blanquefort (33) : l'onde de choc. Soutenus depuis des années par des aides publiques maintenant l'emploi, l'usine et son petit millier de salariés sont aujourd'hui menacés après l'annonce mardi par le constructeur automobile qu'il cessait d'y investir.
Voilà des années que les syndicats de Ford Aquitaine Industries (FAI) alertent les pouvoirs publics sur leurs craintes pour la survie du site girondin, accusant le groupe automobile de repousser sans cesse des décisions d'investissements pour gagner du temps. Ils réclamaient notamment qu'on confie à Blanquefort la production d'une nouvelle boîte de transmissions, la 8F-MID, qui aurait selon eux permis d'assurer la pérennité de l'usine employant actuellement environ 910 personnes.Mais les responsables de Ford Europe venus à Blanquefort ont douché leurs espoirs. Après étude, "il s'avère que la fabrication de la nouvelle transmission 8 vitesses à FAI n'était pas économiquement viable", a tranché Ford. Les salariés sont sous le choc Et après 2019 ?
Les salariés sont sous le choc. Ford prêt à supprimer des milliers d’emplois. Après sept ans de bonheur économique, le deuxième constructeur américain, Ford, est-il en train d’entamer en 2017 une période plus compliquée ?
Il est vrai que les mauvaises nouvelles ont tendance à s’accumuler depuis le début de l’année. Elles pourraient culminer avec l’annonce dans les prochains jours d’une vague de suppression de plusieurs milliers d’emplois à travers le monde. C’est un article du Wall Street Journal paru lundi 16 mai, qui a vendu la mèche. Le grand quotidien new-yorkais des affaires indique que 10 % des effectifs de Ford pourraient être touchés, soit environ 20 000 emplois. Ce plan devrait concerner essentiellement des salariés du groupe, ajoute le journal.
Lire aussi : Ford et General Motors investissent dans les jeunes pousses technologiques Des promotions pour écouler les stocks Qu’arrive-t-il à l’entreprise ? En Chine, la marque est entrée dans une bataille commerciale qui cisaille ses marges. Cette année est d’un autre tonneau.